Combien de temps dure une sciatique et comment soulager la douleur ? La sciatique, plus qu’une maladie, est une affection pendant laquelle un patient ressent des douleurs le long du nerf sciatique ou de l’une de ses racines nerveuses. 

Mais toutes les lombalgies (mal de dos, tour de reins, lumbago) ne sont pas nécessairement une sciatique (voir également, mal de dos du côté gauche : signification).

Un diagnostic médical est donc toujours conseillé, afin de bien localiser et déterminer l’origine de la douleur lombaire, qui peut avoir plusieurs causes. 

Aujourd’hui, on fait le point sur la sciatique : combien de temps dure-t-elle ? Faut-il nécessairement un traitement ? Si oui, lequel ? 

Au moindre doute ou en cas de douleur invalidante, n’oubliez pas qu’un médecin généraliste en ligne est à votre écoute sur Feeli 24/7 sans RDV.

1. Combien de temps dure une sciatique ?
2. Pourquoi la sciatique est plus douloureuse la nuit ?
3. Comment calmer une sciatique rapidement ?
4. Combien de temps dure une sciatique : prévention
5. Combien de temps dure une sciatique : les points essentiels

Combien de temps dure une sciatique ?

La sciatique est un diagnostic clinique que seul un médecin peut poser, étant donné que les douleurs lombaires peuvent avoir de nombreuses causes. Cela étant, la douleur de la sciatique est très spécifique. 

Généralement, les symptômes de la sciatique durent quelques jours et jusqu’à 6 ou 8 semaines chez certains patients. En fait, cela est très variable selon les causes de la sciatique et le profil du patient.

Néanmoins, une douleur qui persiste plusieurs semaines, et qui ne répond pas à un traitement, doit faire l’objet d’une IRM (Imagerie par résonance magnétique). 

Combien de temps dure une sciatique : symptômes

S’agissant des symptômes, la sciatique se caractérise par : 

• Une douleur d’un seul côté, descendant du dos par la fesse, jusqu’à l’arrière d’une jambe. Il s’agit donc d’une douleur unilatérale ;
• La douleur est irradiée (diffuse), brûlante et traverse de part en part plusieurs zones du corps (dos, fesses, jambes) ; on parle également de douleur transfixiante, lorsque la douleur traverse par exemple le trajet d’un nerf ;
• Une sensation de picotements ;
• Une douleur en continue ;
• Une faiblesse ou un engourdissement au niveau de jambe ou du pied ;
• Toute activité physique (courir, marcher, tendre la jambe, monter des marches, etc.) peut intensifier les symptômes ;
• De même, s’étirer ou tousser aggrave parfois la douleur, qui peut être soulagée en position debout ou lorsque le dos est redressé. 
• Dans de rares cas, une perte de contrôle de la vessie et une incontinence fécale. Si ces symptômes graves se manifestent, une consultation en urgence est nécessaire.

La sciatique a par ailleurs très souvent une cause musculosquelettique, liée à la compression du nerf sciatique ou de l’une de ses racines nerveuses. 

Généralement, bien que ce ne soit pas toujours le cas, la douleur de la sciatique peut se manifester lorsque la jambe est fléchie en dessous de 30 degrés et au-dessus de 70 degrés. 

Lorsqu’une douleur est plutôt ressentie dans le dos et entre 30 et 70 degrés de flexion de la hanche, le diagnostic s’oriente plutôt vers une hernie discale lombaire.

Pourquoi la sciatique est plus douloureuse la nuit ?

La sciatique n’est pas nécessairement plus douloureuse la nuit. En revanche, chez de nombreux patients, certaines positions soulagent la douleur ou l’intensifient, notamment la nuit.

Pourquoi ? Les deux nerfs sciatiques sont composés de plusieurs racines nerveuses provenant de la moelle épinière du bas du dos ; la position du dos, mais aussi des jambes, peut donc comprimer le nerf sciatique à différents endroits du corps (bas du dos, fesse, arrière du genou). 

Cette douleur irradiée peut donc être accentuée la nuit dans certaines positions, lorsque le nerf sciatique (ou les racines nerveuses) est comprimé, enflammé, pincé ou lésé. 

Si vous ressentez des douleurs la nuit à cause d’une sciatique, les douleurs peuvent être soulagées en adoptant une position latérale, avec un coussin entre les genoux fléchis (voir aussi, mal de dos : que faire). 

De même, pour les personnes qui dorment sur le dos, il est possible de placer un coussin sous leurs genoux. Lorsque la position sur le ventre n’est pas douloureuse, elle n’est pas contre-indiquée.

Comment calmer une sciatique rapidement ?

Les douleurs disparaissent souvent naturellement ou spontanément. Lorsque ce n’est pas le cas, les médecins conseillent plusieurs méthodes de soulagement.

