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Comment soigner une infection urinaire ?

Comment soigner une infection urinaire ?

Comment soigner une infection urinaire ? Plus fréquente chez la femme que chez l’homme, l’infection urinaire dont la cystite se traitent principalement par les antibiotiques et des conseils hygiéno-diététiques

On fait le point sur les traitements médicamenteux, naturels ou les remèdes pouvant soulager les infections urinaires. 

Symptômes urinaires ?

  1. Comment soigner une infection urinaire ?
  2. Comment soigner une infection urinaire naturellement ?
  3. Infection urinaire, contraception, grossesse, ménopause : quelles  solutions ?
  4. Diagnostic de l’infection urinaire chez l’homme et la femme
  5. L’importance de bien localiser l’infection avant le traitement
  6. Comment soigner une infection urinaire : les points essentiels

Comment soigner une infection urinaire ?

Les infections urinaires peuvent affecter l’urètre, la vessie, la prostate ou encore les reins. Par ailleurs, des complications peuvent parfois engager la santé, dans de rares situations. Il est quand même intéressant de les connaitre.

Les symptômes les plus fréquent, quelque soit l’infection urinaire, sont : 

Le diagnostic repose sur l’examen cytobactériologique des urines (ECBU) et la mise en culture ; le test de la bandelette urinaire (BU) est intéressant dans certains cas (voir, quelles sont les causes de l’infection urinaire ?).

Distinguer les différentes infections urinaires

Les médecins classent les infections urinaires en plusieurs catégories, selon leur nature :

  1. L’urétrite : elle est due à la colonisation de l’urètre par des bactéries, germes ou champignons en quantité anormale, et de manière aiguë ou chronique. De nombreuses infections sexuellement transmissibles (IST) peuvent en être responsables : chlamydia, gonorrhée, trichomonase, virus de l’herpès ;
  2. La cystite : il s’agit d’une infection de la vessie. La cystite chez la femme est très fréquente. La cystite de l’homme, assez rare, peut être à l’origine de complications ;
  3. Le syndrome urétral aiguë : les symptômes sont proches de la cystite, malgré un ECBU négatif ; la cause est donc différente de la cystite ; 
  4. La bactériurie asymptomatique : elle est caractérisée par l’absence de symptômes urinaires ;
  5. La pyélonéphrite aiguë : cette infection bactérienne touche le rein. Elle est majoritairement due à une colonisation des voies urinaires par des bactéries. 

Dans tous les cas, les antibiotiques sont souvent nécessaires pour traiter les infections urinaires (voir également, traitement de la cystite). De plus, les médecins peuvent modifier le choix de l’antibiotique en fonction du résultat de l’ECBU, de la mise en culture des urines et de l’antibiogramme afin de vérifier une éventuelle résistance à l’un des antibiotiques. 

Les médecins envisagent un traitement chirurgical seulement en cas :

  • D’obstruction de l’urètre ;
  • D’anomalie anatomique ;
  • Ou d’atteinte neurologique de l’appareil urinaire, comme une compression de la moelle épinière.

Dans certains cas, les chirurgiens procèdent à un drainage des urines, afin de soigner l’infection urinaire plus rapidement. 

Dans d’autres situations, afin de prévenir l’apparition d’un sepsis (septicémie) urogénital potentiellement mortel, un chirurgien procède parfois à une stérilisation des urines avant l’intervention, en mettant en place une antibiothérapie pendant 3 à 7 jours

Comment soigner une infection urinaire : le traitement de l’urétrite

L’urétrite doit rechercher comme cause une potentielle IST chez un patient sexuellement actif. Il est donc nécessaire d’attendre le résultat des examens avant la mise en place d’un traitement. Le traitement de première intention de l’urétrite repose sur l’antibiothérapie :

  • La ceftriaxone 250 mg, plus une dose unique 1 g d’azithromycine par voie orale ;
  • L’azithromycine peut également être remplacé par de la doxycycline 100 mg par voie orale 2 fois par jour, pendant 7 jours.

Les médecins recommandent également de traiter les partenaires sexuels du patient des 60 derniers jours. Les hommes dont l’urétrite est confirmée par le diagnostic d’un médecin doivent être testé afin de rechercher une potentielle infection par le VIH ou la syphilis

Le traitement de la cystite

(Voir notre article, Comment soigner une cystite ?)

