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Mal de ventre que faire

Mal de ventre : que faire ? Quand consulter ?

Publié le 29 avril 2025
Mis à jour le par Tristan Chevrier

Que faire pour un mal de ventre ? Ce symptôme courant toucherait près de 52 % des adultes sur une période de 3 mois. Qu’il soit aigu (< 7 jours) ou chronique (> 3 mois), certains gestes simples peuvent aider à soulager une douleur au bas ventre.

Néanmoins, certains signes d’alerte peuvent nécessiter une consultation rapide. On fait le point avec l’équipe médicale de Feeli.

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  1. Comprendre les causes du mal de ventre
  2. Mal de ventre : que faire ?
  3. Quel médicament pour le mal de ventre ?
  4. Mal en bas du ventre chez la femme : les causes possibles
  5. 10 aliments à éviter quand on a mal au ventre
  6. Mal de ventre : quand consulter ?

Comprendre les causes du mal de ventre

Un mal de ventre aigu se manifeste soudainement et sa durée est inférieure à 7 jours. Les principales causes peuvent notamment comprendre : 

  • Gastro-entérite infectieuse.
  • Douleurs abdominales non spécifiques.
  • Colique biliaire (calculs).
  • Appendicite.

À l’inverse, une douleur abdominale est chronique lorsqu’elle est caractérisée par au moins trois épisodes douloureux sévères sur 3 mois.

Par ailleurs, ces douleurs peuvent être sans lien systématique avec l’ingestion des repas. Un mal de ventre chronique peut par exemple être lié à des troubles fonctionnels, tels que le syndrome de l’intestin irritable (SII) et les gastrites chroniques.

L’approche diagnostique de première ligne repose sur :

  1. Anamnèse et examen clinique :
    • Lors de l’évaluation médicale, le médecin cherche à identifier certains signes d’alerte (fièvre, perte de poids significative, hémorragie digestive, masse palpable, etc.).
    • Identification des causes, de la chronologie et des facteurs déclenchants.
  2. Examens complémentaires (si nécessaire) :
    • Imagerie : Échographie abdominale pour les douleurs principalement localisées dans les cadrans supérieurs ou en cas de suspicion de pathologie gynécologique ou de lithiase biliaire.
    • Tests fonctionnels : Certains tests, comme le test de Carnette, sont parfois utilisés pour différencier les douleurs pariétales (intercostales) et les douleurs viscérales. Le test est positif si la douleur persiste ou s’amplifie à la contraction abdominale. 
  3. Orientation selon les résultats :
    • Examens normaux et aucun signe d’alerte → évaluation fonctionnelle et prise en charge conservatrice. Un traitement conservateur consiste à éviter des mesures invasives, telles que la chirurgie, et repose plutôt sur la prise de traitements, des thérapies physiques, des changements de mode de vie, ou encore la surveillance étroite de la condition du patient.
    • Signes d’alerte ou imagerie anormale → le patient doit réaliser des examens plus approfondis (scanner,  endoscopie, bilan gynécologique…).

Quelle maladie donne mal au ventre ?

Voici les pathologies les plus fréquemment impliquées dans le mal de ventre, classées par ordre de consultation chez le médecin généraliste

  • Gastro-entérite infectieuse : Douleur souvent associée à une diarrhée, vomissements et fièvre. Il s’agit de la première cause de douleur aiguë.
  • Gastrite : Inflammation de la muqueuse gastrique, parfois liée à la prolifération de Helicobacter pylori. Cette inflammation s’accompagne généralement de brûlures d’estomac, de dyspepsies (voir indigestion) et d’une douleur épigastrique. 
  • Colopathie fonctionnelle (SII) : Douleurs récurrentes liées à des troubles de la motricité intestinale. La défécation soulage souvent ces douleurs, qui touchent 7 à 18 % de la population adulte.
  • Calculs biliaires (colique hépatique) : Douleur de la fosse iliaque ou de l’hypochondre droit, parfois irradiant dans l’omoplate. Ces douleurs sont parfois déclenchées par les repas gras.
  • Appendicite aiguë : Douleur migrante vers la fosse iliaque droite, associée à de la fièvre et une douleur abdominale → urgence chirurgicale fréquente.

Toutes ces pathologies nécessitent une prise en charge spécifique. Si vous présentez des maux de ventre et souhaitez un diagnostic, consultez facilement un médecin sans rendez-vous en moins de 2 heures avec Feeli.

Mal de ventre : que faire ?

Dans un premier temps, il est conseillé de traiter les maux de ventre naturellement. Si ces méthodes ne fonctionnent pas, nous vous recommandons de consulter un médecin, par exemple lors d’une consultation en ligne.

Comment soulager les maux de ventre sans médicaments ?

