theme-sticky-logo-alt
Acné rosacée couperose

Acné rosacée (couperose) : causes, symptômes et traitement

L’acné rosacée est une maladie inflammatoire chronique fréquente, se manifestant par des bouffées de chaleurs (bouffées vasomotrices) récurrentes, des rougeurs (érythème), des papules (boutons rouges) ou des pustules sur le nez, les joues, le menton et front.

Le terme d’acné rosacée désigne en réalité les symptômes de la rosacée, l’acné et la rosacée étant deux maladies différentes (voir aussi psoriasis visage). Simplement, du fait de symptômes très similaires, on parle parfois communément d’acné rosacée. 

Évitement des facteurs déclencheurs, nettoyants pour la peau, crèmes solaires ou crèmes hydratantes : Feeli fait le point sur les causes et les traitements de l’acné rosacée. 

Consultez un dermatologue en ligne

Besoin d’un dermatologue sans RDV ?
Consultez rapidement en ligne.
Possibilité de recevoir un traitement adapté si nécessaire.
Consultation par messagerie instantanée.

  1. Acné rosacée : définition
  2. Quelles sont les causes de l’acné rosacée ?
  3. Les mécanismes et facteurs déclencheurs de la rosacée
  4. Quels sont les symptômes de la rosacée ?
  5. Quels sont les traitements de l’acné rosacée ?
  6. Les points essentiels sur l’acné rosacée

Acné rosacée : définition

Maladie chronique fréquente, l’acné rosacée se manifeste par une éruption cutanée pouvant prendre plusieurs formes : 

  • Bouffées vasomotrices ;
  • Télangiectasies (veines apparentes sous la peau) ;
  • Érythème (rougeur) ; 
  • Papules (boutons) ;
  • Pustules sur différents endroits du visage (joues, front, menton, nez).

Il existe par ailleurs 4 sous-types de rosacée (on parle parfois communément de “couperose du visage”), classés en fonction des signes et symptômes prédominants : 

  • La rosacée érythémato-télangiectasique : les symptômes comprennent un érythème et des télangiectasies ;
  • La rosacée papulo-pustuleuse : présence de papules et pustules (voir rosacée du visage). Les symptômes sont proches de l’acné hormonale à ce stade ;
  • Une rosacée phymateuse : épaississement de la peau autour du nez ;
  • Er la rosacée oculaire : inflammation des paupières et des yeux.

Malgré tout, la rosacée peut faire intervenir plusieurs de ces symptômes ; les patients peuvent donc présenter des caractéristiques semblables à plusieurs types. De plus, les symptômes dominants peuvent évoluer avec le temps et les causes évoluer. 

On estime par ailleurs que 50 à 75% des personnes atteintes de rosacée développent des symptômes oculaires, tels que : 

  • Sécheresse ;
  • Larmoiement ;
  • Rougeur ;
  • Sensation de corps étranger dans l’œil ;
  • Sensation de picotement/brûlure ;
  • Sensibilité à la lumière ;
  • Vision floue.

En plus des symptômes oculaires et cutanés, l’acné rosacée peut également impacter la qualité de vie et être à l’origine de symptômes psychologiques, comme une gêne, de l’anxiété et une dépression, du fait de son impact significatif sur la qualité de vie. 

Bien que généralement localisée sur la peau, Les médecins associent parfois la rosacée à des maladies neurologiques, des maladies cardiovasculaires et des maladies inflammatoires de l’intestin.

Quelles sont les causes de l’acné rosacée ?

On ne connaît pas exactement la cause exacte de la rosacée. Plusieurs facteurs pouvant causer la rosacée ont néanmoins été identifiés par les médecins : 

  • Une cause génétique ;
  • Une réaction immunitaire ;
  • Les micro-organismes ;
  • Un dérèglement neurovasculaire ;
  • Des facteurs environnementaux

L’exposition aux ultraviolets (UV) est également un facteur déclencheur de la rosacée, mais elle peut également avoir un rôle dans la cause de cette affection. 

La prédisposition génétique est mise en lumière par le fait que la rosacée est plus fréquente chez les personnes ayant des antécédents familiaux de rosacée. De plus, certains gènes spécifiques ont été identifiés chez les patients atteints de rosacée.

S’agissant des micro-organismes, les acariens Demodex sont très souvent observés en plus grand nombre sur la peau affectée par la rosacée et semblent donc jouer un rôle dans son apparition.

Malgré tout, le doute subsiste sur le fait que la présence de ces acariens en trop grand nombre soit une cause ou une conséquence de la rosacée. 

