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anti-inflammatoire non stéroïdien

Anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) : effets, durée, effets secondaires

Un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) est un médicament antalgique utilisé pour traiter la douleur légère à modérée. L’ibuprofène ou l’aspirine sont les AINS les plus connus et utilisés.  

Bien que largement prescrits, les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent présenter des contre-indications ou des effets secondaires graves.

Il est donc important de bien les utiliser et savoir quand les prendre. 

Indication, mode d’action, effets secondaires ou liste des AINS : l’équipe médicale de Feeli fait le point sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Besoin d’un avis médical ?

  1. Qu’est-ce qu’un anti-inflammatoire ?
  2. Comment agit un anti-inflammatoire non stéroïdien ?
  3. Quels sont les effets secondaires des anti-inflammatoires ?
  4. Quelle est la liste des anti-inflammatoires non stéroïdiens ?
  5. Ibuprofène, naproxène et kétoprofène : effets et contre-indications
  6. Quelle différence entre les AINS classiques et les coxibs (inhibiteurs de la COX-2) ?
  7. Combien de temps un anti-inflammatoire reste dans le sang ?
  8. Par quoi peut-on remplacer les anti-inflammatoires ?
  9. Quel est l’anti-inflammatoire non stéroïdien le plus efficace ?

Qu’est-ce qu’un anti-inflammatoire ?

Un anti-inflammatoire non stéroïdien est un médicament antalgique non opioïde (non dérivé de la morphine) qui agit contre la douleur. 

Les AINS font partie des médicaments antalgiques non opioïdes les plus utilisés avec le paracétamol (lire aussi antalgique et anti-inflammatoire en même temps). Les plus connus regroupent l’ibuprofène, l’aspirine et le naproxène. 

Les AINS sont utilisés pour traiter la douleur légère à modérée.

En plus de soulager la douleur, ils peuvent également permettre de réduire une inflammation. La douleur est en effet souvent aggravée par une inflammation qui l’accompagne.

Concernant leur utilisation, les AINS se prennent habituellement par voie orale. Mais certains AINS (par exemple, le kétorolac, l’ibuprofène (lire ibuprofène sans ordonnance) ou le diclofénac) peuvent également être administrés : 

  • Par intraveineuse (injection dans une veine) ;
  • Par injection dans un muscle (intramusculaire) ;
  • Sous forme de suppositoire rectal, comme l’indométacine ;
  • Sous forme de crème, comme le diclofénac.

Malgré leur large utilisation, les anti-inflammatoires non stéroïdiens ne sont pas sans risque et peuvent avoir des effets secondaires graves.

Comment agit un anti-inflammatoire ?

Les anti-inflammatoires non stéroïdien (AINS) agissent de plusieurs façons : 

  • Ils agissent contre la douleur, en soulageant sa sensation ;
  • À fortes doses, ils peuvent réduire une inflammation qui accompagne souvent une douleur et peut l’aggraver.

Les AINS permettent de diminuer la production de prostaglandines, des substances semblables à des hormones. 

Or, les prostaglandines ont plusieurs fonctions, dont celle de dilater les vaisseaux sanguins et rendre les cellules nerveuses plus sensibles aux signaux de douleur.

En bloquant ce signal électrique, la sensation de douleur est alors diminuée. 

La plupart des AINS vont donc diminuer la production de prostaglandines, en bloquant deux enzymes spécifiques : les cyclo-oxygénases (COX-1 et COX-2). Ces enzymes sont en effet essentielles pour la formation des prostaglandines.

De plus, l’inflammation (et la douleur associée) est spécifiquement favorisée par la production de prostaglandines liée aux enzymes COX-2.

Ces prostaglandines sont sécrétées dans plusieurs cas de figures : 

  • En réponse à des traumatismes :
    • Plaies ;
    • Brûlures ;
    • étirements ;
    • Entorses ;
    • Infections.

Ces traumatismes entraînent une réponse immunitaire qui prend la forme d’une inflammation. 

Ensuite, l’apport en sang dans la zone de l’inflammation augmente, ce qui permet l’élimination des tissus atteints et d’éventuelles bactéries présentes dans la région, grâce à l’acheminement des liquides et des globules blancs.

S’agissant des prostaglandines produites par les enzymes COX-1, elles ont plusieurs fonctions.

Premièrement, elles aident le tube digestif à se protéger de l’acidité gastrique. De plus, elles ont aussi un rôle essentiel dans la coagulation du sang.

La plupart des AINS ayant pour effet de bloquer les enzymes COX-1 peuvent donc irriter la muqueuse gastrique. Cette irritation peut entraîner plusieurs effets secondaires : 

  • Troubles gastriques ;
  • Ulcères gastroduodénaux peptiques ;
  • Hémorragie des voies digestives.

Quels sont les effets secondaires des anti-inflammatoires ?