Voici quelques conseils pour soulager les maux de ventre sans utiliser de médicaments :

  1. Boire beaucoup d’eau : Il est important de prévenir la déshydratation qui peut déclencher ou aggraver les douleurs abdominales. Pour une hydratation optimale, il est conseillé de boire 1,5–2 L/jour.
  2. Repos et gestion du stress : La gestion du stress et le repos sont importants, en particulier pour les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable.
  3. Pratiquer une activité physique douce (marche, yoga) : Les études montrent qu’un programme de 10 semaines de yoga améliore significativement l’intensité et la fréquence des douleurs abdominales.
  4. Appliquer de la chaleur localement : L’application de chaleur (bouillotte, patch) facilite la circulation sanguine et augmente la souplesse des tissus. Cela permet notamment de réduire les spasmes musculaires et la perception de la douleur.

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Mal de ventre que faire : remède naturel

Certaines personnes recherchent également des remèdes naturels pour les maux de ventre. Malgré leur popularité, ils manquent souvent de preuves scientifiques, mais peuvent parfois être intéressants pour réduire l’intensité des symptômes. Nous pouvons évoquer :

  • La menthe poivrée (Mentha piperita) :
    • Libérée dans l’intestin, l’huile essentielle de menthe poivrée peut aider à calmer les spasmes et diminuer la douleur, les ballonnements et les flatulences.
  • L’huile d’olive extra-vierge riche en polyphénols :
    • Les polyphénols de l’huile d’olive sont connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires. Ils pourraient moduler la motricité gastrique et la sécrétion d’hormones gastro-intestinales (GLP-1). Cela pourrait contribuer à réduire l’inconfort qui suit le repas.

Quel remède de grand-mère pour soulager un mal de ventre ?

Outre l’utilisation de menthe poivrée et d’huile d’olive pour cuire les aliments, certains remèdes de grand-mère populaires sont parfois évoqués pour gérer les douleurs abdominales.

Là aussi, ces remèdes ne doivent pas se substituer à un avis médical. En cas de besoin, la téléconsultation avec Feeli vous permet de consulter un médecin à distance en moins de 2 heures.

Les remèdes de grand-mère pour soulager un mal de ventre comprennent généralement : 

  1. Des tisanes apaisantes :
    • Camomille : La camomille est riche en flavonoïdes et polysaccharides, des propriétés pouvant protéger la muqueuse gastrique et relaxer la paroi digestive.
    • Mélisse : Source de GABA, un neurotransmetteur synthétisé par les cellules cérébrales, la mélisse pourrait aider à réduire la perception des douleurs viscérales et l’inflammation intestinale.
    • Anis étoilé : L’anéthol présent dans l’anis étoilé peut apaiser les coliques et les flatulences. Ce résultat a été confirmé dans une étude de 2 semaines chez des patients atteints du COVID-19, avec une amélioration de la douleur abdominale.
  2. Le gingembre :
    • Le gingembre, en faible quantité, peut accélérer la vidange gastrique. Il stimule également les contractions antrales (partie inférieure de l’estomac), ce qui peut diminuer les nausées et l’inconfort digestif.

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Quel médicament pour le mal de ventre ?

En plus des méthodes naturelles, certains médicaments peuvent aider à diminuer les douleurs abdominales :

  • La butylhyoscine (Hyoscine butylbromide (HBB), spasfon) :
    • Efficacité : Le Spasfon induit un effet antispasmodique local, contribuant à une réduction de l’intensité douloureuse de 59 % en 180 minutes. La fréquence de douleur est également diminuée de 50 % (comprimés) à 42 % (gélules) avec l’HBB.
    • Posologie : 10–20 mg par voie orale, trois fois par jour.
  • Le paracétamol (doliprane) :
    • Efficacité : Le paracétamol est un antalgique efficace contre de nombreux types de douleurs, notamment chez les patients à douleurs crampiformes récurrentes.
    • Posologie : 500–1 000 mg, trois à quatre fois par jour, sans dépasser 3 g/jour.
  • Combinaison HBB + paracétamol :
    • Efficacité : Une enquête pharmaceutique auprès de 1 686 utilisateurs montre une réduction d’environ 50% des symptômes. Le confort gastrique est également amélioré au bout d’une heure.
    • Indication : Prise en charge symptomatique des crampes abdominales modérées à sévères, ou lorsque les autres traitements échouent. 

Mal de ventre : Doliprane ou Spasfon ?

