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Anti douleur puissant. Opioïdes.

Anti-douleur puissant : qu’est-ce qu’un opioïde

Un anti-douleur puissant est un médicament antalgique opioïde (analgésique) prescrit pour traiter une douleur intense

Contrairement aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène ou l’aspirine, et aux antalgiques classiques (paracétamol), les antalgiques opioïdes sont généralement dérivés de la morphine.

Disponibles sur ordonnance, les antalgiques opioïdes sont prescrits par les médecins sur une période la plus courte possible, en raison du risque d’effets secondaires, d’usage abusif et de dépendance. 

On fait le point avec l’équipe médicale de Feeli. 

Besoin d’un avis médical ?

  1. Quel est l’anti-douleur le plus puissant ?
  2. Peut-on traiter la douleur chronique avec un anti-douleur puissant ?
  3. Conseils de précaution avant de prendre un anti-douleur puissant
  4. Comment prendre un médicament opioïde ?
  5. Effets secondaires et risques des antidouleurs (antalgiques opioïdes)
  6. Quel est l’anti-douleur naturel le plus puissant ?

Quel est l’anti-douleur le plus puissant ?

Un anti-douleur puissant appartient généralement à la classe des médicaments antalgiques opioïdes. Du grec anti (contre) et algos (douleur), les antalgiques, comme leur nom l’indique, sont utilisés pour traiter ou soulager la douleur

Il existe 3 catégories de médicaments antalgiques : 

  1. Les médicaments non opioïdes, comme les AINS (ibuprofène, aspirine, kétoprofène, naproxène, coxibs, etc.) et le paracétamol. Ces médicaments sont utilisés pour traiter les douleurs légères à modérées ;
  2. Les opioïdes de palier III (ou narcotiques), principalement dérivés de la morphine, mais pas seulement. On retrouve par exemple le fentanyl, la buprénorphine, la méthadone, ou encore la codéine et le tramadol ;
  3. D’autres médicaments, que l’on appelle adjuvants, normalement utilisés pour traiter d’autres maladies comme la dépression ou les convulsions, peuvent s’avérer utiles pour soulager la douleur. 

Les  antalgiques opioïdes (analgésiques) sont généralement les médicaments antalgiques les plus puissants utilisés par les médecins. On parle aussi parfois de narcotiques, en raison de leur usage abusif et détourné. 

Ils sont efficaces pour traiter de nombreuses douleurs, comme les douleurs dentaires ou le mal de dos (lire également meilleur anti-inflammatoire pour soulager une sciatique).

La majorité des opioïdes sont chimiquement liés à la morphine et dérivés de cette substance. 

Mais d’autres opioïdes peuvent être produits en laboratoire et extraits d’autres plantes. On parle aussi de substances psychoactives, en raison du fait qu’elles agissent sur la perception de la douleur dans le cerveau. 

Quand utiliser un anti-douleur puissant ?

Généralement, les antalgiques opioïdes sont prescrit sur une courte durée, afin de traiter une douleur intense susceptible de guérir rapidement.

Par exemple, un opioïde peut être utilisé en cas de douleur causée par une blessure, ou encore, après une intervention chirurgicale.

Dans la mesure du possible, il est important d’utiliser des médicaments moins forts dès que possible (AINS ou paracétamol), afin de prévenir le risque d’effets secondaires (lire aussi antalgique et anti-inflammatoire en même temps).

De plus, certaines personnes détournent l’usage purement médical des opioïdes et peuvent tomber dépendantes. 

Pour toutes ces raisons, l’usage des opioïdes n’est généralement pas recommandé en cas de douleur chronique.

En revanche, les médecins peuvent prescrire des opioïdes sur une plus longue période, pour les personnes qui souffrent d’une maladie grave. 

Par exemple, les opioïdes peuvent être utilisés en cas de douleur intense provoquée par un cancer ou une maladie en phase terminale. Ces médicaments sont donc particulièrement prescrits en soins palliatifs, dans le cadre des soins de fin de vie.

Dans ces deux situations, les patients sont suivis médicalement ou hospitalisés, ce qui permet généralement aux médecins de leur éviter les effets secondaires, ou de les prendre vite en charge.

