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Cystite chez la femme : causes, symptômes et comment la soigner ?

La cystite chez la femme est une infection urinaire très fréquente, caractérisée par une inflammation douloureuse de la vessie, sans cause infectieuse. Bien qu’elle puisse toucher les hommes ou les enfants, cette infection urinaire touche les femmes dans 90% des cas.

Les principaux symptômes de la cystite comprennent : une envie fréquente d’uriner (pollakiurie), un besoin impérieux d’uriner (urgenturie) et des douleurs ou des brûlures lors de la miction (dysurie).

Feeli fait le point sur ce syndrome de la vessie douloureuse, afin de mieux la prévenir et bien la soigner. Prenez soin de votre santé !

Besoin d’un avis médical ?

  1. Cystite chez la femme : définition de cette infection urinaire
  2. Quels sont les causes de la cystite chez la femme ?
  3. Les facteurs de risque de l’infection urinaire chez la femme
  4. Comment se manifeste la cystite ?
  5. Cystite chez la femme : comment se déroule le diagnostic ?
  6. Prévention et traitements : comment soigner une cystite ?
  7. Cystite chez la femme : les points essentiels

Cystite chez la femme : définition de cette infection urinaire

La cystite est une infection urinaire caractérisée par une inflammation de la vessie. Elle produit une douleur au-dessus de la vessie, dans la partie inférieure de l’abdomen ou dans le bassin. Sa manifestation principale est l’envie fréquente et impérieuse d’uriner, pouvant parfois mener à l’incontinence. 

Même si cette maladie est incurable (elle récidive souvent), il est possible de soulager les symptômes en changeant ses habitudes de miction et ses habitudes alimentaires.

Des médicaments peuvent également être prescrits pour soulager les douleurs, comme du pentosane (voir, comment soigner une cystite). Les médecins peuvent également recommander à leurs patients d’apprendre des exercices pelviens, pour détendre ou rééduquer la vessie.

En cas d’infection des reins (notamment en cas de pyélonéphrite aiguë) , des symptômes plus graves peuvent apparaître, comme un sepsis (anciennement, septicémie), une “réponse inflammatoire généralisée associée à une infection grave”.

Le traitement du sepsis est spécifique et repose sur la prise d’un antibiotique et la chirurgie, afin de retirer les obstructions des voies urinaires et procéder à une ablation des cathéters. 

Par ailleurs, la cystite peut être à l’origine d’autres troubles, comme des douleurs pelviennes chroniques.

Chez l’homme, la prostatite (inflammation de la prostate) et l’urétrite (infection de l’urètre) sont plus fréquentes que les cystites et peuvent conduire à des symptômes urinaires. On parle donc rarement de cystite chez l’homme, puisque cette pathologie est essentiellement féminine.

Quels sont les causes de la cystite chez la femme ?

Bien que les causes de la cystite soient encore incertaines, les médecins pensent que cette inflammation de la vessie est due à une colonisation de l’urètre par un germe de la flore rectale ou vaginale.

On estime ainsi que dans 75 à 95% des cas, l’infection urinaire est causée par des bactéries qui colonisent la vessie, en remontant par l’urètre.

En effet, les lésions des cellules de la paroi vésicale peuvent permettre à des germes présents dans l’urine d’irriter la vessie. Ainsi, le germe le plus souvent retrouvé lors des cystites est Escherichia coli, particulièrement en cas de cystite simple. 

En revanche, en cas d’infection bactérienne compliquée, d’autres germes peuvent être retrouvés : Klebsiella spp, Enterococcus spp, Proteus spp, Morganella spp, parfois Pseudomonas aeruginosa, ou encore d’autres entérobactéries. 

Parfois, l’infection causée par des souches d’Escherichia coli est asymptomatique et ne produit aucune infection urinaire, malgré la colonisation de cette bactérie dans les voies urinaires. Certaines de ses souches peuvent même avoir un rôle protecteur. 

En revanche, d’autres souches d’Escherichia coli, qui présentent des facteurs de virulence, peuvent montrer une résistance aux antibiotiques.

Il semblerait par ailleurs que certaines familles présentent des prédispositions génétiques (héréditaires) à souffrir d’infections urinaires chroniques

De même, les personnes ayant un système immunitaire fragile peuvent être davantage touchées par les cystites. 