Une interrogation fréquente revient quant au choix du médicament en cas de mal de ventre : Doliprane ou Spasfon ? On résume quelques points ensemble : 

  • Spasfon (HBB) :
    • Indication : Douleurs abdominales à prédominance spasmodique (crampes, ballonnements).
    • Avantage : Action locale antispasmodique sans sédation ni risque hépatique.
  • Doliprane (paracétamol) :
    • Indication :  Douleurs diffuses ou non spasmodiques, migraines (céphalées). 
    • Avantage : Bonne tolérance hépatique à des posologies adaptées + large spectre d’analgésie.
  • Comparaison Doliprane et Spasfon :
    • Crampes prédominantes : Le spasfon doit être privilégié pour son effet antispasmodique direct.
    • Douleur continue sans spasmes : Privilégier le Doliprane.
    • Symptômes mixtes ou échec du traitement initial : L’association HBB + paracétamol a montré son efficacité lors d’essais cliniques contrôlés et en situations réelles.
    • En pédiatrie : Pour les enfants souffrant de coliques, le Spasfon et le paracétamol sont équivalents.

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Mal en bas du ventre chez la femme : les causes possibles

La douleur pelvienne chronique (DPC) est une affection complexe et multifactorielle. Elle toucherait environ 15 à 20 % des femmes en âge de procréer et se caractérise par une douleur récurrente durant plus de 6 mois dans la région pelvienne.

Pouvant avoir un impact significatif sur la qualité de vie, un diagnostic médical est essentiel pour une prise en charge adaptée. Les causes de la DPC sont variées et sont généralement classées en 3 catégories principale : 

  1. Viscérales :
    • Endométriose ;
    • Syndrome de la vessie douloureuse.
  2. Musculosquelettiques :
    • Douleur myofasciale ;
    • Syndrome du plancher pelvien.
  3. Composante biopsychosociale :
    • Stress ;
    • Anxiété ;
    • Dépression ;
    • Antécédents de traumatismes.

Ces derniers facteurs psychologiques et sociaux peuvent moduler la perception de la douleur et parfois contribuer à sa chronicité. Une approche multidisciplinaire est souvent indiquée, intégrant par exemple un soutien psychologique et une rééducation pelvienne pour une prise en charge efficace.

10 aliments à éviter quand on a mal au ventre

Pour améliorer leur confort intestinal, certaines personnes adoptent une alimentation pauvre en FODMAP (« oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols fermentescibles ») .

En effet, ces sucres de petite taille sont considérés comme facilement fermentescibles, c’est-à-dire pouvant entrer en fermentation dans l’intestin. Pour diminuer les douleurs et les ballonnements, il peut donc être utile d’adopter un régime pauvre en FODMAP. Voici 10 aliments à éviter quand on a mal au ventre :

  1. Légumineuses (haricots, pois chiches, lentilles). 
  2. Brocoli.
  3. Oignons (échalote, poireau).
  4. Chou-fleur.
  5. Chou clanc/rouge.
  6. Pommes.
  7. Ail.
  8. Fruits à noyau (pêches, prunes).
  9. Poires.
  10. Édulcorants polyols (sorbitol, mannitol, xylitol).

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Mal de ventre : quand consulter ?

Certains symptôme d’alerte peuvent constituer une urgence médicale et une prise en charge rapide, tels que :

  1. Douleur abdominale sévère ou croissante : Prise en charge sous 24 heures nécessaire.
  2. Fièvre ≥ 38 °C : Signe d’infection haute ou basse, nécessitant un bilan immédiat.
  3. Saignements digestifs ou vomissements contenant du sang : Indication d’une hémorragie digestive potentiellement grave.
  4. Perte de poids involontaire > 5 % en 3 mois (ou anorexie) : Alerte sur une maladie chronique (pathologie inflammatoire, cancer, etc.).
  5. Anémie inexpliquée ou fatigue sévère (asthénie) : Cela peut témoigner d’un saignement occulte fécal (présence de sang dans les selles)  ou d’une malabsorption.
  6. Masse abdominale palpable et/ou douloureuse : Potentielle péritonite (inflammation de la membrane qui tapisse la paroi abdominale) ou d’un processus tumoral.
  7. Premier épisode à un âge ≥ 55 ans : le risque de cancer digestif augmente et nécessite une endoscopie rapide.

Quand consulter sous 48 à 72 heures ?

Consultez en urgence si vous présentez ce type de symptômes :

  1. Douleur persistante depuis plus de 7 jours malgré les traitements classiques : Votre médecin généraliste pourra vous orienter vers un spécialiste, comme le gastro-entérologue.
  2. Troubles du transit récents (constipation récurrente, diarrhée chronique) : Une consultation est nécessaire pour exclure le risque de colopathie ou de maladie organique.
  3. Nausées/vomissements répétés sans amélioration : Risque de déshydratation et/ou de problèmes neurologiques.
  4. Douleur pelvienne chez la femme s’accompagnant de symptômes urinaires ou gynécologiques.
  5. Antécédents de chirurgie abdominale laissant présager des complications post-opératoires.

Sources :

Mal au ventre gaz coincé
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