Mercure dans le thon en conserve : un danger sous-estimé pour la santé ?
Selon les récentes conclusions de l’ONG Bloom et d’autres organisations de santé, la présence de mercure dans le thon en conserve atteint des niveaux alarmants. En Europe, le thon est l’un des poissons les plus consommés. Une potentielle contamination au mercure soulève donc des questions majeures de santé publique.
D’après les recherches actuelles, une exposition chronique à des doses élevées de mercure peut être particulièrement dangereuse chez la femme enceinte et chez l’enfant. On fait le point avec l’équipe médicale de Feeli sur les risques associés au mercure.
Consultez un médecin en ligne
Besoin d’un médecin sans RDV ?
Consultez rapidement en ligne.
Possibilité de recevoir un traitement adapté si nécessaire.
Consultation par messagerie instantanée.
- Étude de l’ONG Bloom : des niveaux alarmants de mercure dans le thon en conserve
- Thon contaminé : quels sont les risques pour la santé de l’exposition au mercure ?
- Pourquoi la contamination au mercure persiste-t-elle dans le thon ?
- Quel est le meilleur thon en boîte sans mercure ?
Étude de l’ONG Bloom : des niveaux alarmants de mercure dans le thon en conserve
Une étude récente menée par l’ONG Bloom a révélé que 100% des boîtes de thon testées en Europe sont contaminées par le mercure. Parmi ces conserves provenant de différents pays (Allemagne, France, Angleterre, Espagne, Italie) 57 dépassent la limite maximale de mercure définie pour les poissons (0,3 mg/kg, selon Bloom).
Or, comme le souligne cette analyse, l’exposition au mercure n’est pas sans risques. Cette présence de mercure dans le thon soulève de nombreuses interrogations, d’autant plus qu’il s’agit d’un aliment populaire dans de nombreux foyers français.
Parmi les 148 boîtes testées, l’une d’entre elles, de la marque Petit Navire, achetée dans un Carrefour City parisien, affiche une teneur record en mercure de 3,9 mg/kg, soit un taux 13 fois supérieur aux normes voulues par l’ONG.
Cette situation préoccupe donc de nombreux experts de santé, puisque le mercure est un métal lourd toxique. Il a tendance à s’accumuler dans la chaîne alimentaire, en particulier dans le thon ou les poissons de grande taille.
Les poissons de grande taille, en raison de leur position dans la chaîne alimentaire, accumulent davantage de mercure, ce qui peut entraîner des risques pour les consommateurs. D’après certains médecins, les femmes enceintes (risque pour le fœtus) et les enfants sont les populations particulièrement vulnérables.
D’ailleurs, les autorités sanitaires ont toujours recommandé une consommation modérée de thon, pour éviter une exposition excessive au mercure. Ce métal lourd peut en effet entraîner des effets neurotoxiques néfastes pour la santé, notamment au niveau du développement cérébral, du système nerveux central et de la santé cardiovasculaire.
Si vous souhaitez des conseils en nutrition adaptés, consultez facilement un médecin généraliste en ligne sur Feeli en moins de 2 heures.
Thon contaminé : quels sont les risques pour la santé de l’exposition au mercure ?
Hautement toxique, le mercure est principalement connu pour ses effets neurotoxiques et rénaux. Une exposition à des doses élevées comporte notamment des risques pour le développement du fœtus.
Sous sa forme organique (méthylmercure) et inorganique, il peut avoir des répercussions graves pour la santé des personnes. Parmi les risques associés à une exposition au mercure, nous pouvons évoquer :
- Des effets neurotoxiques : Le mercure peut avoir des effets néfastes sur le système nerveux central, en particulier chez l’enfant en développement et le fœtus. D’après les études, même des niveaux faibles d’exposition au méthylmercure peuvent perturber certaines fonctions motrices et cognitives. Ces perturbations peuvent par exemple se manifester par :
- Des difficultés de mémoire ;
- Une altération de l’humeur et de la perception sensorielle ;
- Des troubles de la coordination.
