Comment soulager la douleur d’estomac liée à la prise d’un anti-inflammatoire ?
Publié le 18 avril 2023 Mis à jour le par Tristan Chevrier
Comment soulager la douleur d’estomac liée à la prise d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) ? À la différence du paracétamol, les AINS peuvent réduire une inflammation qui accompagne généralement une douleur et l’aggrave. Néanmoins, dans certaines situations, les AINS peuvent irriter la muqueuse gastrique et provoquer une douleur à l’estomac, voire une gastrite.
On fait le point avec l’équipe médicale de Feeli sur les moyens de soulager une douleur d’estomac causée par un anti-inflammatoire et comment prévenir cet effet indésirable.

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Comment soulager une douleur d’estomac liée à la prise d’un anti-inflammatoire ?
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent avoir de nombreux effets secondaires et il est important de bien savoir les utiliser.
Les AINS sont des médicaments antalgiques non opioïdes, c’est-à-dire non dérivés de la morphine ou d’autres substances narcotiques. Ils sont donc utiles pour traiter les douleurs légères à modérées, comme d’autres médicaments antalgiques (par exemple, le paracétamol).
Mais à l’inverse du paracétamol, les AINS peuvent aussi avoir un effet sur l’inflammation qui accompagne souvent une douleur et peut l’aggraver.
Les anti-inflammatoires les plus utilisés comprennent notamment l’aspirine, le naproxène, l’ibuprofène ou le kétoprofène. Bien que très souvent utilisés, les AINS comportent des effets secondaires, parfois graves.
Les principaux effets indésirables liés à la prise des AINS sont de causer une irritation de la muqueuse gastrique et des troubles digestifs, parmi lesquels :
- Brûlures d’estomac ;
- Nausées ;
- Indigestion ;
- Diarrhées ;
- Maux d’estomac.
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Soulager une douleur à l’estomac et anti-inflammatoire : privilégier le paracétamol plutôt qu’un AINS
Lorsque la douleur est légère à modérée et ne s’accompagne pas d’une inflammation, il est plutôt conseillé de prendre du paracétamol.
Bien que son utilisation soit sûre, les doses journalières de paracétamol doivent être respectées. Un surdosage peut en effet entraîner des lésions du foie, parfois irréversibles.
Voici quelques conseils et mesures générales à connaître quant à l’utilisation du paracétamol :
- Les personnes souffrant d’insuffisance hépatique doivent être vigilantes et prendre des doses réduites par rapport aux doses normales ;
- L’utilisation du paracétamol à long terme, même avec des doses réduites, est déconseillée en raison du risque possible pour le foie ;
- La consommation d’alcool en grande quantité en plus du paracétamol augmente le risque de développer des lésions hépatiques.
Dernièrement, il est important de continuer à s’alimenter pendant l’utilisation du paracétamol, même pendant un rhume ou une grippe, afin d’éviter d’autres lésions pour le foie.
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En cas d’inflammation : préférer les coxibs, moins nocifs pour l’estomac
Lorsque la douleur s’accompagne d’une inflammation, et que la prise d’un anti-inflammatoire est nécessaire, il peut être conseillé de prendre un coxib.
Les coxibs présentent l’intérêt d’être moins nocif pour l’estomac et sont moins susceptibles de provoquer des troubles digestifs (ballonnements, nausées, brûlures d’estomac, saignements, ulcères gastroduodénaux, etc.).
En raison de ces particularités, les coxibs sont donc préférés chez les personnes intolérantes aux AINS classiques, oui qui présentent des risques élevés de complications (comme une hémorragie gastro-intestinale).
Les personnes concernées comprennent par exemple :
- Les personnes âgées ;
- Les personnes prenant des anticoagulants ;
- Ou encore les personnes devant prendre un médicament antalgique pendant une longue période ou les personnes présentant ou ayant présenté des ulcères.
Malgré tout, les coxibs peuvent présenter des effets secondaires et des contre-indications, comme les autres AINS :
- Ils semblent augmenter le risque d’AVC, de crise cardiaque et de caillots de sang dans les jambes ;
- Les coxibs sont déconseillés chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, qui ont eu un AVC, ou qui présentent des facteurs de risque de ces pathologies. Un avis médical est évidemment nécessaire en cas d’utilisation, tout comme un suivi médical pendant la durée du traitement ;
- Les coxibs sont également déconseillés chez les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ou à risque élevé de maladies cardiaques (comme les personnes qui ont eu un infarctus du myocarde).
Utiliser des médicaments contre l’acidité gastrique : inhibiteurs de la pompe à protons et antiacides
Pour les personnes sensibles ou intolérantes aux AINS, il est premièrement recommander de prendre les AINS avec des aliments lors d’un repas, en plus de l’utilisation d’antiacides. Ces mesures servent à prévenir l’irritation gastrique.
Il existe de nombreux antiacides disponibles sans ordonnance en vente libre, généralement disponibles sous forme de liquide ou de comprimés. Les antiacides incluent :
- Le misoprostol, qui est intéressant pour prévenir les ulcères et les irritations gastriques, mais peut entraîner une diarrhée ;
- L’hydroxyde de magnésium, pouvant également causer de la diarrhée ;
- Le carbonate de calcium.
Même si la plupart des antiacides sont disponibles en vente libre, ils sont susceptibles de gêner l’absorption de nombreux médicaments. Un avis médical est donc conseillé en cas de prise concomitante avec d’autres médicaments.
S’agissant des médicaments réduisant la production d’acide dans l’estomac, nous pouvons citer :
- Les inhibiteurs de la pompe à protons, comme l’oméprazole ;
- Les antagonistes des récepteurs à l’histamine de type B2 (anti-H2), comme la famotidine.
Dernièrement, les médecins peuvent également prescrire du sucralfate, afin de prévenir les irritations gastriques. Le sucralfate peut en outre favoriser la restauration et la cicatrisation de la muqueuse de l’estomac.
Pour davantage d’informations, consultez facilement un médecin généraliste, disponible en moins de 2 heures.
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