La vitamine D est primordiale pour l’organisme humain et possède de nombreuses propriétés. 

Bien connue pour son rôle dans la croissance osseuse (minéralisation), la vitamine D permet également d’accroître l’absorption du calcium et du phosphate par l’intestin. 

Elle est aussi importante dans le développement musculaire et pour les défenses immunitaires. 

Mais quelle est son action précise ? Comment prévenir une carence en vitamine D ? Et surtout, quel peut être l’intérêt de la vitamine D dans le traitement du COVID-19 ?

1. Quel est le rôle de la vitamine D dans l’organisme ?
2. Quel fruit contient de la vitamine D ?
3. Quand prendre de la vitamine D ?
4. La vitamine D peut-elle protéger du COVID-19 ?
5. Attention au surdosage !
6. Les points essentiels

Quel est le rôle de la vitamine D dans l’organisme ?

L’exposition à la lumière du soleil, et à plus petite échelle, l’alimentation, permettent à l’organisme de synthétiser la vitamine D. Il s’agit d’une vitamine liposoluble, c’est-à-dire qu’elle se dissout dans les graisses et les huiles.

Il existe de types de vitamine D : 

• La vitamine D2 (ergocalciférol) : elle est présente dans certains végétaux et certaines plantes ;
• La vitamine D3 (cholécalciférol), présente dans certains produits animaux.

Dans l’alimentation, il est donc recommandé de consommer des produits laitiers, mais aussi des poissons gras, riches en vitamine D (saumon, sardines, huile de foie de morue, maquereau). 

Tous ces aliments possèdent une forte teneur en vitamine D (cholécalciférol), particulièrement l’huile de foie de morue, souvent conseillée autrefois pour les enfants. 

En cas de carence en vitamine D, des médicaments ou des compléments alimentaires à base de vitamine D (cholécalciférol) peuvent être administrés aux patients. On parle alors de supplémentation en vitamine D. 

Comment est produite la vitamine D ?

La vitamine D est essentiellement produite au niveau de la peau, grâce à l’exposition à la lumière du soleil (lumière ultraviolette de type B). 

En l’absence d’exposition suffisante à la lumière du soleil, la carence en vitamine D peut être prévenue par un apport alimentaire spécifique, sous forme de nutriments. 

Ensuite, la vitamine D est transportée jusqu’au foie, afin de subir une première transformation. Puis, dans le rein, elle devient la forme hormonale active de la vitamine D : le calcitriol.  

Une carence en vitamine D peut par ailleurs avoir plusieurs conséquences négatives. Par exemple, des troubles musculosquelettiques (lire également, mal de dos côté gauche : signification) : 

• Le rachitisme. Cette maladie affecte de manière directe la calcification (dépôt de sels de calcium dans les os) et la croissance osseuse. Cette pathologie touche les nourrissons et les jeunes enfants, particulièrement s’ils sont nourris uniquement par le lait maternel. Le lait maternel est en effet trop pauvre en vitamine D ;
• L’ostéomalacie : il s’agit d’une forme de rachitisme, qui touche l’adulte en cas de carence en vitamine D. L’ostéomalacie entraîne des douleurs osseuses et/ou des douleurs lombaires et costales ;
• L’ostéoporose : une maladie osseuse caractérisée par une fragilité des os, en lien avec la diminution de leur densité ;
• Ou encore une faiblesse musculaire.

Puisque la vitamine D est essentiellement produite à partir de la lumière du soleil, il est donc conseillé, notamment pour les personnes âgées, de s’exposer régulièrement à la lumière du jour, afin de bénéficier des rayons du soleil sur la peau.

Métabolisation du calcium et du phosphore

La vitamine D permet la métabolisation du calcium et du phosphate, deux minéraux essentiels à la bonne santé osseuse. 

En effet, son action favorise l’absorption intestinale du phosphore et du calcium. De plus, la vitamine D permet d’équilibrer les taux de phosphate et de calcium et agit directement sur la formation osseuse.

