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Envie d’uriner souvent (pollakiurie) : causes et traitements

L’envie d’uriner souvent (pollakiurie ou hyperactivité vésicale) est un trouble mictionnel caractérisé par le besoin d’uriner plusieurs fois par jour ou par nuit. 

Elle s’accompagne parfois d’une sensation d’un besoin urgent d’uriner, ce que les médecins appellent l’urgenturie. 

Généralement causée par des troubles des voies génito-urinaires comme une inflammation de la vessie et/ou de l’urètre (lire comment soigner une cystite), la pollakiurie peut entraîner une incontinence par impériosité. 

Mais quels sont les troubles responsables de cette envie fréquente d’uriner ? Quels sont les signes d’alerte et quand consulter ? L’équipe médicale de Feeli vous aide à y voir plus clair.

  1. Envie d’uriner souvent : qu’est-ce que la pollakiurie ?
  2. Envie d’uriner souvent : quelles sont les causes ?
  3. Envie d’uriner souvent : quels sont les traitements ?

Envie d’uriner souvent : qu’est-ce que la pollakiurie ?

L’envie d’uriner souvent est une pathologie fréquente, pouvant avoir de nombreuses causes.

Généralement, cette sensation est provoquée par une augmentation de la pression vésicale, entraînant des mictions très fréquentes (plusieurs fois par jour et par nuit (nycturie)). 

Le volume de l’urine peut par ailleurs être normal ou inférieur à la normale. Lorsque la pollakiurie s’accompagne d’un besoin urgent d’uriner, on parle également d’urgenturie

D’un point de vue organique, la pollakiurie peut être la conséquence de plusieurs mécanismes organiques : 

  • Une diminution du volume vésical, engendrée par exemple par une tumeur du bassin ou par le fait d’avoir une petite vessie (“petite vessie constitutionnelle”) ;
  • Une perte de la fonction vésicale liée à certaines pathologies, comme une sclérose des muscles de la vessie (sclérose du détrusor) ;
  • Ou encore, en cas de contractions involontaires des muscles de la vessie lors de son remplissage. Ces contraction peuvent par exemple être causées par une cystite chez la femme ou encore un dysfonctionnement neurologique de la vessie (vessie neurologique).

Malgré tout, il n’est pas systématique que les médecins retrouvent une cause organique à la pollakiurie. Lorsqu’aucune cause physique n’est retrouvée, d’autres causes doivent être recherchées, comme des facteurs psychologiques (anxiété, dépression). 

Dernièrement, la pollakiurie se distingue aussi par le fait que la sensation d’avoir toujours envie d’uriner n’est pas soulagée par la vidange urinaire. En effet, après avoir vidé leur vessie, les patients continuent d’essayer d’uriner, mais seulement de petites quantités d’urine sont évacuées.

La pollakiurie peut donc parfois s’accompagner d’une incontinence par impériosité, caractérisée par une envie pressante et urgente d’uriner.

Envie d’uriner souvent : quelles sont les causes ?

Une envie fréquente d’uriner peut avoir de nombreuses causes, parmi lesquelles : 

  • Une infection urinaire, pouvant être caractérisée par une dysurie (brûlures mictionnelles), des urines nauséabondes, des douleurs, de la fièvre ou encore une confusion ;
  • Lincontinence urinaire. L’évacuation des urines se fait de manière involontaire, par exemple en se penchant, lors d’éternuements ou en toussant ;
  • L’hypertrophie bénigne de la prostate ou un cancer de la prostate. Les premiers signes peuvent comprendre un faible débit urinaire, la sensation d’une vidange incomplète ou encore une incontinence ;
  • Des calculs des voies urinaires ;
  • La grossesse (3ème trimestre)
  • Une prostatite. Les symptômes comprennent plusieurs troubles urinaires (dysurie, urgenturie, nycturie, écoulement urétral, prostate douloureuse au toucher, etc.) ;
  • Certaines substances et médicaments, comme l’alcool, la caféine ou les diurétiques. 

Donc, la pollakiurie peut avoir de nombreuses causes, de gravité variable, mais qui sont le plus souvent en lien avec des troubles des voies génitales et urinaires

Une consultation en ligne est donc souhaitable, afin d’écarter le risque d’une maladie sous-jacente plus grave.

Envie d’uriner souvent : quels sont les traitements ?

Les traitements de première intention se concentrent d’abord sur le soulagement des symptômes. De fait, les thérapies comportementales ont une importance centrale dans la prise en charge de la pollakiurie ou de l’hyperactivité vésicale. 

Les thérapies comportementales comprennent notamment : 

  1. Des mesures hygiéno-diététiques ;
  2. Une rééducation du périnée ;
  3. Un reconditionnement des mictions

Ces mesures sont à privilégier avant la mise en place d’un traitement médicamenteux. S’agissant des mesures hygiéno-diététiques pouvant soulager l’hyperactivité vésicale, nous pouvons citer : 

  • Une réduction de la masse corporelle ;
  • L’arrêt du tabac ;
  • Une vigilance quant à la quantité des liquides absorbés ;
  • Une limitation de la consommation en alcool, en café et diurétiques.

En plus de ces mesures, un reconditionnement mictionnel peut s’avérer utile. Cette thérapie consiste à programmer des heures fixes de miction afin de suivre un entraînement vésical. et progressivement allonger l’intervalle entre les mictions.

Dernièrement, une rééducation des muscles périnéaux (rééducation périnéale) est parfois nécessaire chez certains patients. 

Elle peut permettre de réduire les contractions involontaires des muscles de la vessie et permet une meilleure fermeture de l’urètre après la miction. Cette rééducation périnéale peut faire appel à différentes techniques : 

  • Renforcement musculaire autour du périnée ;
  • Le biofeedback ; 
  • Ou encore la stimulation magnétique des muscles périnéaux. 

Les traitements médicamenteux de la pollakiurie

Le traitement médicamenteux de la pollakiurie dépend évidemment des causes, qui comme nous l’avons vu peuvent être nombreuses (lire aussi traitement infection urinaire sans ordonnance).

Cela étant, plusieurs médicaments sont souvent prescrits : 

  • Les anticholinergiques ;
  • Les bêta-3-agonistes.

Bien tolérés par l’organisme, les anticholinergiques peuvent néanmoins occasionner certains effets secondaires, parmi lesquels : 

  • La bouche sèche ;
  • Des troubles de la vision (difficultés de l’accommodation visuelle) ;
  • Une constipation.

Pour un diagnostic médical ou davantage d’informations, un médecin généraliste est à votre écoute sur Feeli. Prenez soin de votre santé !

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