Les infections urinaires non compliquées

Une infection urinaire non compliquée se manifeste généralement par une cystite.

Cette infection urinaire a lieu chez les femmes qui n’ont aucune anomalie fonctionnelle ou structurelle de l’appareil urinaire, qui ne sont pas enceintes et qui ne présentent pas de facteurs de risques pouvant entraîner des complications plus graves.

Mais généralement, les médecins ne considèrent pas les infections urinaires comme compliquées, même chez les femmes ménopausées ou des patients ayant une maladie chronique, comme le diabète. 

Chez l’homme, la cystite survient principalement durant l’enfance ou chez le patient âgé. Elle est généralement causée par des anomalies anatomiques de l’appareil urinaire et est considérée comme peu compliquée. 

Des infections urinaires rares peuvent néanmoins toucher les hommes entre 15 et 50 ans, le plus souvent après des rapports sexuels anaux non protégés, ou chez les patients ayant un pénis non circoncis.

Des anomalies urologiques doivent cependant parfois être recherchées lors du diagnostic médical. 

Les infections urinaires compliquées

Les infections urinaires compliquées touchent l’homme et la femme, à tout âge. Une infection urinaire est considérée comme compliquée chez l’enfant, la femme enceinte ou en présence :

  • D’une anomalie fonctionnelle et structurelle des voies urinaires. Une obstruction de l’urètre peut également gêner l’écoulement de l’urine ;
  • D’une comorbidité augmentant le risque de résistance aux antibiotiques, comme une maladie rénale chronique, un diabète mal stabilisé ou une immunodépression.  Le risque d’infection est également plus grand ;
  • En cas d’antécédents récents de chirurgie du tractus urinaire.

Les facteurs de risque de l’infection urinaire chez la femme

Les facteurs de risque de la cystite chez la femme comprennent les éléments suivants :

  • Les rapports sexuels ;
  • L’utilisation de spermicides et de diaphragmes : le risque d’infection urinaire est plus élevé, même en cas d’utilisation de préservatifs enduits de spermicides ;
  • Le fait d’avoir plusieurs partenaires sexuels ;
  • La prise d’antibiotiques : chez la femme, la prise d’antibiotiques risque de déséquilibrer la flore vaginale, permettant la prolifération de la bactérie Escherichia coli ;
  • Des antécédents d’infections urinaires dans la famille ;
  • Des antécédents de cystite récurrente (chronique) ;
  • Une première infection urinaire à un jeune âge.

Comment se manifeste la cystite ?

Parfois asymptomatique, le début de la cystite interstitielle est généralement brutal, avec des symptômes caractéristiques :

  1. Une pollakiurie : il s’agit de l’envie fréquente d’uriner ;
  2. Une urgenturie : le caractère impétueux et soudain de la miction. Dans les cas les plus graves, l’immobilisation sur les toilettes peut durer plusieurs heures, avec des pertes d’urines en continu ;
  3. La dysurie : des brûlures lors de l’évacuation des urines ;
  4. Ou encore une nycturie : le fait de devoir se lever une ou plusieurs fois dans la nuit pour uriner. Elle peut s’accompagner de douleurs pelviennes et des lombaires basses.

En présence d’une cystite, l’urine est souvent trouble et on retrouve parfois de globules rouges dans l’urine (hématurie ou présence de sang dans les urines).

Il arrive aussi qu’une pneumaturie (émission d’air avec les urines) soit remarquée, lorsque l’infection des voies urinaires provient d’une fistule vésicovaginale ou entérovésicale, ou encore d’une cystite emphysémateuse. 

Lorsque la contraction de l’abdomen est minime ou absente, une palpation du rein est parfois réalisée, notamment s’il est sensible et a augmenté de volume.

Du côté infecté, la pression de la fosse lombaire est généralement à l’origine de douleurs. Pour finir, les symptômes de la cystite peuvent s’aggraver dans différentes situations :

  • Au cours de la grossesse, de l’ovulation ou des menstruations ;
  • En cas de stress émotionnel ou physique ;
  • Lors d’allergies saisonnières ;
  • Après les rapports sexuels ;
  • Par l’alimentation : les aliments épicés, riches en potassium (chocolat, agrumes, tomates ou boissons caféinées), l’alcool ou encore le tabac, peuvent aggraver les symptômes.

