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Zona (herpès zoster) : cause et comment le soigner ?

Le zona (herpès zoster) est une infection virale causée par la réactivation du virus de la varicelle-zona. Ce virus reste en effet endormi dans le système nerveux après un épisode de varicelle. 

Généralement, le zona touche plutôt les adultes ou les personnes âgées. Les premiers symptômes débutent par une douleur cutanée, puis 2 à 3 jours après la réactivation du virus varicelle-zona, une éruption vésiculeuse apparaît sur une zone de la peau.

Feeli fait le point sur les premiers signes du zona qui doivent vous alerter, comment le reconnaître et comment le soigner.

Diagnostic de peau ?

  1. Zona cause : comment reconnaître cette éruption cutanée ?
  2. Comment attrape-t-on un zona (cause) ?
  3. Est-ce que le zona est contagieux ?
  4. Peut-on mourir d’un zona ?
  5. Comment soigner un zona ?
  6. Zona : quelle prévention ?
  7. Qui consulter en cas de zona ?

Zona cause : comment reconnaître cette éruption cutanée ?

Les premiers symptômes du zona débutent 2 à 3 jours avant l’apparition de l’éruption cutanée. Ils comprennent :

  • De la fièvre
  • Une sensation de picotement ou des démangeaisons sur un dermatome (bande de la peau) : 
  • Une douleur sur la bande de la peau concernée par le zona. 

3 à 5 jours après ces premiers signes, des petites vésicules remplies de liquide et entourées d’une zone rouge apparaissent en bouquets. Cette éruption cutanée se manifeste par la présence de papules (boutons), d’un érythème (rougeur de la peau) et parfois d’un oedème (gonflement). 

L’éruption cutanée peut continuer ainsi pendant 3 à 5 jours supplémentaires. Elle est très différenciable d’autres pathologies, parmis lesquelles :

  1. Le psoriasis du visage ;
  2. La couperose du visage (ou rosacée du visage) ;
  3. L’acné rosacée ;
  4. Ou encore l’acné hormonale.

Les vésicules se manifestent généralement d’un seul côté du corps, mais le zona se retrouve parfois sur d’autres parties du corps. Les symptômes sont par ailleurs plus sévères chez les adultes que chez les enfants. 

Le zona est également plus fréquent en cas d’infection par le VIH ou chez le patient âgé. Les patients immunodéprimés sont aussi plus à risque d’être touchés par le zona et de développer une forme sévère.

Zona cause : les 3 phases de l’infection

L’infection par le zona se manifeste lors de 3 phases :

  1. Une phase précédant l’éruption cutanée. La personne présente des sensations anormales sur une bande de la peau ou des douleurs. Ces premiers signes apparaissent au minimum 48 heures avant l’apparition de toute lésion de la peau évidente. Le patient peut également ressentir un malaise général, de la fièvre, des maux de têtes ou une sensibilité à la lumière (photophobie) ;
  2. Lors de la phase éruptive aiguë, les symptômes de la phase précédente persistent, mais une éruption cutanée est remarquée, avec la présence de vésicules. Ces lésions prennent la forme de papules ou de macules, et deviennent vite des vésicules douloureuses. Les vésicules finissent souvent par rompre et se couvrent ensuite de croûtes. Les personnes sont les plus contagieuses à ce stade de l’infection et jusqu’à ce que les croûtes sèchent. Souvent, la douleur ressentie est intense et les médicaments antalgiques peuvent parfois s’avérer inefficaces. Cette phase dure entre 2 et 4 semaines ;
  3. Et dernièrement, l’infection chronique par le virus du zona : les douleurs sont récurrentes pendant plus de 4 semaines. 

Qu’est-ce que le syndrome de Ramsay Hunt ?

Le syndrome de Ramsay Hunt de type II (ou zona auriculaire) est causé par la propagation du virus zona-varicelle du nerf facial à un nerf innervant l’oreille. Les symptômes peuvent comprendre : 

Quelles sont les symptômes du zona endobuccal ?

