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Mal en bas du dos (lumbago) : causes, facteurs de risque, traitements

Le mal en bas du dos (lombalgie), parfois aussi appelé “lumbago” ou “tour de reins”, est une douleur lombaire fréquente pouvant avoir plusieurs causes (lire également, mal de dos côté gauche : signification). 

Elle est à différencier de la sciatique, qui se manifeste essentiellement dans la fesse et la cuisse. Parfois à l’origine d’un blocage du dos, la lombalgie entraîne généralement des douleurs invalidantes. 

De plus, certains signes d’alerte (perte de poids, fièvre, douleur thoracique, etc.) nécessitent une prise en charge médicale rapide. 

L’équipe médicale de Feeli fait le point : quand s’inquiéter d’un mal de dos ? Que faire en cas de lombalgie chronique ? Quels sont les traitements efficaces ?

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  1. Mal en bas du dos : qu’est-ce qu’une lombalgie ?
  2. Les principales causes d’un mal en bas du dos
  3. Mal de dos (symptômes) : douleur locale, irradiée ou projetée ?
  4. Facteurs de risque, complications : quels sont les signes d’alerte ?
  5. Mal en bas du dos chronique : les facteurs de risque 
  6. Mal en bas du dos : traitements pour soulager la douleur
  7. Comment soulager le mal en bas du dos naturellement et rapidement ?
  8. Mal en bas du dos : les points essentiels

Mal en bas du dos : qu’est-ce qu’une lombalgie ?

La mal en bas du dos (ou lombalgie) est une douleur localisée entre la 12ème côte et le pli fessier, entraînant une raideur de la colonne vertébrale (rachis) et une perte de la mobilité.  

Bien que 70 à 80% des adultes présentent un ou plusieurs épisodes de lombalgie au cours de leur vie, les symptômes disparaissent généralement spontanément en l’espace de quelques jours à quelques semaines. 

Malgré tout, la lombalgie chronique persiste au-delà de 12 semaines. Dans 15% des cas, les lombalgies s’accompagnent de certains signes de gravité qui nécessitent une prise en charge spécifique et des examens complémentaires.

Ces signes de gravité (ou “drapeaux rouges”) sont des critères cliniques permettant au médecin d’évaluer le risque lié au mal de dos. Plusieurs risques sont par ailleurs à prendre en considération  :

  • En cas de douleur lombaire, il est impératif de s’assurer qu’aucune structure organique est atteinte, notamment autour de la moelle épinière. En effet, des douleurs lombaires sont parfois le signe d’une autre maladie sous-jacente plus grave, comme une pathologie rénale, vasculaire ou pancréatique ;
  • En cas de douleur d’origine rachidienne, des pathologies inflammatoires, infectieuses ou cancéreuses sont également à rechercher ;
  • Et dernièrement, le risque de complication doit être évalué, particulièrement en cas de fracture.

En l’absence de signes d’alarme et de risque de complication, le traitement des symptômes suffit généralement.

Les principales causes d’un mal en bas du dos

Les douleurs lombaires et cervicales sont causées lorsque des affections touchent certaines parties du corps : 

  • Troubles affectant la colonne vertébrale et les articulations ;
  • Mais aussi des muscles, des ligaments, des racines nerveuses ou encore des disques entre les vertèbres.

Malgré tout, il est souvent compliqué d’identifier une cause précise ou unique de la lombalgie. 

Parfois, une affection douloureuse de la colonne vertébrale entraîne des spasmes ou un raidissement des muscles autour de la colonne.

Ces spasmes peuvent aggraver la douleur initiale, tout comme le stress, même si ce mécanisme de déclenchement n’est pas clairement expliqué. 

Dans d’autres cas, le mal de dos n’a aucun rapport avec la colonne vertébrale. Il peut par exemple être le symptôme d’autres pathologies (lire aussi, mal au ventre et au dos en même temps) : 

  • Un syndrome prémenstruel ;
  • Des maladies rénales : calculs rénaux, par exemple ;
  • Des infections des voies urinaires : infections des reins, de la prostate ou de la vessie ;
  • Une infection du tube digestif, comme la diverticulite. 