Cystite chez la femme : comment se déroule le diagnostic ?

Lors de son interrogatoire, le médecin généraliste diagnostique généralement la cystite d’après les symptômes caractéristiques. Les médecins procèdent parfois à un examen clinique complet, notamment chez les femmes, où l’examen pelvien est parfois préconisé. 

Des analyses complémentaires sont également parfois nécessaires, afin d’écarter la mise en cause d’une autre pathologie. Une analyse d’urine et une mise en culture (ECBU ou examen cytobactériologique des urines) peut par exemple révéler une infection des voies urinaires.

Lorsqu’il est nécessaire d’examiner la paroi vésicale, une exploration de la vessie à l’aide d’un tube souple à fibres optiques (cystoscopie) peut être réalisée. Dans le même temps, une biopsie de la vessie est parfois opérée, afin d’écarter tout risque de cancer.

Prévention et traitements : comment soigner une cystite ?

Les traitements de la cystite et la prévention comprennent différents points :

  1. La modification du régime alimentaire : il s’agit de la première étape du traitement. Le tabac, l’alcool, les aliments riches en potassium ou épicés, doivent être évités pour limiter le risque d’irritation de la vessie ;
  2. Des exercices des muscles pelviens (exercices de Kegel) et la réduction du stress ;
  3. Un entraînement de la vessie : les patients doivent apprendre à modifier leurs habitudes de miction, en suivant un programme fixe de miction ; toutes les deux ou trois heures par exemple. D’autres exercices visent à supprimer l’impériosité de la miction, en travaillant sur la respiration et la détente. Au fur et à mesure, les patients pourront espacer les intervalles de miction ; 
  4. La prise de médicaments ;
  5. En dernier recours, la chirurgie lorsque les autres traitements ont été inefficaces.

Si l’éradication complète des symptômes est rare, les médecins peuvent néanmoins soulager jusqu’à 90% des patients souffrant d’une cystite.

Il est également conseillé de prêter attention à tous les facteurs déclencheurs des symptômes de l’infection urinaire, afin de les éviter, dans la mesure du possible. 

De manière générale, un traitement médicamenteux est souvent nécessaire, afin de réduire les symptômes de la cystite. Les médecins prescrivent généralement :

  • Des analgésiques afin de calmer les douleurs ;
  • Des antidépresseurs : ils peuvent également permettre à la vessie de se détendre, et donc, de diminuer la douleur ;
  • Les antihistaminiques peuvent avoir un effet positif sur l’impériosité de la miction ;
  • Du pentosane par voie orale, afin de favoriser la guérison de la paroi vésicale. Lorsqu’il n’est pas efficace, une solution de pentosane peut être appliquée directement dans la vessie, à l’aide d’un cathéter. La solution est généralement maintenue dans la vessie pendant 15 min, avant d’être évacuée en urinant. Ces traitements doivent généralement être répétés ;   

Cystite chez la femme : les points essentiels

La cause la plus fréquente de la cystite est la colonisation de la vessie par la bactérie Escherichia coli. Généralement, les symptômes sont assez caractéristiques et le médecin n’a pas besoin d’examens complémentaires pour établir son diagnostic. 

En revanche, un ECBU (examen cytobactériologique des urines) peut être réalisé en cas de suspicion d’infection urinaire compliquée. De même, en cas de cystites récurrentes ou graves, les médecins chercheront d’éventuelles anomalies fonctionnelles et structurelles de l’appareil urinaire. 

Le traitement de la cystite fait souvent appel à des antibiotiques, bien que la bactérie Escherichia coli présente de plus en plus de résistance à ce traitement. C’est pourquoi, les médecins recommandent souvent d’apprendre des exercices pelviens afin de rééduquer la vessie naturellement.

Ils doivent par ailleurs tenir compte des profils des patients et de leur résistance aux antibiotiques locaux. 

En cas de symptômes urinaires (difficulté à uriner, douleurs à la miction, envie urgente d’uriner, etc.), consultez un médecin généraliste afin de recevoir un diagnostic et un traitement si nécessaire. Lors de la consultation en ligne, un simple interrogatoire suffit généralement à diagnostiquer une cystite.

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