Qu’est-ce qu’un anti-douleur puissant (antalgique opioïde) ?
Publié le 3 mai 2023 Mis à jour le par Tristan Chevrier
Un anti-douleur puissant est un médicament antalgique opioïde (analgésique) prescrit pour traiter une douleur intense. Contrairement aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène ou l’aspirine, et aux antalgiques classiques (paracétamol), les antalgiques opioïdes sont généralement dérivés de la morphine.
Disponibles sur ordonnance, les antalgiques opioïdes sont prescrits par les médecins sur une période la plus courte possible, en raison du risque d’effets secondaires, d’usage abusif et de dépendance. On fait le point avec l’équipe médicale de Feeli.

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- Quel est l’anti-douleur le plus puissant ?
- Effets secondaires et risques des antidouleurs (antalgiques opioïdes)
- FAQ – Questions fréquentes
Quel est l’anti-douleur le plus puissant ?
Un anti-douleur puissant appartient généralement à la classe des médicaments antalgiques opioïdes.
Du grec anti (contre) et algos (douleur), les antalgiques, comme leur nom l’indique, sont utilisés pour traiter ou soulager la douleur. Il existe 3 catégories de médicaments antalgiques :
- Médicaments non opioïdes, comme les AINS (ibuprofène sans ordonnance, aspirine, kétoprofène, naproxène, coxibs, etc.) et le paracétamol. Les médecins prescrivent ces médicaments pour traiter les douleurs légères à modérées ;
- Les opioïdes de palier III (ou narcotiques), principalement dérivés de la morphine, mais pas seulement. On retrouve par exemple le fentanyl, la buprénorphine, la méthadone, ou encore la codéine et le tramadol ;
- D’autres médicaments, que l’on appelle adjuvants, normalement utilisés pour traiter d’autres maladies comme la dépression ou les convulsions, peuvent s’avérer utiles pour soulager la douleur.
La majorité des opioïdes sont chimiquement liés à la morphine et dérivés de cette substance.
Mais d’autres opioïdes peuvent être produits en laboratoire et extraits d’autres plantes. On parle aussi de substances psychoactives, en raison du fait qu’elles agissent sur la perception de la douleur dans le cerveau.
Quand utiliser un anti-douleur puissant ?
Généralement, les médecins prescrivent des antalgiques puissants sur une courte durée, afin de traiter une douleur intense susceptible de guérir rapidement. Par exemple, on peut utiliser un opioïde en cas de douleur causée par une blessure, ou encore, après une intervention chirurgicale.
Dans la mesure du possible, il est important d’utiliser des médicaments moins forts dès que possible (AINS ou paracétamol), afin de prévenir le risque d’effets secondaires.
De plus, certaines personnes détournent l’usage purement médical des opioïdes et peuvent tomber dépendantes. Pour toutes ces raisons, on ne recommande généralement pas leur usage en cas de douleur chronique.
En revanche, les médecins peuvent prescrire des opioïdes sur une plus longue période, pour les personnes qui souffrent d’une maladie grave.
Par exemple, ils peuvent être utilisés en cas de douleur intense provoquée par un cancer ou une maladie en phase terminale. Ces médicaments sont donc particulièrement prescrits en soins palliatifs, dans le cadre des soins de fin de vie.
Dans ces deux situations, les patients sont suivis médicalement ou hospitalisés, ce qui permet généralement aux médecins de leur éviter les effets secondaires, ou de les prendre vite en charge. Pour davantage de conseils médicaux, consultez un médecin généraliste en ligne sur Feeli, 24/7.
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Effets secondaires et risques des antidouleurs (antalgiques opioïdes)
Les anti-douleurs puissants ont de nombreux effets secondaires. De plus, les personnes qui souffrent de certains troubles présentent un risque plus élevé de développer des effets indésirables. Parmi ces contre-indications potentielles, on peut noter :
- L’insuffisance rénale ;
- L’apnée du sommeil non traitée ;
- Une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ;
- Un trouble hépatique (foie) ;
- Une pathologie cérébrale, comme la démence.
Parmi les effets secondaires fréquents des anti-douleurs puissants, on trouve :
- Un état de somnolence ;
- Une sensation de flou, une confusion mentale ;
- Des troubles digestifs, comme des nausées et des vomissements ;
- Une constipation, principalement chez les personnes âgées.
Les effets secondaires moins fréquents comprennent :
- Une rétention urinaire (incapacité ou difficulté à vider complètement la vessie) ;
- Des contractions musculaires, spasmes ; les médecins parlent de myoclonie ;
- Des démangeaisons (prurit) ;
- Un ralentissement dangereux de la respiration ;
- Le décès de la personne.
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Tolérance et dépendance physique aux antidouleurs
En cas de prise prolongée et répétée des opioïdes, certaines personnes peuvent développer une tolérance : les médicaments peuvent faire moins d’effet avec le temps.
Par ailleurs, ces personnes peuvent donc avoir besoin de doses supérieures, car leur organisme s’adapte au médicament.
Dernièrement, une dépendance physique peut également apparaître chez les personnes traitées aux opioïdes pendant une longue période. C’est pourquoi, en cas d’arrêt du médicament, elles peuvent ressentir des symptômes de sevrage.
Les symptômes de sevrage peuvent comprendre :
- Des frissons ;
- De la diarrhée ;
- Des crampes abdominales ;
- Un sentiment d’énervement ;
- Des troubles du sommeil.
Si vous souffrez de douleurs chroniques ou intenses, il est important de consulter un professionnel de la santé lors d’une consultation en ligne. Un médecin généraliste pourra vous fournir un diagnostic précis et des conseils appropriés sur le traitement de votre douleur.
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FAQ – Questions fréquentes
Ils sont indiqués pour les douleur aiguës très intenses (post-opératoire), douleurs liées au cancer et, parfois, pour des douleurs chroniques réfractaires. Une évaluation pluridisciplinaire est généralement recommandée au préalable.
Les médecins recommandent généralement une analgésie multimodale : les différente classes d’antalgiques (paracétamol, AINS si indiqué) peuvent être associées pour réduire la dose d’opioïde et limiter les risques. Cette décision reste médicale et selon l’avis d’un médecin.
Sources :