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Mal au ventre et au dos en même temps : causes, quand s’inquiéter

Publié le 1 février 2023
Mis à jour le par Tristan Chevrier

Avoir mal au ventre et au dos en même temps peut être un symptôme inquiétant (lire aussi, douleur au bas ventre).

Généralement, les médecins évaluent la gravité de l’affection en fonction de certains signes d’alerte : perte de poids, fièvre, troubles digestifs, etc.

Une maladie gastro-intestinale peut en effet être responsable d’une douleur projetée dans le dos, telle que le syndrome du côlon irritable (colopathie fonctionnelle), l’appendicite ou d’autres causes plus graves comme un cancer ou une pancréatite. 

Dans tous les cas, en présence de ces symptômes, il est conseillé de consulter un médecin généraliste.

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  1. Mal au ventre et au dos en même temps : les différentes causes
  2. Mal au ventre et au dos en même temps : quels sont les signes d’alerte ?
  3. Quand avoir recours à la chirurgie ?

Mal au ventre et au dos en même temps : causes, quand s’inquiéter ?

La plupart du temps, le mal de dos est causé par des troubles musculosquelettiques. Ces pathologies à l’origine des douleurs lombaires peuvent toucher : 

  • La colonne vertébrale ; 
  • Les muscles ; 
  • Les articulations, ainsi que les ligaments, les racines nerveuses qui entourent la colonne vertébrale ;
  • Ou encore les disques séparant les vertèbres.

Malgré tout, il est souvent difficile d’identifier la cause particulière d’une douleur lombaire, puisqu’elle peut trouver son origine en profondeur, et surtout, parce que la douleur lombaire peut aussi être projetée. 

Une douleur projetée est ressentie sur une zone différente de celle qui est en réalité à l’origine de la douleur. Par exemple, certaines personnes ressentent une douleur dans le bras gauche avant un infarctus du myocarde

C’est d’ailleurs sûrement ce qu’il se passe en cas de mal de ventre et du dos en même temps : la douleur lombaire est projetée, mais la cause de la douleur dorsale est due à des maladies sans lien avec la colonne vertébrale.

À lire aussi : Mal en haut du dos 

Mal au ventre et au dos en même temps : troubles gynécologiques, rénaux, urinaires…

La douleur dorsale peut donc être due à différentes pathologies n’ayant aucun lien avec un trouble musculosquelettique, particulièrement chez la femme où différents troubles gynécologiques peuvent causer un mal de dos. 

Malgré tout, les hommes peuvent aussi être concernés par d’autres affections. Ainsi, le mal de dos peut aussi être causé par : 

  1. Des troubles gynécologiques ou pelviens : syndrome prémenstruel, endométriose, grossesse extra-utérine, cancer des ovaires ou des organes sexuels, maladie inflammatoire pelvienne… ;
  2. Des infections rénales (calculs rénaux ) ;
  3. Une infection urinaire : infection des reins, de la prostate ou de la vessie ;
  4. Des maladies gastro-intestinales : colopathie fonctionnelle (syndrome du côlon irritable), appendicite, diverticulite, pancréatite… ;
  5. Ou encore, une maladie touchant les principales artères autour de la colonne vertébrale.

Il est également fréquent que l’envie d’uriner souvent (pollakiurie) s’accompagne d’un mal de dos.

Les principales causes pouvant causer des douleurs au ventre et au dos

Les principales causes pouvant entraîner un mal de ventre et un mal de dos comprennent : 

  • Une infection rachidienne (infection de la colonne vertébrale) ;
  • Certains troubles digestifs ;
  • Un anévrisme de l’aorte abdominale (gonflement de la grande artère traversant cage thoracique) ; 
  • Des infections des voies urinaires, infections rénales, infections de la prostate ou calculs rénaux ;
  • Certains troubles pelviens et/ou gynécologiques : cancer des ovaires ou des organes reproducteurs, maladie inflammatoire pelvienne ;
  • La maladie osseuse de Paget ;
  • Un zona (affection  dermatologique), avant et après l’apparition de l’éruption cutanée ;
  • Des maladies musculaires inflammatoires : myopathies inflammatoires, polymyosite, etc. ;
  • Des maladies auto-immunes ;
  • Une tumeur rachidienne (cancer) ;
  • Une spondylarthrite ankylosante ou d’autres types d’arthrite inflammatoire. 

En présence d’un trouble digestif s’accompagnant d’un mal de dos, il est conseillé de consulter un médecin généraliste

Mal au ventre et au dos en même temps : quels sont les signes d’alerte ?

En présence d’une douleur lombaire qui s’accompagne de maux de ventre ou de troubles digestifs, le médecin doit toujours rechercher une éventuelle pathologie grave sous-jacente. 

Étant donné que les douleurs dorsales ont souvent plusieurs causes, il est parfois difficile d’isoler une cause précise. Parfois, la cause retrouvée est uniquement musculosquelettique et le médecin évalue la présence de signes d’alerte

À lire aussi : douleur à l’épaule : causes

Douleur lombaires : les signes d’alerte

Il est conseillé de consulter immédiatement un médecin en présence de plusieurs symptômes : 

  • Une douleur sévère la nuit ;
  • De la fièvre ;
  • Une perte de poids ;
  • Une douleur abdominale sévère (mal de ventre) ou thoracique ;
  • Des troubles digestifs : nausées et/ou vomissements, selles noires et sanglantes, etc. ;
  • Une faiblesse au nouveau de l’une ou des deux jambes, un engourdissement ;
  • Une perte de contrôle de la vessie (incontinence urinaire) ou perte de contrôle des intestins (incontinence fécale) ;

Une personne présentant un autre signe d’alerte évoqué plus haut doit consulter un médecin dans les 24 heures.

