Une douleur au tendon d’Achille peut être liée à des microtraumatismes, notamment chez les personnes ayant une activité intense. La surutilisation de ce tendon peut également entraîner une tendinopathie achilléenne et des douleurs (voir comment soigner une tendinite).

On fait le point avec l’équipe médicale de Feeli sur la signification d’une douleur au tendon d’Achille et comment guérir. 

Les traitements comprennent généralement des mesures pharmacologiques, la rééducation, des changements de mode de vie, diverses thérapies, et en derniers recours, la chirurgie.

1. Douleur au tendon d’Achille au réveil, la nuit, au repos : signification
2. Comment soigner une douleur au tendon d’Achille ?
3. Tendinite au tendon d’Achille : recette de grand-mère

Douleur au tendon d’Achille au réveil, la nuit, au repos : signification

La douleur au tendon d’Achille est un symptôme assez fréquent, pouvant être déclenchée par divers facteurs, tels que :

• L’activité physique intense et répétée ;
• Des microtraumatismes ;
• Une tendinopathie achilléenne ;
• Ou encore des facteurs anatomiques et biomécaniques.

Également connu sous le nom de tendon calcanéen, le tendon d’Achille est considéré comme la plus grande et la plus forte structure tendineuse du corps humain.

Il est constitué par divers tendons musculaires et s’insère sur l’os du talon (calcanéum).  

Par ailleurs, le tendon d’Achille joue un rôle fondamental dans la stabilité et la mobilité du pied. De plus, il permet la transmission des forces générées par les muscles du mollet lors de la marche, pour sauter ou courir.   

On examine pour vous les divers facteurs pouvant conduire à des douleurs au tendon d’Achille.

Si vous souffrez de douleurs tendineuses, nous vous conseillons un diagnostic médical avec un médecin généraliste afin de choisir la meilleure option thérapeutique.

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Douleur au tendon d’Achille : mouvements répétés et microtraumatismes

Plusieurs activités répétitives peuvent entraîner une douleur au tendon d’Achille, telles que la course à pied, les sports de raquette ou le saut, qui peuvent lui imposer une contrainte importante. 

Ces mouvements répétés sont en effet susceptibles de créer des microtraumatismes au niveau des fibres tendineuses. Cela peut ensuite entraîner une inflammation et une douleur tendineuse.

Certains  mouvements peuvent également exacerber les douleurs, comme la descente lors d’une course ou de la marche à pied. 

De plus, la douleur au tendon d’Achille est généralement plus prononcée la nuit, au repos, ou au réveil. En effet, lors de ces phases, le tendon d’Achille est inactif et les tissus peuvent se contracter, augmentant la douleur ou la sensation d’inconfort.

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Qu’est-ce qu’une tendinopathie achilléenne ?

La douleur au tendon d’Achille est très souvent causée par ce que les médecins et spécialistes nomment “tendinopathie achiléenne”. Il s’agit d’un trouble complexe, pouvant résulter de l’interaction de nombreux facteurs.

La tendinopathie achilléenne peut par ailleurs englober un large spectre de lésions dégénératives.

Par exemple, la tendinopathie achilléenne peut résulter d’une tendinite (inflammation du tendon) mais également prendre la forme de la tendinose (dégénérescence tendineuse non inflammatoire). 

Parmi les mécanismes sous-jacents liées à la tendinopathie, nous pouvons évoquer : 

• La dégradation des protéines qui structurent le tendon ;
• Une altération de la vascularisation ;
• Une réponse inflammatoire inappropriée. 

Dernièrement, les facteurs de risque de développer une tendinopathie peuvent inclure :

• L’âge avancé ;
• Le surpoids ou l’obésité ;
• Le sexe masculin ;
• Le tabagisme ;
• Certains troubles métaboliques et anomalies biomécaniques.

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Douleurs au tendon d’Achille : facteurs anatomiques et biomécaniques

Les caractéristiques anatomiques des personnes, en particulier au niveau du pied et du bas du corps, peuvent avoir un impact sur la répartition des forces exercées sur le tendon d’Achille.

Par exemple, une pronation excessive du pied, lorsque la cheville est déviée vers l’intérieur, peut également entraîner une rotation interne du tibia. Cela peut avoir un impact significatif sur les tensions exercées sur le tendon d’Achille et augmenter la douleur.

De même, la longueur des membres inférieurs ou des anomalies anatomiques (pieds plats, arches hautes, etc.) peuvent modifier la biomécanique de la course ou de la marche à pied et contribuer à des douleurs au tendon d’Achille. 

Enfin, nous pouvons mentionner d’autres causes d’une douleur au tendon calcanéen, telles que : 

• Des infections ;
• L’arthrite inflammatoire ;
• Des troubles vasculaires ;
• Des lésions traumatiques ;
• Les neuropathies.

Pour un diagnostic médical et la mise en place d’un traitement adapté, consultez facilement un médecin généraliste lors d’une consultation en ligne.

Comment soigner une douleur au tendon d’Achille ?

Le traitement de première intention d’une tendinopathie achilléenne consiste à soulager la douleur. Les médecins peuvent ainsi conseiller plusieurs approches thérapeutiques visant à réduire la douleur, favoriser la guérison et prévenir les rechutes. 

