Courbatures : que faire pour les soulager rapidement ?
Publié le 28 juin 2025 Mis à jour le par Tristan Chevrier
Que faire contre les courbatures ? Comment les soulager efficacement dès les premières heures d’apparition ? Que vous ressentiez une gêne généralisée, des douleurs localisées aux cuisses ou aux bras, l’équipe médicale de Feeli vous guide pas à pas : remèdes « miracles », auto-massage, solutés de réhydratation, AINS, paracétamol et protocole ciblés. En cas de besoin, nos médecins sont disponibles en téléconsultation 24/7.
- Courbatures : que faire pour soulager rapidement la douleur ?
- Courbatures : que faire selon leur localisation ?
- Contexte infectieux : courbatures et grippe, que faire ?
Courbatures : que faire pour soulager rapidement la douleur ?
Certaines solutions peuvent être mises en place dès l’apparition des courbatures afin de les soulager. Ces mesures reposent sur des données issues d’études scientifiques et des recommandations des autorités de santé.
Par ailleurs, les courbatures ou douleurs musculaires d’apparition retardée sont également appelées DOMS (Delayed Onset Muscle Soreness). Elles sont fréquentes lors de la pratique d’un sport.
Courbatures remède miracle : mythe ou réalité ?
On trouve sur internet de nombreux remèdes miracles censés soulager rapidement les courbatures en un clin d’œil : massage électrique, électrostimulation ou encore stimulation à haute fréquence. Sont-ils réellement efficaces ?
Petit tour d’horizon de ces différentes solutions présentées comme des remèdes miracles :
- Massage professionnel et automassage (foam-rolling) : en revanche, la massothérapie est considérée comme l’intervention non médicamenteuse la plus efficace, que ce soit pour réduire la douleur et la fatigue après un effort intense. Selon une méta-analyse publiée sur PubMed, une diminution moyenne de 20 à 30 % de la sensation douloureuse est remarquée chez les sportifs ayant bénéficié de massages post-exercice.
- Électrostimulation (ES) : la plupart des études scientifiques convergent pour indiquer une absence de preuve forte quant à l’efficacité de l’électrostimulation pour prévenir ou traiter les courbatures. L’électrostimulation n’apporterait pas d’amélioration significative des symptômes ou de la récupération musculaire, par rapport à l’absence de traitement ou un placebo.
En conclusion, si vous souffrez de courbatures, nous vous conseillons des massages doux plutôt que les appareils d’électrostimulation. Les massages permettent un soulagement rapide et durable des courbatures. En cas de besoin, consultez facilement un médecin généraliste en ligne avec Feeli, disponible en moins de 2 heures.
Que boire contre les courbatures ?
Les apports en électrolytes sont essentiels pour favoriser la récupération musculaire :
- Hydratation générale : buvez beaucoup d’eau afin de maintenir un volume plasmatique optimal. La déshydratation n’augmente pas directement l’intensité des courbatures, mais peut retarder la récupération.
- Électrolytes (potassium, sodium) : une altération des concentrations en potassium et en sodium après un exercice de résistance sont liées à la sévérité des courbatures. Les médecins peuvent recommander un soluté de réhydratation orale (ORS) contenant du sodium et du potassium pour les efforts prolongés.
- Antioxydants et polyphénols : certaines boissons enrichies en extraits de fruits rouges (riches en polyphénols) ou en oméga-3 peuvent contribuer à moduler l’inflammation après l’exercice. Néanmoins, les preuves sont encore limitées.
En résumé, pour limiter les courbatures, il est conseillé de s’hydrater correctement et d’alterner avec une boisson électrolytique dans les 24 heures qui suivent l’effort. Des smoothies à base de fruits rouges peuvent être envisagés pour un apport complémentaire en antioxydant.
Paracétamol et AINS : quelle prise et quand ?
Les antalgiques de première intention permettent de soulager rapidement les douleurs. Néanmoins, leur utilisation doit rester ponctuelle et conforme aux recommandations :
- Paracétamol :
- Posologie adulte : 500 – 1 000 mg par prise, jusqu’à 3 grammes par jour maximum, répartis en 4 à 6 prises.
- Intervalle minimal : une durée de 4 heures doit être respectée entre deux prises.
- Précautions : surveiller l’apport total afin d’éviter un surdosage pour le foie. La dose peut être réduite à 2 g/jour en cas d’insuffisance hépatique ou de consommation régulière d’alcool.
- Anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) :
- Efficacité : diverses études ont montré que les AINS ne sont pas supérieurs au paracétamol, ni même au placebo pour le traitement des courbatures. La preuve de certitude est variable et souvent basse.
- Indication : les AINS sont réservés aux courbatures très invalidantes en l’absence de contre-indication (insuffisance rénale, ulcère, risque cardiovasculaire).
- Durée : courte (1 à 2 jours) pour limiter les effets secondaires.
De manière générale, il est conseillé de débuter le traitement avec du paracétamol, en respectant la posologie, puis de basculer ponctuellement vers un AINS lorsque les courbatures persistent après 24 heures.
À lire aussi : Antalgique et anti-inflammatoire en même temps
Courbatures : que faire selon leur localisation ?
