Le mal de gorge sans fièvre et sans toux est généralement causé par une pharyngite virale, une inflammation du pharynx et des muqueuses environnantes.

La pharyngite s’accompagne rarement de fièvre, contrairement à l’angine bactérienne. La pharyngite d’origine virale est généralement peu grave et guérit spontanément.

Malgré tout, les infections fongiques et bactériennes nécessitent généralement une antibiothérapie (lire aussi mal de gorge remède). 

En cas de mal de gorge s’accompagnant de fièvre, il est conseillé de consulter un médecin généraliste. En effet, la pharyngite peut parfois entraîner des complications, notamment en cas d’infection par streptocoques.

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1. Mal de gorge sans fièvre et sans toux : définition et causes de la pharyngite
2. Mal de gorge sans fièvre et sans toux : les symptômes d’une infection de la gorge
3. Comment soulager un mal de gorge sans fièvre et sans toux ?

Mal de gorge sans fièvre et sans toux : définition et causes de la pharyngite

Le mal de gorge sans fièvre et sans toux est causé par une pharyngite (ou pharyngo-amygdalite, lorsque les amygdales sont touchées). 

Il s’agit d’une pathologie fréquente, généralement sans complications, qui représente 2 à 5% des consultations médicales. La pharyngite se caractérise par une inflammation du pharynx et des amygdales. 

Cette maladie est par ailleurs plus fréquente entre la fin de l’hiver et le début du printemps, lorsque les maladies hivernales se propagent. Dans 80% des cas, la pharyngite est d’origine virale, c’est-à-dire causée par un virus. 

Dans les autres situations, la pharyngite peut être d’origine bactérienne, et plus rarement, fongique.

Il existe 3 types de pharyngites, causées par différents virus, bactéries ou champignons :

• La pharyngite virale : elle est causée par de nombreux virus, comme les adénovirus, les rhinovirus ou encore les coronavirus. Ces virus sont aussi à l’origine des rhumes ou des rhinopharyngites (voir également, comment soigner une rhinopharyngite) ;
• La pharyngite bactérienne, causée par des bactéries : streptocoques (streptococcus pyogènes), Chlamydophila pneumoniae (pouvant aussi causer des pneumonies), Mycoplasma pneumoniae ou encore Neisseria gonorrhoeae. Certaines de ces bactéries sont aussi à l’origine d’infection sexuellement transmissibles (IST) : chlamydia, gonorrhée, etc. ;
• Et la pharyngite fongique : elle est causée par le même champignon responsable des mycoses, Candida albicans. 

La pharyngite virale guérit généralement spontanément, même en l’absence de traitement, et les complications sont rares. En revanche, les infections bactériennes et fongiques entraînent des symptômes plus sévères. 

Une pharyngite bactérienne à streptocoques peut par exemple avoir plusieurs complications graves  : 

• Une fièvre rhumatismale aiguë ;
• Une glomérulonéphrite (affection du rein) ;
• Des troubles neuropsychiatriques auto-immunes ;
• Des abcès ;
• Une thrombose ;
• Une angine de Vincent (angine ulcéreuse). 

Toutes ces complications nécessitent une prise en charge médicale rapide ou urgente.

Habituellement, les complications peuvent être prévenues avec un traitement antibiotique, bien que la résistance croissante aux antibiotiques ne cesse d’évoluer.

Mal de gorge sans fièvre et sans toux : les symptômes d’une infection de la gorge

Comme nous l’avons vu, dans la grande majorité des cas, un mal de gorge sans fièvre et sans toux est le signe d’une pharyngite virale. 

Il est important de distinguer l’origine de la pharyngite (virale, bactérienne ou fongique), afin d’adapter au mieux le traitement et éviter des complications. 

En effet, en cas de signes ou de symptômes d’une infection bactérienne ou fongique, une consultation en ligne est nécessaire.

S’agissant de la pharyngite virale, les symptômes peuvent comprendre : 

• Une toux ;
• Un écoulement des sécrétions nasales (rhinorrhée) ou le “nez qui coule” ;
• De la fatigue ;
• Des douleurs à la déglutition ;
• De la diarrhée ;
• Un érythème ou œdème oropharyngé : rougeur ou gonflement ;
• Une conjonctivite ;
• Une hypertrophie des amygdales (augmentation anormale de leur volume).

Une pharyngite bactérienne peut être à l’origine : 

• De nausées et/ou de vomissements ;
• Des maux de tête (migraines) : lire également, comment faire passer une migraine ;
• Des douleurs abdominales ;
• La scarlatine (éruption cutanée) ;
• Des pétéchies du palais. Il s’agit de petite taches de couleur rouge à violacée, pouvant apparaitre sur différentes zones du corps, généralement sous forme de plaques ;
• Un liquide suintant (exsudat) provenant des amygdales ;
• Des douleurs articulaires (arthralgie) et des douleurs musculaires (myalgie) ;
• Une adénopathie cervicale (ganglions gonflés).

Dernièrement, la pharyngite fongique entraîne :

• Une perte de goût ;
• Des plaques blanches ou rouges lisses de l’oropharynx ;
• Un engourdissement de la bouche ;
• Une chéilite angulaire, se caractérisant par des inflammations aux commissures de la bouche, pouvant entraîner une érythème, des fissures, une desquamation (fines lamelles de peau se détachant de l’épiderme) et la formation de croûtes.

Le diagnostic de la pharyngite est donc orienté d’après ces différents symptômes.

Comment soulager un mal de gorge sans fièvre et sans toux ?

Le traitement du mal de gorge sans fièvre et sans toux est orienté selon la nature de la pharyngite (virale, bactérienne ou fongique). 

En cas de symptômes légers à modérés, notamment lors d’une pharyngite virale, les symptômes peuvent disparaître naturellement.

Donc, parfois une simple surveillance vigilante suffit, en plus du traitement des symptômes. En revanche, une infection bactérienne ou fongique peut nécessiter un traitement par antibiotiques. 

Donc, cette décision thérapeutique dépend de la différenciation précise entre les infections virales et bactériennes. Par ailleurs, la prescription d’un antibiotique doit toujours faire l’objet d’un examen sérieux. 

En effet, le recours superflu aux antibiotiques augmentent les profils locaux des résistances, peut entraîner des effets secondaires inutiles et représentent des coûts élevés pour l’Assurance maladie. 

Quelque soit la stratégie adoptée, il est primordial de bien s’hydrater pendant la durée des traitements. 

Quel anti-inflammatoire pour le mal de gorge ?

Généralement, lorsque le mal de gorge est d’origine virale, les symptômes disparaissent naturellement. 

Il est toutefois possible de soulager les douleurs, notamment à l’aide de pastilles pour la gorge et des bains de bouche contenant de la lidocaïne ou de la benzocaïne, des anesthésiants locaux. 

Certains médecins peuvent recommander de pratiquer des gargarismes d’eau chaude salée, avec du jus de citron afin de désinfecter la gorge. 

Sinon, le mal de gorge peut être calmé à l’aide d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène, l’aspirine, ou d’autres antalgiques comme le paracétamol. 

L’aspirine est en revanche contre-indiquée chez les enfants, car elle augmente le risque de syndrome de Reye, une maladie grave affectant notamment le cerveau et le foie.

En cas de mal de gorge qui persiste plus de 3 jours, nous vous conseillons de consulter un médecin généraliste, particulièrement si une toux ou de la fièvre se déclare.