Mal de dos insupportable la nuit : que faire contre les douleurs nocturnes ?
Un mal de dos insupportable la nuit est souvent lié à une inflammation sévère au niveau de la colonne vertébrale, et en particulier autour d’une hernie discale.
La hernie discale (parfois asymptomatique) se manifeste en effet souvent par des douleurs la nuit, mais aussi le matin au réveil.
Parfois, les douleurs lombaires sont aussi la conséquence d’une discopathie (lire aussi mal de dos du côté gauche : signification).
Le traitement comprend notamment la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et des exercices de renforcement musculaire et d’étirement.
On fait le point avec l’équipe médicale de Feeli.
Mal de dos chronique ?
- Mal de dos insupportable la nuit : définition de la hernie discale
- Mal de dos insupportable la nuit : les symptômes de la hernie discale
- Comment prévenir un mal de dos insupportable la nuit ?
- Comment traiter un mal de dos insupportable la nuit ?
Mal de dos insupportable la nuit : définition de la hernie discale
La hernie discale peut occasionner un mal de dos insupportable la nuit. Elle se manifeste dans la colonne vertébrale, lorsque la couche dure d’un disque se rompt ou se déchire.
Cela peut occasionner une hernie, dans le sens ou la partie interne du disque, molle et gélatineuse, s’échappe de sa capsule après le déchirement ou la rupture d’un disque.
Plusieurs causes peuvent être responsables d’une hernie discale, parmi lesquelles :
- Le vieillissement ;
- Le surpoids ;
- Ou encore les blessures.
Malgré tout, la hernie discale n’est pas toujours à l’origine d’une douleur, tandis que dans d’autres cas, la douleur est intense et invalidante. Le diagnostic repose sur les examens d’imagerie médicale.
S’agissant de la prévention, les médecins recommandent de pratiquer une activité physique régulière, afin de renforcer les muscles dorsaux, améliorer le maintien autour de la colonne vertébrale et maintenir un poids de santé.
Le traitement repose sur des mesures pour soulager la douleur, et lorsque nécessaire, une chirurgie peut être pratiquée.
Rupture du disque : une cause fréquente de la sciatique
Afin de mieux comprendre la hernie discale, il est nécessaire de bien visualiser le système musculosquelettique en lien avec cette inflammation.
Dans le cadre de la hernie discale, tout se passe dans la colonne vertébrale (rachis), au niveau des disques et des vertèbres.
Par exemple, certains disques ont pour fonction d’amortir les chocs entre chacune des vertèbres.
Afin de remplir ce rôle, les disques possèdent une couche externe dure de fibrocartilage.
La partie intérieure du disque est souple, semblable à de la gélatine. On appelle cette substance gélatineuse nucléus pulposus.
Donc, la douleur liée à la hernie discale intervient lorsqu’un disque est pincé brutalement entre deux vertèbres successives. Cela peut par exemple se produire lorsqu’une personne soulève une charge trop lourde.
La couche externe du disque peut ensuite se fissurer (rupture), ce qui entraîne une douleur lombaire. Lorsque le nucléus pulposus, la partie interne du disque, s’échappe au travers de cette fissure, elle forme une hernie.
De plus, la fissure (ou la saillie) provoquée par le pincement des vertèbres peut entraîner une irritation ou une compression de la racine du nerf rachidien, et parfois même l’endommager.
Lorsque la hernie discale ou la rupture a lieu dans le bas du dos, elle est souvent à l’origine d’une sciatique et de douleurs lombaires (lire aussi comment soulager une sciatique).
En cas de rupture ou d’atteinte d’un disque cervical, une douleur cervicale peut aussi être ressentie : il s’agit alors d’une hernie discale cervicale.
80% des hernies discales localisées dans la région lombaire
Plus de 80% des hernies discales se manifestent dans le dos, au niveau de la colonne vertébrale.
Les personnes les plus touchées ont souvent entre 30 et 50 ans, du fait que la capsule commence à s’affaiblir entre ces âges.
La partie interne du disque, lorsqu’elle est soumise à une pression élevée, peut s’échapper dans une fissure au niveau d’un point de faiblesse de la paroi externe. Lorsqu’elle se retrouve à l’extérieur (hernie), elle provoque une saillie.
Après l’âge de 50 ans, la hernie est moins probable, du fait que la partie interne du disque commence à se durcir.
Parfois, la hernie résulte de lésions mineures répétées ou alors d’un traumatisme brutal.