Les antibiotiques utilisés dans le traitement de première intention de la cystite non compliquée sont :

  • Le nitrofurantoïne 100 mg par voie orale, 2 fois par jour pendant 5 jours ; 
  • Le cotrimoxazole ou triméthoprime/sulfaméthoxazole (TMP/SMX) 160/800 mg par voie orale 2 fois par jour pendant 3 jours ;
  • Ou encore la fosfomycine 3 g par voie orale en dose unique.

Les spécialistes prescrivent de moins en moins de fluoroquinolones, du fait de l’augmentation de la résistance à ces antibiotiques. Ils peuvent néanmoins être utiles lorsque la maladie devient chronique ou récidive

La cystite compliquée doit faire l’objet d’une évaluation particulière dans la mise en place du traitement. Selon les profils de résistance mis en lumière par l’antibiogramme, les médecins peuvent prescrire des antibiotiques à large spectre, en fonction des agents pathogènes retrouvés.

Le médecin pourra ajuster le traitement en fonction des résultats de la mise en culture des urines. Il pourra également rechercher des anomalies anatomiques des voies urinaires.

Comment soigner une infection urinaire : traitement du syndrome urétral aigu

Le traitement du syndrome urétral aigu est basé sur les résultats de la mise en culture des urines et différents antibiotiques : 

  • Les femmes présentant des douleurs pelviennes (dysurie) et la colonisation des voies urinaires par une seule bactérie (le plus souvent, Escherichia coli), peuvent être traitées comme pour une cystite simple ;
  • Traiter une éventuelle IST (Gonorrhée, trichomonase) ;

Chez les femmes présentant une dysurie mais sans colonisation bactérienne, le médecin recherchera des causes non infectieuses. Les traitements peuvent avoir recours à : 

  • Des essais thérapeutiques : traitements comportementaux, relaxation des muscles pelviens, biofeedback, etc. ; 
  • La chirurgie, notamment en cas de sténose urétrale ;
  • D’autres médicaments : anesthésiques, antispasmodiques, changement de traitement hormonal…  

Traitement de la bactériurie asymptomatique

Les médecins ne doivent pas traiter les personnes âgées, diabétiques ou portant une sonde vésicale à demeure. Malgré tout, la bactériurie asymptomatique peut entraîner des complications chez certains patients à risque ; le traitement repose alors sur les antibiotiques, comme pour le traitement de la cystite. 

Chez la femme enceinte, seuls quelques antibiotiques ont des preuves suffisantes de sécurité : 

  • Les bêtalactamines ;
  • Les sulfamides ;
  • Et les nitrofurantoïnes.

Ces antibiotiques sont considérés comme sûrs en début de grossesse, mais le triméthoprime ne doit pas être utilisé (ou évité) pendant le 1er trimestre, ainsi que le sulfaméthoxazole lors du 3ème trimestre, particulièrement à l’approche de la naissance. 

Comment soigner une pyélonéphrite aiguë ?

Comme pour les autres infections urinaires, les antibiotiques sont nécessaires. Les patients peuvent être traités par des antibiotiques oraux lorsque leur profil respecte tous les critères suivants :

  • Ne présenter aucune contre-indication ;
  • Être immunocompétent ;
  • Les patients n’ont pas de sepsis (septicémie), de nausées ou de vomissements ;
  • Les symptômes ne font pas penser à ceux d’une cystite compliquée.

L’antibiothérapie de première intention repose généralement sur l’administration :

  • De la ciprofloxacine 500 mg par voie orale, 2 fois par jours, pendant 7 jours ;
  • Ou de la lévofloxacine 750 mg par voie orale, 1 fois par jour, pendant 5 jours ;

La deuxième option thérapeutique est habituellement le cotrimoxazole 160/800 mg par voie orale, 2 fois par jour, pendant 2 semaines. Il est en revanche nécessaire d’évaluer les profils de résistance. 

Lorsque tous ces traitements sont contre-indiqués chez un patient, une hospitalisation est alors nécessaire. D’autres antibiotiques sont parfois utiles, comme les fluoroquinolones (ciprofloxacine, lévofloxacine). 

La traitement de la femme enceinte peut être envisagé lorsque les symptômes de la pyélonéphrite sont légers et de préférence lorsque la grossesse ne dépasse pas les 24 semaines.