Si vous souffrez d’une douleur persistante au tendon d’Achille, nous vous conseillons une téléconsultation avec un médecin sans RDV pour faire le point.

Protocole RICE : repos, glace, compression, élévation

La première étape du traitement est l’application du protocole RICE (Rest = repos, Ice = glace, C = compression, E = élévation), comprenant : 

1. Le repos est important pour réduire la charge mécanique sur le tendon. Cela favorise également la cicatrisation des tissus endommagés ;
2. L’application de glace pendant 15 à 20 minutes (cryothérapie) est utile pour soulager la douleur et réduire l’inflammation. Ce procédé peut être répété plusieurs fois par jour, en utilisant un sac de glace ou une serviette pour éviter des brûlures de la peau ;
3. La compression est une technique thérapeutique visant à réduire l’œdème et stabiliser le tendon. Des bandages compressifs peuvent être utilisés, tout en prenant soin de ne pas gêner la circulation sanguine ;
4. L’élévation : il s’agit d’une étape essentielle du protocole RICE. Elle consiste à surélever la jambe au-dessus du niveau du cœur, afin de favoriser le retour veineux lymphatique. L’avantage de cette manipulation est de réduire l’œdème et d’améliorer la circulation sanguine.

Enfin, il est conseillé de modifier ses activités afin de permettre une meilleure guérison du tendon d’Achille. Les activités pouvant créer un fort impact sur le tendon d’Achille doivent donc être évitées (sauts, course à pied, natation, vélo, etc.). 

En parallèle, les personnes peuvent prendre un anti-inflammatoire non stéroïdien afin de soulager la douleur et réduire l’inflammation. 

Rééducation fonctionnelle et guérison du tendon d’Achille

La rééducation fonctionnelle est une composante essentielle du traitement de la douleur au tendon d’Achille. Elle vise à restaurer la fonction et la mobilité du tendon, tout en minimisant le risque de récidive. 

La rééducation fonctionnelle s’appuie sur des exercices précis, afin de :

1. Rétablir l’équilibre musculaire au niveau du tendon ;
2. Renforcer les muscles du mollet et du pied (renforcement musculaire) ;
3. Améliorer la stabilité de la cheville.

Il est important de souligner que ces exercices doivent être pratiqués la première fois avec l’aide d’un médecin afin d’en maîtriser le processus. La progression doit être graduelle en fonction de divers facteurs, tels que la capacité et la tolérance du patient. 

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Nouvelles thérapies et approches complémentaires

D’autres thérapies se sont révélées prometteuses dans la prise en charge de la douleur au tendon d’Achille.

Certaines de ces thérapies peuvent aider à réduire les symptômes et favoriser la guérison. Nous pouvons évoquer : 

1. L’injection de plasma riche en plaquettes (PRP), une thérapie visant à accélérer la guérison ;
2. La thérapie par ondes de choc extracorporelles (ESWT = extra-corporeal shock wave therapy), afin de réduire la douleur, stimuler la circulation sanguine et favoriser la régénération tissulaire et la guérison. 

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Quand avoir recours à la chirurgie ?

Une intervention chirurgicale peut être envisagée pour les cas les plus graves et en dernier recours. Parmi les causes nécessitant une chirurgie, nous pouvons évoquer :

• Les déchirures tendineuses de grande taille ;
• Une rupture du tendon d’Achille ;
• Ou encore l’échec des autres traitements.

Les techniques chirurgicales varient en fonction des lésions et de leur gravité, pouvant aller de la réparation directe du tendon à la transplantation de tendon. 

Tendinite tendon d’Achille : recette de grand-mère

Bien que des traitements médicaux soient fortement conseillés pour traiter une tendinite du tendon d’Achille, certaines personnes cherchent en complément des remèdes naturels ou des recettes de grand-mère afin de soulager les symptômes. 

Voici une recette de grand-mère à base d’argile considérée comme un moyen naturel de soulager la tendinite.

Cataplasme à l’argile verte :

Ingrédients :

• 3 cuillères à soupe d’argile verte en poudre ;
• Eau tiède (quantité suffisante pour former une pâte) ;
• 5 gouttes d’huile essentielle de lavande (facultatif).

Instructions :

1. Mélangez l’argile verte en poudre dans un bol, avec suffisamment d’eau tiède pour former une pâte lisse et épaisse ;
2. Ajoutez 5 gouttes d’huile essentielle de lavande (facultatif). La lavande possède des vertus anti-inflammatoires et apaisantes ;
3. Ensuite, appliquez une couche épaisse de pâte d’argile sur la zone douloureuse du tendon d’Achille ;
4. Couvrez la zone avec un bandage ou un tissu propre et sec. Il est nécessaire de laisser le cataplasme agir pendant 30 minutes à 1 heure ;
5. Après le temps recommandé, retirez délicatement le cataplasme avec de l’eau tiède. Séchez ensuite la peau en tapotant doucement.

En conclusion, précisons que ce cataplasme à l’argile verte n’est pas un remède miracle. Il ne s’agit pas d’un traitement médical ; il ne doit donc pas remplacer les conseils d’un médecin.

Néanmoins, l’argile verte peut apporter un soulagement temporaire de la douleur et de l’inflammation. 

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