Qu’elles touchent les cuisses, les jambes, les bras ou l’ensemble du corps, différents protocoles existent pour soulager les courbatures. Si vous souhaitez une stratégie thérapeutique individuelle, nous vous conseillons l’avis d’un médecin en consultation en ligne.
Comment soulager des courbatures très douloureuses aux cuisses ?
Si vous souffrez de courbatures très douloureuses aux cuisses, voici quelques techniques de soulagement :
- Automassage et foam-rolling :
- Le foam-rolling consiste à appliquer une pression sur les muscles à l’aide d’un rouleau cylindrique en mousse. Cette technique peut réduire significativement les douleurs liées aux courbatures.
- Pour les cuisses, vous pouvez effectuer 2 à 3 séries de 30 à 60 secondes de foam-rolling sur chaque quadriceps. La pression doit être adaptée selon la tolérance.
- Cataplasmes chaud/froid (thermothérapie et cryothérapie) :
- Cryothérapie locale (par exemple, une poche de glace) appliquée directement après l’effort : cela peut permettre de réduire l’impact des courbatures.
- Hot-packs (enveloppe chauffante, bouillotte) posés immédiatement après l’effort ou 24h plus tard : cela peut contribuer à diminuer les courbatures et améliorer la récupération physique.
- Protocole recommandé :
- Cryothérapie (10 à 15 min) dans l’heure suivant l’effort.
- Application de chaleur (hot-packs) 24h après l’activité sportive, en alternance selon la tolérance (1 séance de chaque tous les jours).
Courbatures impossible de marcher : que faire ?
Certains signes d’alerte sont à surveiller :
- Douleur locale très intense, œdème rapide (gonflement), sensation de « coup de poignard », impotence fonctionnelle majeure : cela évoque une élongation sévère ou une déchirure musculaire.
- Contracture simple : la douleur est sourde à la palpation. Aucune déchirure mais raideur avec résistance mécanique permanente.
Différencier contracture, élongation et déchirure
Voici un tableau récapitulatif pour différencier cliniquement des courbatures (contractures) d’une élongation ou d’une déchirure :
Élément | Contracture | Élongation / déchirure |
Début de la douleur | Progressif après l’effort | Brutal, lors de l’effort |
Palpation | Zone ferme, douleur sourde | Point douloureux précis, « creux » |
Amplitude de mouvement | Réduite, mais possible | Très limitée ou impossible |
Bruit perçu | Aucun | Parfois crac en cas de déchirure |
Prise en charge initiale :
- Repos immédiat afin de limiter les appuis ou le port de charges lourdes ;
- Application cryothérapie locale (10 à 15 min toutes les 2 heures) en attendant de consulter un médecin généraliste.
Courbatures dans tout le corps sans raison : que faire ?
Si vous souffrez de courbatures dans tout le corps sans raison et persistantes, nous vous conseillons de consulter un médecin pour obtenir un diagnostic et un traitement adapté. Les recommandations générales comprennent :
- Repos et hygiène de vie :
- Il est conseillé de limiter les activités intenses pendant 24 à 48 heures. Les mouvements doux sont à privilégier (étirements légers, marche) pour favoriser la circulation sanguine sans stresser les muscles.
- Hydratation ciblée :
- Buvez 1,5 à 2 L d’eau par jour, et jusqu’à 2 à 3 L si forte sudation ou chaleur.
- En cas de sudation importante, vous pouvez utiliser une boisson contenant des apports en sodium et en potassium.
- Anti-inflammatoires (AINS) :
- Paracétamol (500 ou 100 mg/prise), jusqu’à 3 g par jour maximum.
- AINS (ibuprofène 200 ou 400 mg) à court terme (1 à 2 jours) si la douleur est intense et en l’absence de contre-indications.
Courbatures : que faire selon leur localisation ?
Les courbatures peuvent révéler un syndrome grippal ou une autre infection virale, en particulier lorsqu’elles s’accompagnent de fièvre. Si c’est le cas, nous vous conseillons une téléconsultation pour obtenir une prise en charge adaptée.
Voici quelques recommandations générales pour soulager des myalgies virales (douleurs musculaires) :
- Repos et isolement :
- Le repos est recommandé pendant les 48 heures suivant le début des symptômes grippaux, afin de limiter la contagion et soutenir la réponse immunitaire. Un arrêt de travail peut être prescrit tant que la fièvre ou le malaise persiste.
- L’isolement (distance physique, port du masque) contribue à réduire la transmission via les gouttelettes respiratoires, notamment aux personnes fragiles.
- Paracétamol en première intention :
- Posologie : 500 ou 1000 mg toutes les 4 à 6 heures, sans jamais dépasser la dose de 3 g/jour.
- Objectif : soulager les myalgies et la fièvre, sans alourdir la charge médicamenteuse. Il est préférable d’éviter les AINS en première ligne.
- Surveillance des signes de gravité :
- Respiration difficile (dyspnée), troubles de la conscience, douleur thoracique, déshydratation sévère (fatigue marquée, confusion) ou fièvre > 39 °C persistante > 3 jours = une évaluation médicale urgente est nécessaire.
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