Comment soigner une rhinopharyngite ?
Publié le 21 novembre 2022 Mis à jour le par Tristan Chevrier
Les rhinopharyngites sont un motif très fréquent de consultation médicale et c’est pourquoi nous allons aujourd’hui répondre du mieux possible à cette préoccupation récurrente : comment soigner une rhinopharyngite ?
Le plus souvent d’origine virale, le virus de la rhinopharyngite est extrêmement contagieux. Il représente par ailleurs l’une des premières causes de prescription d’antibiotiques en France chez l’enfant (40% des cas).
Or, aucune étude à ce jour n’a démontré l’efficacité des antibiotiques pour le traitement de cette affection.
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- Comment soigner une rhinopharyngite ?
- Définition, causes et symptômes de la rhinopharyngite
- Diagnostic, évolution et facteurs de risques
- Soigner une rhinopharyngite : prévention et hygiène de vie
Comment soigner une rhinopharyngite ?
Si le diagnostic d’une rhinopharyngite est confirmé par un médecin, il est recommandé de :
- Se reposer au domicile afin de prévenir la transmission à d’autres personnes ;
- Boire abondamment et inhaler de la vapeur ;
- Prendre des médicaments en vente libre en pharmacie si nécessaire, afin de soulager les symptômes.
Donc, une personne contaminée doit rester confortablement au chaud et se reposer au maximum. Cette mesure permet également d’éviter la propagation de l’infection à d’autres personnes.
L’utilisation d’un humidificateur à vapeur froide et l’ingestion de liquides peut faciliter l’expulsion des sécrétions nasales, en maintenant les sécrétions molles.
Attention ! Les vaporisateurs qui libèrent une vapeur chaude peuvent être dangereux et provoquer des brûlures, lorsque quelqu’un heurte accidentellement le dispositif rempli d’eau chaude ou s’en rapproche trop.
Les antiviraux actuellement disponibles ne montrent aucune efficacité contre le rhume. Les antibiotiques n’ont en effet aucun intérêt pour lutter contre la rhinopharyngite, même lorsque les sécrétions nasales sont épaisses ou colorées (couleur jaune/verdâtre).
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Les médicaments sans ordonnance efficaces pour soigner la rhinopharyngite
De nombreux médicaments en vente libre peuvent aider à soulager les symptômes, mais ils ne guérissent pas l’infection. Par ailleurs, l’infection disparaît généralement en une semaine sans traitement ; les médecins recommandent donc ces médicaments en fonction de l’état du patient.
Plusieurs médicaments peuvent être utilisés :
- Les produits visant à déboucher le nez (décongestionnants) ;
- Les antihistaminiques peuvent être utiles pour assécher l’écoulement nasal. Attention à la clorphérinamine qui peut cependant induire des somnolences ;
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et le paracétamol peuvent soulager la douleur et la fièvre ;
- Les sirops antitussifs peuvent fluidifier les sécrétions (expectorants) et faciliter la toux ou la supprimer (antitussifs).
Généralement, ces médicaments sont utilisés en association. Mais ils sont également disponibles séparément.
Par ailleurs, il est conseillé de préférer les décongestionnants par inhalation, plutôt que par voie orale, afin de soulager la congestion nasale.
Toutefois, leur utilisation par inhalation pendant plus de 3 à 5 jours peut aggraver la congestion nasale par rapport au début de l’infection, particulièrement si on arrête le traitement après cette durée.
L’ipratropium, un spray nasal est disponible sur ordonnance et efficace pour aider à assécher l’écoulement nasal.
Les décongestionnants et les antihistaminiques sont cependant contre-indiqués chez les enfants de moins de 4 ans. Surtout, avant d’utiliser un médicament, demandez l’avis d’un médecin.
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Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont-ils efficaces ?
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l’ibuprofène, le naproxène et l’aspirine peuvent soulager l’état de malaise général, réduire la fièvre et les douleurs, tout comme le paracétamol.
Toutefois, l’aspirine n’est généralement pas recommandée chez les enfants. En effet, elle augmente le risque d’apparition d’un syndrome de Reye, une maladie rare non inflammatoire, pouvant avoir des conséquences graves sur le cerveau et le foie.