Les causes fréquentes du mal de dos

Cela étant, les causes les plus fréquentes des lombalgies comprennent : 

  • L’arthrose ou l’arthrite dégénérative (usure des cartilages) ;
  • Des lésions musculaires et ligamentaires ;
  • Des fractures vertébrales liée à une compression ou un tassement des vertèbres ;
  • Une hernie discale ;
  • Une spondylolisthésis (déplacement partiel d’un os dans le bas du dos) ;
  • La sténose lombaire (rétrécissement du canal rachidien), souvent à l’origine de la douleur sciatique ;
  • Ou encore une fibromyalgie, caractérisée par une douleur chronique du niveau des tissus mous et des muscles des zones extérieures de la région lombaire. La fibromyalgie entraîne aussi de la fatigue et un sommeil de mauvaise qualité.

Les causes rares des douleurs dorsales

Bien que moins fréquentes, nous pouvons évoquer d’autres causes des douleurs dorsales : 

  • Une infection de la colonne vertébrale ;
  • Un anévrisme de l’aorte abdominale (gonflement de la grande artère qui traverse l’abdomen) ;
  • Une tumeur rachidienne ;
  • Certains troubles digestifs ;
  • Des infections des voies urinaires : calculs rénaux, infections rénales ou de la prostate ;
  • Des troubles pelviens (bassin) : maladie inflammatoire pelvienne, cancer des ovaires (ou des autres organes sexuels), grossesse extra-utérine, etc. ;
  • La maladie osseuse de Paget, caractérisée par une réparation osseuse anormalement rapide et une croissance excessive des os, entraînant un affaiblissement ;
  • Le zona (avant l’éruption cutanée puis après son apparition) ;
  • Différentes arthrites inflammatoires , comme la spondylarthrite ankylosante ;
  • Ou d’autres maladies musculaires inflammatoires et myopathies inflammatoires.

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Mal de dos (symptômes) : douleur locale, irradiée ou projetée ?

La lombalgie peut entraîner plusieurs symptômes et différents types de douleurs selon les causes. Généralement, les patients décrivent : 

  • Une douleur, souvent en barre, dans la région lombaire ;
  • Une douleur qui s’est manifestée brutalement lors d’un effort ;
  • Une augmentation des douleurs en cas d’effort ou de mouvement ;
  • Parfois, une douleur irradiée qui traverse les genoux, les cuisses et les fesses (lire également, comment soulager une sciatique) ;
  • La durée des symptômes peut s’étendre de quelques jours (lombalgie aiguë) à plusieurs mois (lombalgie chronique). 

Mal de dos et douleur locale 

La douleur locale est le type de douleur dorsale (ou lombaire) le plus fréquent. Elle survient dans une zone précise du dos (en bas, en haut, à gauche, etc.). Cette lombalgie peut en outre avoir plusieurs causes : 

  • Une petite lésion au niveau des disques ;
  • Une foulure musculaire ou une entorse ;
  • L’arthrite articulaire (liée à l’âge).

La douleur n’est pas nécessairement constante ; elle peut être diffuse, parfois intermittente. Dans d’autres situations, la douleur dorsale est aiguë. Elle peut également apparaître soudainement, lorsqu’elle est causée par une lésion.

Enfin, la région lombaire est parfois douloureuse au toucher. Parfois, des spasmes musculaires peuvent également être ressentis. 

Hernie discale, sciatique : la douleur irradiée

La douleur irradiée se caractérise par une douleur intense se propageant du dos vers les jambes. Elle se manifeste généralement à l’arrière de la jambe (ou sur le côté) et peut s’arrêter au genou ou descendre jusqu’au pied. 

Plusieurs troubles peuvent être à l’origine d’une compression d’une racine nerveuse et d’une douleur irradiée : 

  • La sciatique ;
  • L’arthrose ;
  • Une hernie discale ;
  • Une sténose du canal vertébral (rétrécissement).

Certains facteurs peuvent également aggraver ou déclencher la douleur, comme le fait d’éternuer, de tousser, de fléchir le buste (en gardant les jambes droites) ou de s’étirer. 

En cas de compression de la racine nerveuse (ou du nerf sciatique), la douleur peut s’accompagner : 

  • D’une sensation de fourmillement
  • D’une faiblesse musculaire de la jambe ;
  • Parfois, d’une perte de sensibilité.