La nécessité de consulter un médecin est en revanche moins urgente lorsque la douleur est faible ou modérée. 

Une douleur qui persiste plus de 6 semaines peut en revanche nécessiter un diagnostic médical plus approfondi. 

Le médecin peut entre autres se concentrer sur la colonne vertébrale et l’évaluation des nerfs, des jambes jusqu’à l’aine, notamment en cas de sciatique

La sciatique, souvent causée par une compression d’une racine nerveuse (ou du nerf sciatique lui-même) peut par exemple entraîner d’autres symptômes que des douleurs lombaires. 

Ces signes de compression nerveuse comprennent : 

  • Une faiblesse musculaire, notamment au niveau des jambes ;
  • Des réflexes anormaux. Le médecin peut réaliser un test en tapant les tendons localisés derrière la cheville ou sous les genoux ;
  • Une perte de sensibilité dans une zone de la jambe ;
  • Plus rarement, une incontinence fécale, une incontinence urinaire ou une rétention d’urine.

Chez les hommes, un examen de la prostate (toucher rectal) est parfois nécessaire. Les femmes peuvent aussi bénéficier d’un examen pelvien des organes reproducteurs internes.

À lire aussi : Comment soulager une sciatique

Quand réaliser des examens complémentaires ?

Généralement, aucun examen complémentaire n’est nécessaire, dans la mesure où les douleurs lombaires sont très souvent la conséquence d’un trouble musculosquelettique, d’une entorse, de tensions musculaires ou encore d’une arthrose. 

Les douleurs dorsales disparaissent généralement en 6 semaines. En revanche, en présence d’un mal de ventre, une maladie plus grave doit être suspectée. Un examen d’imagerie médical peut être nécessaire dans différentes situations : 

  1. Lorsqu’une autre cause est suspectée ;
  2. Quand certains signes d’alerte sont présents, comme un trouble digestif ;
  3. Lorsque la douleur dorsale devient chronique ou persiste.

Ces examens peuvent aussi s’avérer utiles lorsque les traitements initiaux n’ont pas soulagés les symptômes, ou lorsque les symptômes ont changé ou se sont aggravés. Les examens d’imagerie médicale comprennent :  

  1. Des radiographies des lombaires, afin d’observer les os ;
  2. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) ;
  3. La tomodensitométrie (TDM).

L’IRM et la TDM présentent l’avantage de fournir des images plus nettes des os et peuvent également montrer les tissus mous, les disques et certains nerfs (particulièrement l’IRM). 

Ces examens sont aussi nécessaires lorsque le médecin suspecte une hernie discale, une infection, une sténose du canal vertébral ou un cancer.

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À lire aussi : Mal de dos insupportable la nuit

Quand avoir recours à la chirurgie ?

Avant d’avoir recours à la chirurgie, le traitement de la douleur lombaire chronique peut faire appel à d’autres méthodes. Il est par exemple conseillé de pratiquer une activité physique régulière, comme de la natation ou de la marche à pied. 

Chez certains patients, il est également recommandé de perdre du poids. En effet, le surpoids occasionne souvent des tensions et des douleurs lombaires. 

De plus, lorsque les médicaments antalgiques (paracétamol, opioïdes, etc.) se montrent inefficaces pour réduire la douleur, certains médecins ont recours à une électrostimulation nerveuse transcutanée

Ce traitement peut être efficace pour bloquer la transmission de la sensation de douleur de la moelle épinière vers le cerveau. 

Il est également possible d’avoir recours à des injections de corticoïdes, en plus d’un anesthésiant local comme de la lidocaïne. 

Ces injections épidurales montrent parfois des bénéfices dans le traitement d’une sciatique causée par une hernie discale ou une sténose lombaire. Néanmoins, l’efficacité de ces traitements à long terme est controversée. 

De plus, les injections épidurales ne sont efficaces que pendant quelques jours à quelques semaines. 

Donc, les injections sont surtout utilisées pour soulager la douleur suffisamment, en vue de reprendre une rééducation physique, qui elle, pourra calmer la douleur à long terme.

Le traitement chirurgical de la hernie discale et de la sténose lombaire

Le traitement chirurgical de la hernie discale est envisagé en présence de certains symptômes, parmi lesquels : 

  1. Douleur sciatique persistante ou chronique ;
  2. Faiblesse généralisée ;
  3. Incontinence urinaire et fécale : perte de contrôle ou de sensibilité de la vessie et des intestins.

Une ablation chirurgicale d’une partie de la vertèbre (laminectomie) et/ou de la partie saillante du disque (discectomie) peuvent donc parfois être nécessaires.

En cas de sténose grave du canal vertébral, une intervention chirurgicale est pratiquée afin d’élargir le canal rachidien (laminectomie lombaire). 

L’hospitalisation dure généralement 4 à 5 jours et une anesthésie générale est habituellement nécessaire durant l’opération. En général, la reprise d’une activité normale peut avoir lieu après 3 à 4 mois. 

Dernièrement, il arrive que la colonne vertébrale soit instable, notamment après une hernie discale sévère ou une laminectomie visant à traiter la sténose du canal vertébral. 

Une autre intervention chirurgicale peut donc être pratiquée afin de réaliser une fusion des vertèbres (arthrodèse lombaire). 

Malgré tout, le fait de fusionner les vertèbres peut diminuer la mobilité, entraîner des tensions supplémentaires sur le reste de la colonne vertébrale ou créer d’autres problèmes.

Prenez soin de vous et consultez à tout moment un médecin ou un spécialiste en téléconsultation sur Feeli.

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