Peut-on traiter la douleur chronique avec un anti-douleur puissant ?

Comme nous l’avons vu plus haut, l’usage des opioïdes doit être le plus bref possible ; ils ne sont donc pas recommandés pour les douleurs chroniques, sauf en cas de maladie grave

Donc, de manière générale, les médecins évaluent plusieurs critères avant de prescrire un anti-douleur puissant pour une douleur chronique, notamment : 

  • Si l’approche thérapeutique habituelle n’est pas suffisante : prise d’un antalgique classique ou d’un AINS, en plus des mesures non pharmacologiques ;
  • Si d’autres traitements que les opioïdes sont possibles ;
  • La présence d’un risque élevée d’effets secondaires à un opioïde chez une personne ;
  • Si la personne présente un risque de dépendance, un risque d’usage abusif ou si la personne est susceptible de détourner l’usage des opioïdes à d’autres fins, comme la vente.

En cas de douleur intense et sévère, il peut aussi être utile de consulter un spécialiste de la douleur (algologue), un psychologue, ou encore un psychiatre spécialisé dans les problématiques liées à l’usage abusif des médicaments. 

Les personnes qui présentent des antécédents de dépendance doivent par exemple consulter un spécialiste au préalable.

Pour davantage de conseils sur un traitement ou un diagnostic, nous vous conseillons de consulter un médecin généraliste en ligne.

Conseils de précaution avant de prendre un anti-douleur puissant

Lorsque les médecins prescrivent un anti-douleur sur ordonnance, il est important que le patient soit clairement informé sur les risques et les effets secondaires.

De plus, certaines mesures de précaution sont à prendre avant l’utilisation d’un opioïde, parmi lesquelles :

  • Ne pas consommer d’alcool en même temps qu’un opioïde, ni même de somnifères ou d’anxiolytiques ;
  • Respecter la dose recommandée par son médecin et prendre les médicaments aux heures recommandées. La dose journalière ne doit pas être modifiée sans avis médical ;
  • Conserver les antalgiques opioïdes à l’abris des regards, en lieu sûr ;
  • Ne pas partager ses médicaments avec d’autres personnes ;
  • En cas de somnolence, constipation, confusion nausées : contacter directement son médecin ;
  • Jeter les comprimés non utilisés à la fin du traitement, selon les instructions du pharmacien ou de la notice ; 
  • Avoir un antidote pour les opioïdes à portée de main, le naloxone. Les membres de la famille doivent savoir comment l’administrer en cas de surdosage d’un opioïde ; 

Comment prendre un médicament opioïde ?

Dans la mesure du possible, les opioïdes doivent être pris par voie orale. En les prenant par voie orale, il est ainsi plus facile d’ajuster la dose et l’heure de la prise. 

Lorsque les opioïdes sont prescrits sur une période plus longue, il est également possible de les prendre par voie transdermique (patch placé sous la peau). 

Lorsque ces deux modes d’administration ne sont pas possibles, ou lorsque la douleur survient soudainement, les opioïdes peuvent aussi être administrés par injection (dans une veine ou un muscle). 

Dernièrement, certaines personnes tolèrent mal les effets secondaires des opioïdes par voie orale, notamment en cas de traitement de longue durée. 

Il est possible pour ces personnes de recevoir un opioïde par voie intrathécale. Il s’agit d’une injection réalisée par une pompe directement dans l’espace intrathécal, entre deux vertèbres lombaires, autour de la moelle épinière.

Effets secondaires et risques des antidouleurs (antalgiques opioïdes)

Les anti-douleurs puissants ont de nombreux effets secondaires. De plus, les personnes qui souffrent de certains troubles présentent un risque plus élevé de développer des effets indésirables.

Parmi ces troubles, on trouve : 

  • L’insuffisance rénale ;
  • L’apnée du sommeil non traitée ;
  • Une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ;
  • Un trouble hépatique (foie) ;
  • Une pathologie cérébrale, comme la démence.

Parmi les effets secondaires fréquents des opioïdes, nous retrouvons : 

Les effets secondaires moins fréquents de ces anti-douleurs comprennent :  

  • Une rétention urinaire (incapacité ou difficulté à vider complètement la vessie) ;
  • Des contractions musculaires, spasmes ; les médecins parlent de myoclonie ;
  • Des démangeaisons (prurit) ;
  • Un ralentissement dangereux de la respiration ;
  • Le décès de la personne.