Un suivi médical strict est alors nécessaire. Le traitement de première intention utilise les céphalosporines, l’aztreonam ou encore l’ampicilline plus de la gentamicine.

En cas de pyélonéphrite sévère chez la femme enceinte, les traitements possibles comprennent la pipéracilline/tazobactam ou le méropénème. Le cotrimoxazole et les fluoroquinolones doivent être évités dans la mesure du possible.

Comment soigner une infection urinaire naturellement ?

Chez les femmes dont les infections urinaires sont fréquentes (plus de 3 par an), les spécialistes recommandent plusieurs mesures comportementales en prévention

  1. Boire beaucoup d’eau ;
  2. Éviter de porter un diaphragme ;
  3. Éviter l’utilisation de spermicides ;
  4. Ne pas se retenir d’uriner et s’essuyer d’avant vers l’arrière après les selles, afin de ne pas ramener des germes vers la flore vaginale ;
  5. Ne pas faire de douche vaginale ;
  6. Uriner immédiatement après un rapport sexuel ;

Lorsque ces méthodes naturelles ne sont pas efficaces, d’autres traitements préventifs peuvent être intéressants. Les deux options fréquentes sont un traitement préventif en continu ou bien un traitement post-coïtal (juste après le rapport sexuel).   

La canneberge : bonne ou mauvaise idée ?

Certaines études montrent que les produits à base de canneberge peuvent prévenir le risque d’infection urinaire chez les femmes, tandis que d’autres ne sont pas satisfaisantes ; le dosage maximal n’est pas non plus connu. 

De plus, ces produits peuvent contenir des quantités importantes d’oxalates, augmentant ainsi le risque de calculs d’oxalate. 

De fait, les médecins ne recommandent donc pas l’utilisation de produits à base de canneberge dans la prévention de l’infection urinaire chez la femme.

Les traitements préventifs en cas d’infections urinaires récidivantes

Généralement, le traitement préventif en continu débute par un essai de 6 mois. Si pendant cette période, aucune infection urinaire ne se produit, mais qu’en revanche, l’infection urinaire récidive après les 6 mois, ce traitement peut être réintroduit pendant 2 à 3 ans.

Le choix des antibiotiques dépend des profils de sensibilité des patients vis-à-vis des infections antérieures. Les antibiotiques habituellement prescrits sont : 

  • Le triméthoprime/sulfaméthoxazole 40/200 mg par voie orale 1 fois par jour ;
  • La fosfomycine 3 g par voie orale toutes les 10 jours ;
  • La céphalexine 125 à 250 mg par voie orale 1 fois par jour ;
  • Ou encore la nitrofurantoïne 50 ou 100 mg par voie orale 1 fois par jour.  

Du fait de la résistance croissante aux fluoroquinolones, et malgré leur efficacité, ils ne sont généralement pas recommandés.  Ils sont par ailleurs contre-indiqués chez l’enfant et la femme enceinte

Dernièrement, lorsque les infections urinaires sont chronologiquement liées aux rapports sexuels, un traitement post-coïtal chez la femme peut être plus efficace qu’un traitement en continu. 

Généralement, une dose unique de fosfomycine (ou d’un autre antibiotique utilisé dans les traitements longs) après le rapport est efficace.

Infection urinaire, contraception, grossesse, ménopause : quelles solutions ?

Les médecins recommandent la contraception chez les femmes prenant une fluoroquinolone. En effet, ces antibiotiques peuvent potentiellement être dangereux pour le fœtus.  

Par ailleurs, les antibiotiques semblent diminuer l’efficacité des contraceptifs oraux, bien qu’aucune étude n’a démontré scientifiquement cet effet. 

Néanmoins, certains médecins recommandent aux femmes qui prennent un contraceptif oral, d’utiliser des contraceptifs de barrière (préservatif, par exemple) pendant l’antibiothérapie.

Chez la femme enceinte, les mesures préventives des infections utinaires sont les mêmes que chez les autres femmes, y compris la prise d’un antibiotique après un rapport sexuel, lorsque les cystites y sont associées chronologiquement. 