D’autres facteurs de risque comprennent le surpoids et le fait de porter des charges lourdes, particulièrement avec de mauvaises techniques de levage.
Mal de dos insupportable la nuit : les symptômes de la hernie discale
Parfois, un examen d’imagerie, comme l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ou la tomodensitométrie, révèle la présence d’un disque hernié, sans que la personne ne ressente pour autant des symptômes.
Les hernies discales asymptomatiques sont plus fréquentes avec l’âge. Malgré tout, la hernie discale peut être à l’origine d’une douleur légère à invalidante.
La douleur peut être très présente la nuit et disparaître le matin. De plus, certains facteurs peuvent intensifier la douleur :
- Les mouvements ;
- L’effort ;
- La toux ;
- Les éternuements ;
- Ou encore le fait de se pencher en avant.
Où se situe la douleur de la hernie discale ?
Par ailleurs, la localisation de la douleur dépend du disque hernié et de la racine nerveuse touchée. Par exemple, la douleur peut être ressentie le long du nerf comprimé par la hernie discale.
C’est ce qu’il se produit dans la douleur sciatique, qui résulte souvent d’un mal dans le bas du dos (lire aussi mal en bas du dos : causes, facteurs de risque, traitements).
La douleur suit le trajet du nerf sciatique, en passant par le bas du dos, la fesse, jusqu’en bas de la jambe (ou derrière le genou).
Mais la hernie discale peut également se produire au niveau du cou et entraîner une douleur cervicale (voir aussi mal en haut du dos : comment soulager les douleurs cervicales).
Une hernie discale localisée au niveau du cou peut entraîner une douleur cervicale assez étendue, souvent le long du bras, et parfois même, jusqu’à la main.
Parfois, la hernie se caractérise par une douleur irradiée ; c’est-à-dire que la douleur se déplace depuis son lieu d’origine vers un autre endroit, le plus souvent en suivant le trajet d’un nerf.
D’autre symptômes de la hernie discale comprennent :
- Une faiblesse musculaire et un engourdissement ;
- Une paralysie des membres inférieurs, en cas de forte pression exercée sur la racine nerveuse ;
- Plus rarement, une faiblesse ou une paralysie des deux jambes, lorsque le disque appuie directement sur la moelle épinière.
Dernièrement, en cas d’atteinte du faisceau de nerfs provenant de l’extrémité inférieure de la moelle épinière dans le bas du dos (queue de cheval), certains patients perdent le contrôle de leur vessie (incontinence urinaire) ou de leur intestins (incontinence fécale).
En présence de symptômes graves comme une incontinence urinaire ou fécale, une consultation médicale en urgence est nécessaire.
Comment prévenir un mal de dos insupportable la nuit ?
De manière générale, il est possible de réduire le risque de développer des douleurs lombaires et cervicales, mais on ne peut pas toujours prévenir une hernie discale.
Donc, afin de réduire le risque de développer des maux de dos, les médecins recommandent de :
- Pratiquer une activité physique ou sportive régulière ;
- Faire des exercices de renforcement musculaire et d’étirement musculaire ;
- Éviter le surpoids dans la mesure du possible (maintien d’un poids de santé) ;
- Adopter une bonne posture au quotidien ;
- Porter des charges lourdes avec des techniques de levage appropriées.
Activité physique, étirement et renforcement musculaire
De manière générale, le sport est bénéfique pour la santé et peut contribuer à prévenir les douleurs lombaires.
Des activités comme la marche ou la nage permettent par exemple de renforcer la tonicité musculaire et d’améliorer le bien-être général.
Les médecins conseillent également de pratiquer des exercices spécifiques de renforcement musculaire, ainsi que des étirements.
Ces exercices permettent de travailler différents muscles du dos (muscles centraux), de l’abdomen et des fesses, afin de réduire les tensions exercées sur les disques qui protègent la colonne.
Ils peuvent également contribuer à stabiliser la colonne vertébrale et réduire les tensions exercées sur les ligaments qui maintiennent la colonne en place.
Attention toutefois à bien réaliser ces exercices pour ne pas aggraver les douleurs. Généralement, il est préférable de demander conseil à un médecin généraliste ou un kinésithérapeute afin de réaliser correctement les exercices.
Les exercices de renforcement musculaire comprennent :
- L’inclinaison du bassin ;
- Les flexions abdominales.
Pour l’étirement musculaire, l’exercice consiste à amener les genoux sur le thorax. Malgré tout, ces exercices peuvent augmenter les douleurs dorsales chez certaines personnes.