Les AINS ont parfois des effets secondaires graves, malgré le fait qu’ils soient largement utilisés (lire aussi soulager la douleur de l’estomac causée par un anti-inflammatoire).

Ces effets indésirables sont le plus souvent liés à une mauvaise utilisation des AINS, notamment en cas de surdosage ou d’interactions médicamenteuses.

Les effets secondaires graves des AINS peuvent comprendre : 

  • Une irritation gastrique, entraînant des troubles digestifs :
    • Brûlures d’estomac ;
    • Maux d’estomac ;
    • Nausées ;
    • Accumulation de gaz dans l’intestin (météorisme) ; 
    • Diarrhée.
  • Des ulcères gastroduodénaux ;
  • Une hémorragie gastro-intestinale (saignements du tube digestif) ;
  • Des problèmes hémorragiques : irritation de la paroi gastro-intestinale, saignement du tube digestif, etc. ;
  • Une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires (sauf pour l’aspirine) : AVC, infarctus du myocarde, caillots de sang dans les jambes, etc.

Par ailleurs, ces effets secondaires sont plus susceptibles de se développer en cas d’utilisation des AINS sur une longue période.

C’est pourquoi il est conseillé de consulter régulièrement un médecin généraliste pour surveiller certains signes d’alerte

  • Hypertension artérielle ;
  • Ulcères ;
  • Insuffisance rénale ;
  • Saignements à l’intérieur du tube digestif.

Le médecin évaluera également le risque de maladies cardiaques et vasculaires. En cas de prise d’AINS sur une courte durée, le risque de causer de graves complications est très faible, voire inexistant. 

Quelles sont les personnes à risque d’effets secondaires ?

Certaines personnes ou certains groupes de personnes sont plus susceptibles de développer des effets secondaires, parmi lesquelles : 

  • Les personnes âgées ;
  • Les personnes consommant régulièrement de l’alcool ;
  • Ou encore les personnes atteintes d’un trouble cardiaque ou vasculaire, une maladie coronarienne ou encore la présence de certains facteurs de risque à ces maladies.

Dernièrement, un contrôle médical est nécessaire en cas de prise d’AINS pour les personnes âgées qui présentent : 

  • Une hypertension ;
  • Une insuffisance cardiaque ;
  • Ou encore une hépatopathie ou une néphropathie. 

En effet, certains médicaments prescrits pour l’hypertension artérielle ou pour le cœur peuvent perdre de leur efficacité lorsqu’ils sont associés aux AINS.

Quelle est la liste des anti-inflammatoires non stéroïdiens ?

Voici la liste complète de tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens, selon le type et la substance : 

Type d’AINSSubstance (ou molécule active)
SalicylatesAspirine
Diflunisal
Trisalicylate de choline et de magnésium
Salsalate
CoxibsCélécoxib








Autres
Ibuprofène
Etodolac
Diclofénac
Flurbiprofène
Fénoprofène
Indométacine
Kétoprofène
Kétorolac
Méclofénamique
Acideméfénamique
Méloxicam
Nabumétone
Naproxène
Oxaprozine
Piroxicam
Sulindac
Tolmetine

Nous allons détailler pour vous les principaux AINS utilisés : l’aspirine, l’ibuprofène, le naproxène et le kétoprofène.

Ibuprofène, naproxène et kétoprofène : effets et contre-indications

Supposés être moins nocifs que l’aspirine pour l’estomac, les AINS tels que l’ibuprofène, le naproxène et le kétoprofène peuvent néanmoins entraîner des effets indésirables assez graves. Ils doivent donc être pris avec précaution et sous avis médical. 

En cas de contre-indication ou de mauvais usage (surdosage, par exemple), ces AINS peuvent entraîner : 

  • Des ulcères ;
  • Une hémorragie gastro-intestinale ;
  • Des lésions digestives.

De plus, la prise de ces médicaments peut augmenter certains risques ou aggraver certaines maladies : 

  • Augmentation de la tension artérielle ;
  • Aggravation de l’asthme ;
  • Un risque probable mais léger de développer un AVC, un infarctus du myocarde ou des caillots de sang dans les artères des jambes.

Cela étant, le naproxène présente moins de risque que les autres AINS (ibuprofène, kétoprofène) et constitue parfois un meilleur choix, lorsque les personnes présentent des facteurs de risque de ces troubles. 

L’ibuprofène, le kétoprofène et le naproxène sont contre-indiqués en association de médicaments anticoagulants (comme la warfarine), bien qu’ils présentent moins de risque pour la coagulation que l’aspirine. 

Lorsque la prise des deux médicaments est nécessaire, une surveillance médicale s’impose.

Dernièrement, attention aux réactions allergiques, puisque les personnes intolérantes à l’aspirine peuvent aussi l’être à l’ibuprofène, au naproxène et au kétoprofène.