Lorsque le nerf trijumeau est affecté, le zona peut s’étendre à la bouche. Il se manifeste par des érosions ou des vésicules touchant la muqueuse (membrane) de la mâchoire  supérieure (gencives, palais) ou de la mâchoire inférieure (gencives, langue). Malgré tout, le zona endobuccal est relativement rare, même s’il peut entraîner des symptômes compliqués. 

Comment reconnaître un zona ophtalmique ?

L’atteinte du zona par le nerf trijumeau peut également être responsable d’un zona ophtalmique. Les manifestations symptomatiques peuvent toucher l’orbite de l’œil, la paupière supérieure et la peau du front.

Dans 10 à 25% des cas, une paralysie du nerf optique est impliquée, ainsi qu’une kératite (érosion de la cornée) et une uvéite, une maladie orpheline provoquant une inflammation de l’œil. Les complications possibles comprennent :

  • Une inflammation oculaire chronique ;
  • Une perte de vision ;
  • Ou encore une douleur chronique.

L’implication du système nerveux central est fréquente, puisque le virus zona se loge dans les ganglions sensoriels de sa racine. Le virus peut donc affecter de nombreuses zones du cerveau responsables de différents symptômes :

  • Paralysies faciales ;
  • Manque de contrôle de la vessie (vessie neurogène) ; 
  • Faiblesse musculaire
  • Myélite : il s’agit d’une atteinte rare, caractérisée par une inflammation de la moelle épinière ;
  • Paralysie du diaphragme ;
  • Syndrome de Guillain Barre ;

Dans les cas les plus graves, certains patients développent une encéphalite, une inflammation du cerveau.

Comment attrape-t-on un zona (cause) ?

Le zona est causé par le même virus que la varicelle, à savoir le virus varicelle-zona. La contamination a lieu : 

  • Lors d’une première infection : il s’agit de la manifestation de la varicelle ;
  • Puis lors d’une seconde infection, lorsque le virus se réactive, le plus souvent après plusieurs années de veille. 

Le virus varicelle-zona fait partie de la famille des herpèsvirus (herpèsvirus de type 3). Cette infection porte donc parfois le nom d’herpès zoster

Même si les causes du zona ne sont pas clairement élucidées, les médecins suspectent une défaillance du système immunitaire, pouvant être affaibli par une maladie ou un médicament

De fait, on pense que le zona résulte de l’échec du système de défense à maîtriser la réplication latente du virus. 

Lors de la varicelle, le virus infecte des cellules nerveuses (ganglions nerveux) situées au niveau des nerfs crâniens ou de la moelle épinière. La propagation du virus a en effet lieu par la circulation sanguine. Pendant un moment, le virus reste inactif (latent ou dormant) ; il peut même ne jamais se réveiller, ou se réactiver au bout de plusieurs années.  

Lors de sa réactivation, le virus se déplace en sens inverse le long des fibres nerveuses jusqu’à la peau. Des boutons douloureux apparaissent, similaires à ceux de la varicelle. Cette douleur est causée par l’inflammation des nerfs touchés par le virus.

Malgré tout, le zona ne survient généralement qu’une seule fois au cours de la vie, contrairement aux infections par le virus de l’herpès simple. Dans moins de 4% des cas, d’autres épisodes zona peuvent survenir.

Zona cause : existe-t-il des facteurs de risque ?

Certains facteurs déclencheurs du zona ont été identifiés par les médecins : 

  • L’utilisation de certains médicaments (immunosuppresseurs) ;
  • L’exposition au virus ;
  • Une maladie aiguë ou chronique ;
  • Un stress émotionnel ;
  • La présence d’une tumeur maligne.

Est-ce que le zona est contagieux ?

Environ 5 jours après leur apparition, les vésicules commencent à se dessécher et forment une croûte. Avant l’apparition de cette croûte, les patients sont    contagieux : c’est à cette période  que les vésicules contiennent le plus de virus varicelle-zona. 

La varicelle est donc très contagieuse chez les personnes qui ne sont pas vaccinées ou immunisées. 

Le fait d’avoir de nombreuses vésicules sur différentes parties du corps, ainsi que la persistance de celles-ci au-delà de 2 semaines est généralement le signe d’un dysfonctionnement du système immunitaire. 