Lire aussi : qu’est-ce que le zona ?

Les mécanismes et facteurs déclencheurs de la rosacée

L’activation du système immunitaire, l’infestation par les acariens Demodex et le dérèglement neurovasculaire font partie des mécanismes physiologiques entrant en jeu dans la manifestation de la rosacée.

D’autres mécanismes ont pu être observés dans la rosacée : 

  • Une dilatation des vaisseaux sanguins ; 
  • L’exposition à des températures extrêmes ;
  • L’alcool, le café ;
  • Ou encore, les épices.

Par ailleurs, les médecins ont remarqué l’influence de certains récepteurs sur les neurones sensoriels et les kératinocytes (cellules constituant la couche superficielle de la peau), amenant à la libération de peptides vasoactifs (hormones) après l’exposition à des facteurs déclencheurs. Ces mécanismes semblent être à l’origine de l’érythème et des bouffées de chaleur. 

Dernièrement, l’activation excessive du système immunitaire entraîne une activité accrue des mastocytes (cellules du tissu conjonctif). De même, la croissance de l’endothélium vasculaire (la couche interne des vaisseaux sanguins) est également augmentée lors de la rosacée. 

Du fait du nombre accru d’acariens Demodex sur la surface de la peau et de certains germes pathogènes dans les intestins des patients, les microbes semblent être responsables de l’activation de la réponse immunitaire propre à la rosacée.

Quels sont les symptômes de la rosacée ?

La rosacée se manifeste généralement à l’âge adulte ; rarement, elle touche les enfants. Elle présente 4 sous-types différents au cours de la maladie. Les symptômes sont par ailleurs différents selon les différentes phases :

  • La phase érythémato-télangiectasique est caractérisée par des bouffées vasomotrices au niveau du nez et des joues et la présence d’un érythème persistant. Il s’agit généralement des premières manifestations de la rosacée ;
  • La phase papulo-pustuleuse se manifeste par des éruptions cutanées de papules et de pustules sur le visage. Cette forme de rosacée est parfois appelée “acné de l’adulte” ou acné rosacée, en raison de l’apparence des lésions proches de celles de l’acné. Pour autant, la rosacée ne présente pas de comédons, ce qui participe à la différencier de la véritable acné ;
  • Lors de la rosacée phymateuse, les médecins remarquent une hypertrophie des glandes sébacées (augmentation de leur nombre) et une fibrose. Généralement, cette épaississement de la peau se remarque sur le nez, où la peau est plus épaisse ; on parle aussi de rhinophyma. Elle peut aussi affecter les joues et le menton.
  • La rosacée oculaire se manifeste par une sécheresse oculaire, un larmoiement, une sensation de sable dans l’œil, un orgelet, des démangeaisons (prurit) et une blépharite (inflammation du bords des paupières). 

Tous ces différents symptômes suffisent au diagnostic de la rosacée, qui ne nécessite généralement pas d’examens complémentaires. 

Quels sont les traitements de l’acné rosacée ?

Avec l’aide d’un médecin, le premier traitement de la rosacée consiste à identifier les facteurs déclencheurs, et si possible, de les éviter. Pour rappel, les principaux facteurs déclencheurs de la rosacée peuvent être : 

  • La lumière UV
  • Les changements de température
  • Les épices
  • Et les boissons alcoolisées.

Une fois les facteurs déclencheurs identifiés, et dans la mesure du possible évités, les traitements en matière de soins de la peau sont les mêmes pour tous les patients touchés par la rosacée. Ils comprennent : 

  • Des nettoyants pour la peau au pH équilibré (différents des savons classiques) ;
  • Une protection solaire à large spectre avec un indice élevé (30 ou plus) ; 
  • L’utilisation régulière de crèmes hydratantes.

La rosacée provoque souvent une sensibilité et des irritations sur la peau ; les produits irritants doivent donc être évités. Il existe par ailleurs des techniques de camouflage, comme certains cosmétiques contenant un pigment vert afin de masquer l’érythème

S’agissant des médicaments, la majorité des traitements visent à réduire l’inflammation.

Bien que les stéroïdes topiques possèdent des propriétés anti-inflammatoires, ils doivent être évités, car ils augmentent le risque de rechute de l’érythème et peuvent favoriser l’apparition d’autres troubles dermatologiques. 