Une consultation en urgence est nécessaire en cas : 

  • D’éruption cutanée ;
  • De démangeaisons (prurit) ;
  • De choc ou de difficultés respiratoires.

Quelle différence entre les AINS classiques et les coxibs (inhibiteurs de la COX-2) ?

Les coxibs (comme le célécoxib) sont une classe de médicaments qui n’agissent pas de la même manière que les AINS classiques.

Les AINS classiques inhibent (bloquent) l’action de deux enzymes spécifiques : 

  1. La COX-1, une enzyme cruciale pour la coagulation. Elle permet aussi la production des prostaglandines, dont l’une des fonctions est de protéger l’estomac ;
  2. La COX-2, directement impliquée dans la production des prostaglandines qui participent au développement de l’inflammation.

Contrairement aux AINS classiques, les coxibs ont tendance à agir spécifiquement sur les enzymes COX-2.

De plus, ils présentent les mêmes effets antalgiques et anti-inflammatoires que les autres AINS, tout en ayant moins d’effets indésirables. 

Les coxibs sont par exemple moins susceptibles : 

  1. De provoquer des nausées
  2. D’endommager l’estomac
  3. D’entraîner des brûlures d’estomac, des ulcères gastroduodénaux ou des saignements.

Les coxibs sont également moins susceptibles de perturber la coagulation que les autres AINS. En raison de toutes ces différences, les coxibs sont préférés chez les personnes dont les autres AINS sont contre-indiqués ou qui ne les tolèrent pas. 

Certaines personnes présentent en effet un risque élevé de complications aux AINS classiques, comme des hémorragies gastro-intestinales. Donc, les coxibs sont préférés aux autres AINS chez : 

  • Les personnes âgées ;
  • Les personnes prenant des anticoagulants ;
  • En cas d’antécédents d’ulcères ;
  • Ou encore chez les personnes qui doivent prendre un médicament antalgique pendant une longue durée.

Malgré tout, les coxibs peuvent augmenter le risque d’AVC, de crise cardiaque et de caillots de sang dans les jambes, comme les autres AINS. 

Les personnes qui présentent une insuffisance cardiaque ou un des facteurs élevées de risque de maladies cardiovasculaires, ne doivent pas prendre de coxibs ou d’autres AINS.

Combien de temps un anti-inflammatoire reste dans le sang ?

La durée de vie d’un anti-inflammatoire dans le sang est variable selon sa classe et sa posologie.

Par exemple, l’aspirine à faible dose peut rester dans le sang pendant 2 heures, contre 12 heures à forte posologie. 

Précisons également que la durée de vie d’un AINS dans le sang ne reflète pas nécessairement sa durée d’action thérapeutique.

Concernant la durée de vie des autres AINS dans le sang, les médecins distinguent 3 catégories : 

  • Une durée de vie dans le sang inférieure à 10 heures (2 à 6 heures généralement) : ibuprofène, kétoprofène, diclofénac, indométacine, etc. Ces AINS ne doivent pas dépasser 3 prises quotidiennes ;
  • Une durée de vie dans le sang comprise entre 10 et 18 heures : naproxène, sulindac. En principe, les personnes doivent se limiter à 2 prises quotidiennes ;
  • Et les AINS qui restent dans le sang pendant plus de 24 heures : oxicams, phénylbutazone. Les médecins recommandent une seule prise quotidienne.

Par quoi peut-on remplacer les anti-inflammatoires ?

Les anti-inflammatoires sont utilisés pour traiter la douleur, spécifiquement lorsqu’elle s’accompagne d’une inflammation

Lorsqu’ils sont contre-indiqués, ou lorsque la douleur n’est pas aggravée par une inflammation, il est tout à fait possible de remplacer les AINS par du paracétamol ou un autre médicament antalgique (lire également anti-douleur puissant). 

Quel est l’anti-inflammatoire non stéroïdien le plus efficace ?

Quel est l’anti-inflammatoire le plus efficace ou le plus puissant ? L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe les médicaments antalgiques en 3 catégories : 

  • Les médicaments comme l’aspirine, le paracétamol et l’ibuprofène pour traiter la douleur légère à modérée. Ces médicaments peuvent nécessiter une ordonnance en cas de dosage élevé ;
  • Les médicaments opioïdes, généralement dérivés de la morphine : codéine, tramadol, dihydrocodéine ;
  • Et les médicaments antalgiques puissants, utilisés pour traiter les douleurs sévères ou qui ne sont pas soulagées par les autres antalgiques. En France, il existe 6 opioïdes puissants : le fentanyl, la buprénorphine, la morphine, l’hydromorphone, la péthidine et l’oxycodone.

En cas de douleurs, n’hésitez pas à demander l’avis d’un professionnel de la santé lors d’une consultation en ligne

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Sources :

feeli arnaque
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meilleur anti-inflammatoire sciatique
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