Dans de rares cas, des bactéries infectent la peau. Le fait de se gratter augmente notamment le risque de surinfection. Une surinfection bactérienne laisse souvent apparaître des cicatrices par la suite.

Peut-on mourir d’un zona ?

On ne meurt pas d’un zona (sauf rares exceptions), mais il existe un certain nombre de complications possibles :

  • Une infection bactérienne secondaire ;
  • Des cicatrices ou une hyperpigmentation de la peau
  • Une névralgie post-herpétique ;
  • Une encéphalite, quand le zona est disséminé ;
  • Ou encore une paralysie nerveuse.

Par ailleurs, le virus peut implique les vaisseaux sanguins, dans lesquels il se propage. Cela peut compromettre l’approvisionnement sanguin et parfois provoquer une nécrose ischémique (mort d’un tissu cutané). Il peut en résulter des complications assez graves :

  • Une perte de dent ;
  • L’ostéonécrose : il s’agit de la mort d’un segment de l’os, causée par un déficit en apport sanguin ;
  • Une parodontite (maladie chronique inflammatoire buccale chronique) ;
  • Des lésions ou anomalies dentaires.
  • Des complications telles qu’une myélite, une polynévrite, des neuropathies crâniennes, une paralysie faciale partielle ou une méningite aseptique peuvent également survenir en raison de l’atteinte du système nerveux.

Par ailleurs, un zona disséminé peut présenter plus de 20 lésions cutanées sur l’ensemble du corps, et non dans une seule zone initialement touchée. Outre la peau, le zona peut également toucher d’autres organes, et dans les cas les plus graves, provoquer une encéphalite ou une hépatite potentiellement mortelle. 

Quant à la névralgie post-herpétique, la douleur persiste après un mois d’apparition du zona. Il s’agit de la l’effet secondaire le plus souvent observé chez les patients âgés, qui présentent un zona ophtalmique

De plus, la varicelle peut aussi être transmise de la mère à l’enfant pendant la   grossesse ; Malgré tout, le zona n’est jamais associé à une infection du fœtus. 

Dernièrement, la névralgie post-zostérienne concerne 10% des patients atteints de zona. Ces personnes peuvent ressentir la douleur longtemps après la disparition de symptômes cutanés. Cette forme de zona peut être très sévère, parfois même invalidante.

Comment soigner un zona ?

Les traitements du zona reposent sur : 

  • Le traitement des symptômes ;
  • Et les médicaments antiviraux.

Des compresses humides appliquées sur les lésions peuvent avoir un effet sédatif, mais l’utilisation d’antalgiques s’avère souvent nécessaire. Dans le cadre du traitement du zona ophtalmique, il est obligatoire de consulter un otorhinolaryngologiste. 

Les médicaments antiviraux

Les antiviraux oraux diminuent la durée de la phase aiguë de l’éruption cutanée et la sévérité des symptômes. Ils diminuent également la fréquence des complications possibles, particulièrement chez les patients âgés et immunodéprimés. Ils peuvent également réduire le cas de névralgie post-herpétique.

Le traitement antiviral est aussi recommandé pour traiter les douleurs sévères et l’éruption faciale

De manière générale, il est préconisé de débuter le traitement du zona zoster le plus rapidement possible. Les antiviraux peuvent en effet s’avérer inefficaces lorsqu’ils sont administrés 72 heures après l’apparition des vésicules. 

Habituellement, les médecins prescrivent du famciclovir 500 mg, 3 fois par jour pendant 7 jours et du valacyclovir 1 g, 3 fois par jour pendant 7 jours. Ces médicaments ont une meilleure biodisponibilité par voie orale que l’acyclovir.

Ces traitements peuvent varier en fonction de l’état général du patient (santé générale, âge, maladies chroniques, etc.). La durée du traitement est de minimum 7 à 10 jours et peut persister au-delà jusqu’à ce que toutes les vésicules soient croûteuses.   