Ainsi, le calcium et le phosphore permettent : 

• La minéralisation du squelette, des os, des dents et du cartilage ;
• La contraction de certains muscles, en particulier le myocarde. Il s’agit d’un muscle puissant, permettant de propulser le sang des cavités du cœur vers le reste du corps ;
• Ou encore, la régulation de certaines hormones.

Du fait que l’apport et la synthèse de vitamine D diminuent avec le vieillissement, il devrait être systématiquement conseillé aux personnes âgées de prendre des suppléments de vitamine D pour prévenir une carence. 

Des examens sanguins peuvent également être prescrits par un médecin généraliste afin de vérifier les taux de vitamine D, de calcium et de phosphate dans le sang. 

En cas de carence en vitamine D, les personnes âgées sont en effet plus à risque de développer une ostéoporose, ce qui peut conduire à des fractures.

Quel est le rôle de la vitamine D dans l’immunité ?

Ces dernières années, de nombreuses études se sont intéressées aux effets de la vitamine D au niveau de l’immunité. La vitamine D permet en effet d’augmenter l’activité antimicrobienne, au niveau des cellules immunitaires (macrophages et monocytes).

Cet effet antimicrobien a notamment été rapporté par les médecins dans le traitement de la tuberculose. Par exemple, l’huile de foie de morue aurait une action antimicrobienne contre l’agent pathogène responsable de la tuberculose (Mycobacterium tuberculosis).

Il est donc reconnu que la vitamine D possède un rôle immunomodulateur important, participant à la régulation de la réponse immunitaire. 

Quel fruit contient de la vitamine D ?

S’agissant des fruits, seul l’avocat est une source de vitamine D. En fait, la vitamine D se retrouve essentiellement dans les produits animaux et certaines plantes ou végétaux. 

Donc, parmi les principales sources de vitamine D, nous retrouvons : 

Aliments	Quantité	Teneur en vitamine D UN*
Saumon frais (sauvage)	100 g	600-1000
Huile de foie de morue	1 cuillère à soupe (15 ml)	1400
Sardine	100 g	450
Saumon rose en conserve	100 g	300-600
Champignons : bolets secs/morilles sèches	100 g	130
Anguille	100 g	800
Le lait	1 tasse (250 ml)	100
Jaune d’œuf	1	40
Margarine (molle)	1 cuillère à soupe (15 ml)	65 à 110
Beurre	100 g	50

Quand prendre de la vitamine D ?

Il est conseillé de prendre de la vitamine D dans de nombreuses situations. Premièrement, en présence de symptômes qui suggèrent un déficit en vitamine D (rachitisme, ostéomalacie, ostéoporose, faiblesse musculaire et osseuse, etc.). 

Bien que le dépistage de la carence en vitamine D ne doit pas être systématique chez l’adulte, plusieurs facteurs de risque sont à prendre en compte. 

Par exemple, un adulte doit avoir un apport en vitamine D d’environ 1000 UI par jour ; en dessous, il présente un risque de carence en vitamine D.

De plus, les personnes qui ne s’exposent pas suffisamment à la lumière du soleil sont également plus à risque. 

Il est donc conseillé de profiter au maximum de la lumière du jour durant le printemps, l’été et l’automne. 

Indépendamment de l’exposition au soleil ou de l’alimentation, de nombreuses situations nécessitent un apport en vitamine D : 

• Le rachitisme, principale symptôme d’un déficit en vitamine D chez l’enfant ;
• L’ostéoporose ou l’ostéomalacie chez les adultes ;
• Une insuffisance rénale chronique ;
• Des douleurs musculaires ou osseuses ;
• Le diabète ;
• Une insuffisance hépatique ;
• Une faible exposition à la lumière ou le port du voile ;
• Certains cancers, et notamment le cancer du sein chez la femme préménopausée (sous traitement par chimiothérapie) ;
• Le syndrome de malabsorption ou des pathologies digestives ;
• Certains traitements : corticoïdes, antiépileptiques, antifongiques, etc. ;
• En cas de transplantation d’organes ;
• Les personnes à la peau foncée vivant dans des milieux à faible luminosité ;
• Les personnes âgées ;
• La grossesse ou l’allaitement ;
• Ou encore l’obésité.