Malgré tout, si la douleur persiste plusieurs jours, demandez l’avis d’un médecin généraliste lors d’une consultation en ligne.

Premièrement, il peut être intéressant d’apprendre des exercices d’étirement des muscles postérieurs de la cuisse, après un échauffement, de manière délicate.

L’aide d’un kinésithérapeute est souvent bénéfique, notamment pour soigner les spasmes musculaires.

1 ou 2 jours de repos au lit sont néanmoins parfois nécessaires pour soulager la douleur. Malgré tout, cette durée ne doit pas être plus longue, sous peine d’affaiblir certains muscles et augmenter leur raideur. 

Donc, pour ne pas aggraver la douleur dorsale ou lombaire et le temps de récupération, il est important de continuer à bouger ou marcher. 

De plus, l’application de chaleur (comme une bouillotte) ou de froid, associée à la prise d’un médicament antalgique (anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), paracétamol) aide souvent à soulager la sciatique rapidement.

D’autres médicaments sur ordonnance sont parfois efficaces chez certaines personnes, comme les anticonvulsants ou certains antidépresseurs. Lorsque les douleurs persistent ou sont sévères, les médecins peuvent aussi prescrire des corticoïdes, par injection ou par voie orale. 

La chirurgie n’est envisagée qu’en dernier recours et n’est généralement pas nécessaire. Pour davantage d’informations, consultez notre article : comment soulager une sciatique.

Combien de temps dure une sciatique : prévention

La prévention de la sciatique n’est pas toujours possible, même s’il est possible de réduire le risque d’en développer une. Les mesures préventives comprennent :

• Avoir une activité sportive ou physique régulière ;
• Maintenir un poids de santé ou de “forme” (éviter le surpoids ou l’obésité) ;
• Pratiquer des exercices d’étirement musculaire et de renforcement musculaire ;
• En cas de levage de charges lourdes, être vigilant et adopter des techniques appropriées ;
• Maintenir une bonne posture, un dos droit.

Donc, la meilleure prévention débute par l’activité physique régulière. Elle réduit en effet le risque de douleurs lombaires.

Des activités comme la marche ou la nage peuvent par exemple renforcer la tonicité musculaire et donc améliorer le bien-être général (voir aussi, comment soulager un mal de dos rapidement).

Comment pratiquer des exercices de renforcement et d’étirement ?

Premièrement, il est important de demander conseil à un médecin avant de pratiquer des exercices à visée médicale. 

Certains exercices de renforcement musculaire et d’étirement peuvent notamment contribuer à stabiliser la colonne vertébrale et réduire les tensions musculaires. Les flexions abdominales ou des exercices d’inclinaison du bassin sont par exemple intéressants. 

Un autre exercice peut comprendre un étirement visant à amener les genoux sur le thorax. Tous ces exercices doivent néanmoins être réalisés avec précaution. Ils peuvent en effet aggraver les douleurs dorsales ou lombaires chez certaines personnes. 

De manière générale, l’exercice doit être arrêté dès lors qu’il occasionne ou intensifie une douleur. Ils peuvent par contre être répétés jusqu’à ce qu’une légère fatigue musculaire, légère, se fasse ressentir, mais pas davantage. La respiration est aussi un facteur important durant toute la durée de ces exercices.

Le maintien d’un dos droit et d’une bonne posture

Il est conseillé pour réduire les tensions exercées sur le dos de garder une position correcte, que ce soit en position assise, debout ou allongée. 

De manière générale, la position recroquevillée (“avachie”) doit être évitée et le dos bien appuyé contre un dossier. En position assise, les pieds doivent également reposer bien à plat sur le sol, avec les genoux légèrement pliés. 

Le fauteuil peut donc être ajusté pour maintenir une bonne posture. Par exemple, lorsque le fauteuil ne permet pas de soutenir correctement les lombaires, un coussin peut être placé derrière le dos.

Il est également préférable d’avoir les pieds à plat, plutôt que les jambes croisées. 

Dernièrement, les postures fixes prolongées doivent être évitées dans la mesure du possible. Si elles ne peuvent pas être évitées, un changement fréquent de position peut favoriser la détente des muscles et la réduction des tensions sur le dos.

Certains médicaments (avec ou sans ordonnance) peuvent aussi soulager la sciatique (lire aussi quel est le meilleur anti-inflammatoire pour soulager une sciatique).

N’hésitez pas à consulter un médecin généraliste sur la plateforme de santé Feeli pour un diagnostic, une prise en charge médicale et une ordonnance si nécessaire.

Sources :

• Davis D, Maini K, Vasudevan A. Sciatique. [Mise à jour le 6 mai 2022]. Dans : StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2022 janvier-. Disponible sur : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/