Enfin, les antitussifs ne sont pas recommandés de façon systématiques. En effet, la toux est un bon moyen de nettoyer les voies aériennes des sécrétions et des débris de l’infection virale.
On peut malgré tout les utiliser, lorsque la toux provoque un inconfort majeur et perturbe le sommeil.
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Comment attrape-t-on une rhinopharyngite ?
La contamination de la rhinopharyngite se fait généralement par contact avec les mains d’une personne infectée. Les sécrétions nasales se retrouvent en effet sur les mains, en cas de lavage insuffisant après s’être mouché. Or, ces sécrétions transportent les virus.
Et lorsqu’une personne se touche les yeux, le nez ou la bouche, les virus peuvent pénétrer dans l’organisme.
Plus rarement, la contamination a lieu par voie aérienne, par inhalation d’air contaminé, lorsque celui-ci contient des gouttelettes émises lors d’une toux ou d’éternuements, par une personne infectée.
Est-ce qu’une rhinopharyngite est contagieuse ?
Enfin, la rhinopharyngite est très contagieuse lors des 2 premiers jours qui suivent l’apparition des symptômes. La sensibilité aux rhinopharyngite, contrairement aux idées reçues, n’est pas accrue par les facteurs suivants :
- Le fait de prendre froid en hiver ;
- Les habitudes alimentaires ;
- L’état de santé général ;
- Des anomalies du nez ou de la gorge : végétations adénoïdes, hypertrophie des amygdales ;
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Diagnostic, évolution et facteurs de risques
Le diagnostic de la rhinopharyngite peut être réalisé en ligne avec un médecin généraliste (téléconsultation) ou lors d’un examen clinique. Les symptômes du rhume étant caractéristiques, le médecin diagnostique facilement une rhinopharyngite.
Certains symptômes caractéristiques font en revanche évoquer une autre infection qu’un simple rhume, parmi lesquels :
- Une fièvre élevée ;
- Des maux de tête importants ;
- Une éruption cutanée ;
- Des difficultés respiratoires ;
- Ou encore une douleur thoracique.
Généralement, le recours à des examens complémentaires est inutile pour diagnostiquer une rhinopharyngite. En cas de risques à des complications, un examen sanguin et une radiographie pulmonaire peuvent être prescrits par le médecin.
Par ailleurs, lors d’un examen clinique, le médecin confirmera son diagnostic en observant :
- Une inflammation plus ou moins importante du pharynx ;
- Un écoulement nasal (rhinorrhée), pouvant être purulent ou mucopurulente ;
La fièvre et le caractère purulent de la rhinorrhée ne sont pas pour autant synonymes d’une infection bactérienne.
En fait, le diagnostic du médecin est important, afin de rechercher une éventuelle complication (ventilatoire ou infectieuse), et d’éliminer une autre affection pouvant être responsable des mêmes symptômes ; notamment chez le nourrisson de moins de 6 mois.
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Soigner une rhinopharyngite : prévention et hygiène de vie
Du fait des nombreux virus susceptibles d’être à l’origine d’un rhume ou d’une rhinopharyngite, et la modification de ceux-ci durant la maladie, aucun vaccin efficace n’a encore été développé. Les meilleures mesures préventives concernent donc l’hygiène de vie.
Comme la transmission de nombreux virus se fait par contact avec des sécrétions d’une personne infectée, certains gestes peuvent être adoptés pour prévenir cette infection :
- Se laver fréquemment les mains, que l’on soit infecté ou en présence d’une personne infectée ;
- Utiliser des mouchoirs à usage unique pour éternuer et tousser ;
- Si possible, isoler les malades dans une chambre séparée ;
- Éviter de se rendre au travail ou à l’école quand on est infecté, pour réduire le risque de contamination ;
- Réduire la dissémination des virus du rhume en nettoyant fréquemment les surfaces et les objets partagés.
Malgré leur popularité, la vitamine C, le zinc ou l’échinacée à fortes doses n’améliorent la rhinopharyngite et ne servent pas non plus dans le cadre de sa prévention. Les agrumes n’ont pas plus d’effet.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à consulter un médecin généraliste lors d’une consultation en ligne, afin de traiter au mieux votre rhinopharyngite et éviter d’éventuelles complications.
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