S’agissant de la grossesse, une vigilance accrue doit être observée dans le traitement et la prise en charge. Bien que les données médicales soient rassurantes vis-à-vis de l’emploi de l’acyclovir durant la grossesse, de manière générale, la sécurité des antiviraux fait encore débat pendant cette période. 

La varicelle pouvant parfois se transmettre au foetus, mais rarement un zona, le bénéfice des traitements antiviraux de la femme enceinte doit être évaluer en fonction de la balance bénéfices/risques pour le foetus. 

Malgré tout, les femmes enceintes dont l’éruption cutanée est sévère, avec un zona ophtalmique ou une douleur importante, peuvent prendre de l’acyclovir avec une surveillance particulière et toujours selon l’avis du médecin. 

Peut-on mettre de la Biafine sur un zona ?

Il n’est surtout pas recommandé d’appliquer de la biafine ou une crème hydratante sur les lésions du zona ; cela n’aurait au mieux pas d’effet, ou risquerait d’aggraver les lésions. Malgré tout, l’application de compresses humides peut apaiser les douleurs et l’infection. L’emploi d’analgésiques est toutefois souvent nécessaire. 

Une pommade locale peut être utilisée selon les conseils d’un médecin. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être prescrits, comme de l’aspirine, en plus du paracétamol. De plus, l’administration d’analgésiques opioïdes par voie orale est parfois nécessaire pour certaines personnes.

Afin de prévenir d’éventuelles complications et des surinfections bactériennes, la peau atteinte par les lésions du zona doit être nettoyée et séchée correctement ; cela réduira aussi le risque de se gratter par la suite. 

Comment traiter les névralgies post-zostériennes ?

La prise en charge des névralgies post-zostériennes est souvent compliquée. Les traitements reposent sur l’utilisation de plusieurs médicaments :

  • La prégabaline ;
  • La gabapentine ;
  • Les antidépresseurs cycliques ;
  • Une pommade locale à la lidocaïne ou à la capsaïcine ;
  • Ou encore des injections.

Il est également possible d’avoir recours à des antalgiques opiacés. L’administration de méthylprednisolone par voie intrathécale est parfois utile. 

Zona : quelle prévention ?

Les médecins conseillent de prendre des mesures préventives contre la varicelle en vaccinant les adultes et les enfants qui ne sont pas immunisés. Il existe donc un vaccin contre la varicelle, en premier lieu, car c’est la réactivation de ce virus plusieurs années plus tard qui peut causer le zona.

Il existe également 2 vaccins contre le zona

  • Un vaccin recombinant, mis au point récemment ;
  • Et un vaccin vivant atténué plus ancien.

Le vaccin recombinant est habituellement préconisé chez les personnes en bonne santé de plus de 50 ans, dans toutes les situations. Il est administré dans un muscle, en deux doses par injection

Une intervalle de 2 à 6 mois doit être respectée entre les deux doses, et au minimum 2 mois après le vaccin vivant atténué (ancien vaccin) pour les personnes ayant déjà été vaccinées. Le vaccin mis au point récemment (recombinant), réduit de manière significative le risque de développer une névralgie post-zostérienne et un zona. 

De même, en cas d’infection par le zona, les antiviraux peuvent également réduire le risque de névralgie post-zostérienne.

Zona cause : qui consulter ?

Comme nous l’avons vu, le zona nécessite un traitement rapide et une prise en charge médicale adaptée, selon le profil du patient. La cause du zona est liée à la réactivation du virus varicelle-zona, qui se réveille après une première période de latence, suite à la contamination de la varicelle.

L’éruption cutanée est souvent douloureuse et la surface de la peau se couvre de vésicules semblables à celles de la varicelle. Dans tous les cas, le diagnostic d’un dermatologue est recommandé pour traiter au mieux le zona et soulager les symptômes.

Enfin, n’oubliez pas de vous renseigner sur la vaccination. Sur Feeli, la consultation en ligne d’un dermatologue se fait en quelques clics et par messagerie instantanée sécurisée. Vous êtes assurés d’avoir une prise en charge rapide et un diagnostic médical, et si nécessaire, la mise en place d’un traitement prescrit par votre dermatologue en ligne.

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