Les télangiectasies et l’érythème nécessitent souvent un traitement spécifique, ciblant le système vasculaire, comme de l’oxymétazoline, de la brimonidine ou un traitement par laser

Les modifications tissulaires et fibreuses de la rosacée (rhinophyma) sont en revanche irréversibles et nécessitent parfois un traitement chirurgical. 

Les traitements topiques et antibiotiques

Les traitements topiques servent à traiter l’érythème, les papules et les pustules. Pour l’érythème, les médecins peuvent prescrire : 

  • Du gel de brimonidine à appliquer quotidiennement sur le visage ;
  • De l’oxymétazoline hydrochloride à appliquer quotidiennement sur le visage ;

Pour les papules et les pustules inflammatoires :

  • De la crème d’ivermectine (application quotidienne) ;
  • De l’acide azélaïque en gel, mousse ou crème (application 1 à 2 fois par jour) ;
  • Ou de la crème ou du gel de métronidazole (application 1 à 2 fois par jour).

Lorsque nécessaire, un traitement antibiotique peut être prescrit par le médecin, afin de traiter les papules et les pustules inflammatoires. Parmi les antibiotiques souvent utilisés, nous pouvons citer : 

  • La doxycycline pendant 8 à 12 semaines ;
  • La minocycline pendant 8 à 12 semaines ;
  • Mais encore la tétracycline pendant 8 à 12 semaines ;
  • L’azithromycine pendant 4 à 8 semaines ;
  • Ou encore de l’isotrétinoïne (un rétinoïde et non un antibiotique) pendant 12 à 16 semaines. Ce médicament est aussi utilisé pour traiter l’acné.

S’agissant de la rhinophyma, une intervention chirurgicale (électrochirurgie, résection chirurgicale, laser…)  peut s’avérer nécessaire. En cas de rosacée oculaire, il est recommandé de consulter un ophtalmologue, particulièrement si les symptômes sont sévères et comportent des troubles visuels.  

Chez la femme enceinte, les traitements topiques doivent être privilégiés. Malgré tout, l’azithromycine, la clarithromycine et l’érythromycine sont considérés comme des antibiotiques sans danger chez les femmes enceintes atteintes de rosacée inflammatoire légère à sévère.

Dernièrement, les antibiotiques sont utilisés pour les poussées de rosacée qui ne répondent pas aux traitements topiques seuls. Malgré tout, il est conseillé de poursuivre les traitements topiques pour maintenir la rémission de la maladie après avoir maîtrisé la poussée. 

Les points essentiels sur l’acné rosacée

L’acné rosacée n’est pas une maladie mortelle même si cette pathologie peut avoir de lourdes conséquences psychologiques (dépression, anxiété) chez une personne, en raison des symptômes cutanés.

Lorsqu’ils ne sont pas traités, les patients développent un érythème persistant, qui ne s’estompe pas, et ils peuvent aussi développer des cicatrices ; d’où l’importance de suivre un traitement. De plus, la rosacée oculaire peut entraîner des des séquelles oculaires en l’absence de traitement. 

De récentes études semblent suggérer la corrélation possible entre la rosacée et certaines maladies neurologiques, cardiovasculaires, gastro-intestinales et endocriniennes. 

Enfin, de manière générale, un trouble cutané n’est pas à prendre à la légère et il est vivement conseillé de consulter un dermatologue en ligne pour en chercher la cause.

Sur Feeli, la consultation en ligne d’un dermatologue offre l’avantage d’une prise en charge en moins de 24H et sans RDV. Prenez soin de votre peau et de votre santé !

Consultez un dermatologue en ligne

Besoin d’un dermatologue sans RDV ?
Consultez rapidement en ligne.
Possibilité de recevoir un traitement adapté si nécessaire.
Consultation par messagerie instantanée.

Sources :

  • Asai Y, Tan J, Baibergenova A, Barankin B, Cochrane CL, Humphrey S, Lynde CW, Marcoux D, Poulin Y, Rivers JK, Sapijaszko M, Sibbald RG, Toole J, Ulmer M, Zip C. Canadian Clinical Practice Guidelines for Rosacea. J Cutan Med Surg. 2016 Sep;20(5):432-45. doi: 10.1177/1203475416650427. Epub 2016 May 17. Erratum in: J Cutan Med Surg. 2021 Jul-Aug;25(4):466. PMID: 27207355. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27207355/
intoxication alimentaire : que faire ?
Article précédent
Que faire en cas d’intoxication alimentaire ?
Indigestion : que faire ?
Article suivant
Indigestion : causes, symptômes, traitement
15 49.0138 8.38624 1 4000 1 https://blog.feeli.io 100 0