Donc, même en l’absence d’examens sanguins, toutes ces situations peuvent nécessiter une supplémentation journalière en vitamine D. 

Il est par exemple possible de prendre de la vitamine D – selon la dose prescrite par un médecin – lors d’un repas riche en graisses, afin de faciliter l’absorption de la vitamine D.

La vitamine D peut-elle protéger du COVID-19 ?

Bien que des données supplémentaires soient encore nécessaires, plusieurs études récentes suggèrent l’intérêt de la vitamine D dans la réduction de la sévérité des symptômes et de la mortalité du COVID-19 (voir également, contagiosité COVID). 

Ainsi, plusieurs hypothèses sont en cours, concernant le bénéfice d’un apport en vitamine D en cas d’infection par le COVID-19 : 

• Il existerait un lien de cause à effet entre l’exposition à la lumière du soleil et la mortalité du COVID-19 ;
• Les personnes recevant une supplémentation en vitamine D pourraient présenter un risque nettement moins élevé de développer une forme grave de la maladie COVID-19 ;
• Au-delà du COVID-19, la vitamine D pourrait apporter une protection contre les infections des voies respiratoires, comme la rhinopharyngite, la pneumonie ou la grippe (voir également, vaccin grippe).

Ces résultats pourraient notamment expliquer le fait que le COVID-19 touche principalement les patients âgés, notamment durant l’hiver, lorsque l’exposition lumineuse est plus faible. 

Ainsi, plusieurs spécialistes recommandent un apport en vitamine D (de quelques semaines) chez les personnes âgées de plus de 60 ans touchées par le COVID-19.

Cette recommandation s’appuie notamment sur le constat qu’une grande partie de la population mondiale est carencée en vitamine D. 

Malgré tout, l’efficacité de l’apport en vitamine D pendant l’infection par le COVID-19 n’est pas toujours clairement établie. De nouvelles études scientifiques sont en cours. 

Attention au surdosage !

Bien que les effets de la vitamine D suscitent l’engouement général, notamment dans le cadre du traitement du COVID-19 ou d’autres affections, un excès de vitamine D peut entraîner une toxicité. 

Il est donc primordial de garder à l’esprit qu’un surdosage de la vitamine D est possible. Donc, les utilisateurs doivent être vigilants et ne pas consommer de la vitamine D sans un avis médical.

Un surdosage de vitamine D peut notamment entraîner : 

• Une fatigue intense ;
• Des migraines (voir également, comment faire passer une migraine ?) ;
• Des nausées ;
• Ou encore des vomissements.

En pharmacie, seules les gouttes buvables de vitamine D sont disponibles sans ordonnance. Les ampoules de vitamine D sont disponibles uniquement sur prescription médicale et possèdent un dosage plus fort.

S’agissant des besoins quotidiens, les apports nutritionnels recommandés varient selon l’âge et les facteurs de risque. Ainsi, pour un adulte en bonne santé, l’apport journalier recommandé en vitamine D est de 15 microgrammes (600 UI).

Les points essentiels

La vitamine D est essentielle à la croissance osseuse et possède de nombreux autres bienfaits. 

Néanmoins, des études supplémentaires sont nécessaires, afin de déterminer l’efficacité réelle de la vitamine D dans la prévention ou le traitement de certaines maladies, respiratoires notamment.

Cela étant, le déficit en vitamine D concerne une large partie de la population ; cette carence est donc actuellement sous-diagnostiquée. 

Certaines personnes à risque (personnes âgées, personnes avec une peau foncée, personnes ne s’exposant pas assez à la lumière, etc.) pourraient par ailleurs bénéficier d’une supplémentation préventive en vitamine D. 

Pour un diagnostic de déficit en vitamine D, surtout après l’âge de 60 ans, nous vous conseillons de consulter un médecin lors d’une consultation en ligne. 

En présence de signes avant-coureurs, le médecin pourra soit vous proposer un traitement adapté, soit demander des analyses sanguines pour confirmer la carence en vitamine D.

Et surtout, prenez soin de votre santé !

Sources :

• https://www.ncbi.nlm.nih.gov/
• https://www.revmed.ch/