Dans des situations assez rares, certaines personnes perdent le contrôle de leurs sphincters ou de leur vessie, entraînant une incontinence urinaire et/ou fécale.

Qu’est-ce qu’une douleur projetée ?

La douleur est projetée lorsqu’elle est ressentie sur une zone différente de celle qui est en réalité à l’origine de la douleur. Par exemple, certaines personnes ressentent une douleur dans le bras gauche avant de souffrir d’un infarctus du myocarde.

Dans le cadre du mal de dos, il est souvent difficile de localiser précisément la douleur projetée, du fait qu’elle soit souvent diffuse et profonde

En effet, avant de toucher la région lombaire, la douleur peut traverser différentes parties du corps depuis les organes internes. 

En revanche, contrairement aux douleurs provoquées par des troubles musculosquelettiques, les mouvements s’aggravent généralement pas la douleur irradiée.

Facteurs de risque, complications : quels sont les signes d’alerte ?

Plusieurs facteurs de risque de la lombalgie ont été identifiés par les médecins, notamment : 

  • Une mauvaise posture dorsale ;
  • Le port, la poussée, le tirage ou le levage de charges lourdes
  • La flexion de l’abdomen de plus de 60° ;
  • Les travaux répétitifs ;
  • Les mouvements de torsion ;
  • Ou encore les positions statiques

Ainsi, la douleur survient généralement brutalement, après un effort physique brusque, intense ou inhabituel. Les muscles du dos se contractent de manière réflexe, bloquant les mouvements au niveau de la zone douloureuse. 

Le lumbago (ou dos bloqué) est par ailleurs la cause la plus fréquente de lombalgie. La durée du lumbago s’étend généralement sur quelques jours, bien qu’il récidive dans 1/3 des cas. 

S’agissant des signes d’alerte, ils doivent systématiquement être recherchés, afin d’écarter certaines causes plus graves d’un mal de dos, comme une infection rachidienne, une tumeur ou un trouble neurologique.

Les facteurs de risque de la lombalgie et/ou les signes d’alerte comprennent :

  • Les personnes âgées de plus de 55 ans ;
  • Un antécédent de cancer ;
  • L’infection par le VIH (sida) ;
  • L’injection de drogues ;
  • L’ostéoporose ;
  • La prise de certains médicaments, comme les immunosuppresseurs ;
  • Une intervention chirurgicale récente ou une blessure, fracture ;
  • Une rétention d’urine (difficulté à vider la vessie complètement) ;
  • Une faiblesse ou un engourdissement au niveau des jambes ;
  • L’incontinence urinaire et/ou fécale ;
  • Une perte de poids ;
  • De la fièvre ;
  • Une douleur abdominale ou thoracique ; 
  • Des vomissements, des selles noires et sanglantes ou une douleur abdominale sévère ;
  • Une difficulté à uriner, la présence de sang dans les urines.

Mal en bas du dos chronique : les facteurs de risque 

Environ 2 à 7% des patients atteints de lombalgie développent un mal de dos chronique (récidivant).

Les facteurs de risque que la lombalgie devienne chronique sont principalement psychologiques, mais des facteurs sociaux et environnementaux existent aussi.

Par exemple, les facteurs psychosociaux (stress, anxiété, peur de ne pas pouvoir reprendre le travail, etc.) augmentent le risque de développer une lombalgie ou de l’aggraver, ce qui peut entraîner une invalidité. 

Le risque que le mal de dos devienne chronique est donc aggravé par ces différents facteurs : 

  • Un état dépressif ;
  • La peur de se faire mal ;
  • L’isolement social, le stress, l’anxiété ;
  • Des tâches physiques intenses ;
  • Une insatisfaction au travail ;
  • Ou encore une douleur intense. 

Dans la mesure du possible, il est important d’agir sur ces différents éléments. La détresse émotionnelle et les facteurs émotionnels doivent être évalués, notamment parce qu’ils peuvent retarder retarder la guérison. 

Une aide psychologique spécifique peut donc être apportée.

Mal en bas du dos : traitements pour soulager la douleur

En présence d’un mal de dos sans signes d’alerte, les médecins n’ont généralement pas recours à la radiographie pour confirmer le diagnostic.

D’autres examens complémentaires ne sont également pas nécessaires, lorsque les douleurs sont antérieures à 7 semaines.