Quels sont les effets secondaires graves des opioïdes ?

Les effets secondaires graves comprennent : 

  • Un ralentissement dangereux de la fréquence respiratoire. On parle aussi de détresse respiratoire ;
  • Un coma ;
  • Parfois même, le décès (rare).

De plus, certains facteurs augmentent le risque de ralentissement de la respiration et d’arrêt respiratoire, tels que : 

  • Certaines maladies rénales, hépatiques, respiratoires ou mentales ;
  • Un trouble lié à l’usage excessif de substance (addiction ou dépendance) ;
  • La prise d’autres médicaments comme des benzodiazépines, qui augmentent le risque de somnolence ;
  • La consommation d’alcool.

Afin d’éviter certains de ces effets secondaires graves, il est possible de prendre de la naloxone, un antidote pour les opioïdes. Il peut être pulvérisé dans le nez ou bien administré par voie intraveineuse.

Tolérance et dépendance physique aux antidouleurs

En cas de prise prolongée et répétée des opioïdes, certaines personnes peuvent développer une tolérance, c’est-à-dire que les opioïdes peuvent faire moins d’effet avec le temps.

Ces personnes peuvent donc avoir besoin de doses supérieures, car leur organisme s’adapte au médicament. 

Malgré tout, généralement les antidouleurs demeurent efficaces pendant une longue période chez la plupart des personnes.

Par ailleurs, le fait d’avoir besoin d’une dose plus élevée peut être le signe que la maladie s’aggrave, et non pas qu’une tolérance s’installe.

Dernièrement, une dépendance physique peut également apparaître chez les personnes traitées aux opioïdes pendant une longue période. C’est pourquoi, en cas d’arrêt du médicament, elles peuvent ressentir des symptômes de sevrage

Les symptômes de sevrage peuvent comprendre : 

  • Des frissons ;
  • De la diarrhée ;
  • Des crampes abdominales ;
  • Un sentiment d’énervement ;
  • Des troubles du sommeil.

Afin d’éviter l’apparition de ces symptômes de sevrage, les doses doivent donc être réduites progressivement en cas d’arrêt du traitement. 

Dernièrement, la dépendance physique doit être différenciée d’un trouble lié à l’usage des  (addiction).

En effet, dans le cadre de la dépendance physique, le besoin de médicament est lié à une utilisation compulsive, non contrôlée, malgré les effets secondaires. 

Effets secondaires et risques des antidouleurs (antalgiques opioïdes)

Il est difficile de désigner un anti-douleur naturel comme étant le plus puissant, car cela dépend de la cause et de l’intensité de la douleur. De plus, les personnes peuvent aussi réagir de façon individuelle à différents remèdes naturels. 

Malgré tout, il existe plusieurs options naturelles populaires qui ont démontré des effets analgésiques potentiels :

  • L’un des remèdes naturels les plus populaires pour soulager la douleur est le curcuma. La curcumine, un composé actif du curcuma, est connue pour ses propriétés anti-inflammatoires et analgésiques, qui peuvent aider à réduire l’inflammation et la douleur dans le corps.
  • L’huile essentielle de menthe poivrée est également utilisée comme analgésique naturel. Elle peut aider à réduire les douleurs musculaires et articulaires, ainsi que les maux de tête.
  • L’huile essentielle de lavande est un autre remède naturel couramment utilisé pour soulager la douleur. Elle peut aider à réduire l’inflammation et la douleur, ainsi qu’à favoriser la relaxation.

Cependant, il est important de noter que les remèdes naturels ne sont pas une solution miracle et qu’ils peuvent ne pas convenir à tout le monde.

Il existe également d’autres anti-douleurs disponibles sans ordonnance, comme le paracétamol, l’aspirine ou l’ibuprofène (lire également ibuprofène sans ordonnance).

Si vous souffrez de douleurs chroniques ou intenses, il est important de consulter un professionnel de la santé lors d’une consultation en ligne.

Un médecin généraliste pourra vous fournir un diagnostic précis et des conseils appropriés sur le traitement de votre douleur.

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Sources :

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