Il est donc nécessaire d’être vigilant et stopper l’exercice dès lors qu’il provoque ou aggrave une douleur.
Maintien d’un poids de santé et d’une posture correcte
Pratiquer une activité physique ou sportive régulière peut également aider les personnes à maintenir un poids de santé ou perdre du poids le cas contraire. Le surpoids augmente en effet les tensions exercées sur les disques.
Il est également conseillé d’adopter une posture correcte, que ce soit en position assise, allongée ou debout, afin de réduire les tensions exercées sur le dos.
Dans la mesure du possible, le dos doit donc être maintenu droit et la position “avachie” évitée. En position assise, les pieds doivent reposer à plat sur le sol, le dos bien appuyé contre le dossier et les genoux légèrement fléchis.
Le fauteuil doit bien soutenir les lombaires et peut être ajusté à une hauteur adéquate. Lorsque le fauteuil ne permet pas un bon maintien du dos, un coussin peut être placé derrière le dos.
Il est également déconseillé d’avoir les jambes croisées en position assise ; les pieds doivent plutôt reposer à plat sur le sol.
De plus, les postures assise ou debout prolongées doivent aussi être évitées, dans la mesure du possible.
Lorsque ce n’est pas possible, le fait de changer fréquemment de position peut aider à réduire les tensions musculaires.
Porter des charges lourdes avec des techniques de levage appropriées
Dernièrement, en cas de port de charges lourdes, certaines techniques de levage doivent être maîtrisées afin de ne pas se blesser. Apprendre une méthode correcte pour soulever les objets lourds permet en effet de prévenir les lésions dorsales.
Donc, afin d’éviter les douleurs lombaires, il est déconseillé de soulever un objet lourd en se penchant avec les jambes presque droites. Au contraire, ce sont les genoux et les hanches qui doivent travailler en se fléchissant.
Les hanches doivent également être correctement alignées avec les épaules (et non perpendiculaires aux épaules).
Donc, se pencher de cette manière permet de maintenir le dos plus droit et de réduire les tensions lombaires.
Ce sont les jambes qui doivent porter l’objet et non le dos. Tout mouvement de torsion doit également être évité lorsqu’on porte un objet ; ils augmentent le risque de lésion dorsale.
Porter un objet au-dessus de sa tête est également déconseillé.
Comment traiter un mal de dos insupportable la nuit ?
Certaines mesures peuvent être utiles pour soulager la douleur d’une hernie discale. Dans d’autres cas, une chirurgie est parfois nécessaire.
Néanmoins, les symptômes ont tendance à régresser progressivement, quel que soit le traitement, du fait qu’un disque hernié rétrécit avec le temps.
Donc, la plupart des patients guérissent sans traitement, dans un délai de trois mois (souvent moins).
Comment soulager un mal de dos nocturne ?
La première mesure pour soulager une douleur dorsale comprend l’application de chaud ou de froid sur la zone concernée.
Il peut également être intéressant de prendre un médicament antalgique, comme du paracétamol ou un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS, tel que l’aspirine ou l’ibuprofène) pour calmer les douleurs.
Lorsque les antalgiques ne sont pas efficaces, les médecins peuvent prescrire des corticoïdes par injection ou par voie orale. L’efficacité des injections de corticoïdes est néanmoins incertaine.
Dans quelle position dormir pour soulager le mal de dos ?
La position la plus confortable doit évidemment être privilégiée et il est conseillé de dormir sur un matelas moyennement ferme. Une personne qui dort sur le dos peut également placer un coussin ou un oreiller sous ses genoux.
La tête ne doit pas être penchée, que ce soit vers le plafond ou vers le lit ; le choix de l’oreiller est donc important afin de bien maintenir la tête en position neutre.
Il est également possible de placer un autre oreiller entre les genoux, en fléchissant légèrement les genoux et les hanches, lorsque cela soulage les douleurs dorsales.
En parallèle, des séances de kinésithérapie et des exercices de renforcement et d’étirement musculaire peuvent être utiles afin de renforcer les muscles dorsaux et améliorer la posture.
Cela contribue notamment à réduire les mouvements de la colonne vertébrale, qui compriment ou irritent la racine nerveuse.
Pour davantage de conseils médicaux, un diagnostic ou la mise en place d’un traitement, n’oubliez pas que la consultation en ligne d’un médecin généraliste sur Feeli est possible, avec l’avantage d’une prise en charge en moins de 2 heures.
Prenez soin de votre santé !
Mal de dos chronique ?