Le traitement de première intention vise donc à soulager la douleur lombaire à l’aide d’antalgiques et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : 

  • Paracétamol ;
  • AINS : ibuprofène, aspirine, etc. 

La balance bénéfice/risque liée à l’utilisation des anti-inflammatoires doit cependant être évaluée par le médecin. Par exemple, leur efficacité peut être vérifiée par quelques jours de traitement. 

De plus, ils doivent faire l’objet d’une prescription de courte durée, à la dose efficace la plus faible.

Les opioïdes sont-ils sans danger ?

Les opioïdes sont des médicaments antalgiques plus puissants que le paracétamol (lire aussi anti douleur puissant).

Ils peuvent être prescrits en l’absence de contre-indications, en association ou non avec le paracétamol ou les AINS. 

Ils doivent être utilisés pendant la période la plus courte possible et à faible dose, puisqu’un risque de dépendance existe en cas de mauvaise utilisation (surdosage, par exemple). 

De plus, certains effets secondaires sont à surveiller et nécessitent une modification du traitement ou son arrêt (selon l’avis du médecin) : 

  • Constipation ;
  • Nausées et/ou vomissements ;
  • Chute de tension ;
  • Vertiges.

L’efficacité des opioïdes doit être évaluée après 2 ou 3 jours de traitement. 

Comment soulager le mal en bas du dos naturellement et rapidement ?

De manière générale, les mesures pour soulager rapidement le mal de dos (lire aussi, 4 conseils pour soulager un mal de dos rapidement) comprennent : 

  1. La modification des activités à l’origine de la douleur dorsale, ou susceptibles de la déclencher ou l’aggraver ;
  2. La prise d’un médicament pour calmer la douleur rapidement ;
  3. Une thérapie par le chaud ou le froid sur la région douloureuse ;
  4. La pratique d’exercices quotidiens légers.

En premier lieu, le repos strict au lit n’est pas recommandé afin d’éviter la persistance des symptômes, ou pas au-delà de 2 jours. En effet, un repos au lit trop long peut avoir plusieurs effets secondaires, tels que : 

  • L’aggravation de la raideur ;
  • Une perte de densité minérale osseuse ;
  • Un risque de thrombose veineuse.
  • Une invalidité chronique.

Donc, dans la mesure du possible, les activités de la vie courante doivent être poursuivies. Les mauvaises postures doivent également être évitées, notamment au travail, ainsi que les positions statiques.

Lorsque ce n’est pas possible, il est conseillé de bouger un maximum. Il a été par ailleurs démontré que la reprise précoce d’activités pouvait favoriser la guérison.

L’application de chaleur ou de froid pour traiter l’inflammation

L’application de froid ou de chaleur peut être utile dans le traitement de la douleur de la lombalgie. Lorsque le mal de dos est récent (moins de 2 jours), l’application de froid est par ailleurs préférable à la chaleur.

Par exemple, il est possible d’envelopper une poche de glace avec du plastique et de la placer dans une serviette ou un linge, afin qu’elle ne soit pas en contact direct avec la peau. La glace doit être retirée après 20 minutes, puis réappliquée durant la même période.

En cas d’utilisation de chaleur, une bouillotte peut être appliquée sur la zone douloureuse pendant les mêmes durées, sur une période de 24 heures. La peau du dos pouvant être insensible à la chaleur, il convient d’utiliser la bouillotte avec vigilance pour éviter les brûlures. 

Le principal risque est de s’endormir avec la bouillotte toujours derrière le dos au moment du coucher.

Mal en bas du dos : les points essentiels

Les douleurs lombaires sont un motif très fréquent de consultation médicale. Elles occasionnent souvent des douleurs invalidantes. 

Le plus souvent, le mal de dos est causé par un trouble musculosquelettique, bien que le manque d’exercice, la fatigue et l’obésité soient également des facteurs susceptibles de déclencher des maux de dos.

De manière générale, les symptômes régressent souvent naturellement, même en l’absence de traitement. Du paracétamol ou des AINS peuvent être utilisés pour soulager les douleurs durant le temps de guérison et de récupération. 

Cependant, lorsque les douleurs persistent plusieurs semaines, il est conseillé de consulter un médecin généraliste lors d’une consultation en ligne.

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Sources :

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