Les patientes à risque sont les femmes ayant présenté : 

  • Une pyélonéphrite aiguë lors de la grossesse ;
  • Un épisode d’infection urinaire malgré le traitement ;
  • Une bactériurie asymptomatique ;
  • Ou encore les patientes suivant une antibiothérapie à cause d’infections urinaires fréquentes avant la grossesse ;

Pour la femme ménopausée, des œstrogènes par voie topique peuvent réduire de manière importante le nombre d’infections urinaires récidivantes, particulièrement chez les femmes présentant une urétrite atrophique ou une vaginite

Diagnostic de l’infection urinaire chez l’homme et la femme

Les symptômes suffisent généralement au diagnostic d’une infection urinaire. Les examens peuvent néanmoins comprendre : 

  • Des analyses d’urines ;
  • Dans certains cas, un ECBU (examen cytobactériologique des urines).

La mise en culture de l’urine n’est pas toujours nécessaire. En cas d’ECBU, l’urine doit être recueillie dans de bonnes conditions, afin d’éviter toute contamination pouvant fausser le résultat. Cet examen doit mettre en évidence la présence anormale de bactéries ou en trop grand nombre.

Quand faire un prélèvement d’urines ?

Un écouvillonnage urétral peut être effectué avant la miction, lorsqu’une infection sexuellement transmissible est suspectée. S’agissant des autres infections, le prélèvement d’urine est réalisé par sondage ou par la méthode du milieu du jet. 

Le prélèvement par sondage est préconisé chez les femmes âgées ou les femmes présentant des sécrétions vaginales importantes ou des hémorragies génitales

La mise en culture de l’urine doit être effectuée dans les 2 heures qui suivent le  prélèvement ; dans le cas contraire, le prélèvement doit être mis au frigo à bonne température.

Les analyse d’urines et la bandelette urinaire (BU)

Examiner les urines à l’aide d’un microscope peut être utile mais ne permet pas un diagnostic fiable à 100%. Dans 50% des cas, une hématurie (présence de globules rouges dans les ruines) microscopique est tout de même observée.

Certains médecins ont également recours au test de la bandelette urinaire (BU). Dans la plupart des cas, ces deux 2 tests suffisent, sauf cas particuliers. La mise en culture des urines est particulièrement recommandée pour les patients dont les symptômes peuvent évoquer une infection urinaire compliquée

  • Les femmes ménopausées ;
  • Les femmes enceintes ;
  • Certains patients présentant des anomalies des voies urinaires ou un antécédent d’acte chirurgical récent ;
  • Les hommes ;
  • Les enfants avant la puberté ;
  • Des patients présentant des facteurs de risque importants ou une  immunodépression ;
  • Les patients dont les symptômes peuvent suggérer une septicémie (sepsis) ou une pyélonéphrite ;
  • Les patients souffrant d’infections urinaires chroniques (plus de 3 par an).

L’importance de bien localiser l’infection avant le traitement

Le diagnostic de l’infection urinaire par un médecin est important car il permet de de déterminer s’il s’agit d’une infection urinaire des voies hautes ou des voies basses

Des symptômes similaires peuvent par exemple se confondre entre la cystite, l’urétrite ou la vaginite, lorsque cette dernière occasionne une douleur lors du passage de l’urine (dysurie, brûlures) sur les grandes lèvres enflammées. 

Malgré tout, la vaginite se différencie souvent par la présence de douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunies) et un écoulement vaginal malodorant. La fièvre doit également être un symptôme signalé au médecin.

Enfin, les hommes dont les symptômes sont similaires à ceux de la cystite, mais dont le traitement antibiotique habituel ne répond pas, pourraient avoir une prostatite

Comment soigner une infection urinaire : les points essentiels

La bactérie le plus souvent responsable d’une infection urinaire bactérienne est significativement Escherichia coli. Il est conseillé de consulter un médecin généraliste pour la mise en place d’un traitement adapté. 

Les femmes enceintes, les patients immunodéprimés, ou ayant une procédure chirurgicale urologique récente doivent être plus vigilants. Généralement, un ECBU est réalisé en cas de suspicion d’infection urinaire compliquée, mais il n’est pas nécessaire en cas de cystite. Du fait d’une résistance croissante à certains fluoroquinolones, le choix de l’antibiothérapie doit toujours être évalué par un médecin. 

Pour d’avantage de confort, n’oubliez pas que la consultation en ligne est à votre disposition si vous souffrez de troubles urinaires. Un médecin en ligne peut vous prescrire une ordonnance afin de soulager vos symptômes rapidement.

e, il sera habilité à vous prescrire un traitement sur ordonnance, si nécessaire, en quelques heures.

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