- Dépression, anxiété, modifications du comportement, notamment chez adultes exposés de manière chronique au mercure.
- Les risques pour le développement foetal et infantile : Les populations particulièrement vulnérables sont les jeunes enfants et les femmes enceintes. Le mercure est en effet susceptible de traverser la barrière placentaire. Le fœtus risque donc d’être exposé dès les premières étapes de son développement, moment critique pour le système nerveux et le cerveau. Les médecins émettent émettent donc plusieurs mises en garde. Une exposition accrue à ce métal lourd durant la grossesse peut entraîner des anomalies cérébrales, des retards de développement et des troubles du comportement ;
- Des effets rénaux : L’accumulation de mercure dans les reins peut entraîner des dommages cellulaires. Avec le temps, cela peut aussi conduire à un dysfonctionnement de la fonction rénale. Lorsqu’il est sous une forme inorganique, il a tendance à accumuler les tissus rénaux. Cela peut notamment augmenter le risque de néphropathies, et avec le temps, de défaillance rénale avec le temps.
À lire aussi : El Morjene Cebon interdit
Pourquoi la contamination au mercure persiste-t-elle dans le thon ?
Malgré des décennies de régulation, la contamination au mercure des poissons, et particulièrement du thon, reste une préoccupation majeure de santé publique. En Europe, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et la Commission européenne ont fixé un seuil de 1 mg/kg pour le thon.
Néanmoins, même si les teneurs maximales de mercure dans les produits de la mer sont encadrées, cette limite ne reflète pas les risques sanitaires réels. En effet, les dernières analyses menées par les ONG Foodwatch et Bloom montrent que la majorité des boîtes de thon en conserve contiennent des niveaux bien supérieurs à ceux fixés pour d’autres poissons.
Des marques largement consommées, comme Petit Navire, n’échappent pas à cette contamination. La réglementation actuelle ne semble donc pas garantir une sécurité optimale, surtout pour le thon. En effet, comme le montre cette enquête, 100 % des échantillons de thon testés étaient contaminés, certaines conserves atteignant même des taux de 3,9 mg/kg.
Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé le mercure parmi les 10 substances les plus dangereuses pour la santé publique. Or, le principal reproche des ONG Bloom et Foodwatch est d’avoir fixé les niveaux actuels sans prendre en considération le seuil à partir duquel le mercure devient dangereux pour les humains. Les recommandations actuelles se basent plutôt sur la contamination naturelle du thon dans les océans.
Un manque de transparence qui affaiblit la protection des consommateurs
Alors pourquoi cette contamination persiste-t-elle malgré les mises en garde ? D’après certains, l’influence des lobbies industriels complique la mise en place de normes plus protectrices. Certains groupes d’industrie de la pêche, par exemple, arguent que les avantages nutritionnels du poisson, notamment en oméga-3, surpassent les risques. En résumé, ils plaident pour des régulations flexibles afin d’éviter un impact économique.
Cette logique est cependant pointée du doigt par de nombreuses personnes. En effet, la santé publique se retrouve en tension avec les impératifs de marché. Ce manque de transparence représente donc un risque pour le consommateur.
Plusieurs voix appellent aujourd’hui à une révision de cette réglementation. Les experts santé exigent notamment des seuils plus bas pour le mercure dans le thon. Les données de toxicité doivent être la priorité.
En tant qu’acteur de santé publique, Feeli soutient cette mobilisation pour une alimentation saine et sûre. Nous nous engageons notamment à informer le public des risques sanitaires liés au mercure. Une meilleure protection des personnes passe par une réglementation plus stricte et une pression accrue sur les distributeurs. Les réglementations doivent être fondées sur la santé plutôt que des impératifs économiques.
À lire aussi : Miel aphrodisiaque avis
Quel est le meilleur thon en boîte sans mercure ?
Même si ce rapport des ONG Bloom et Foodwatch peut être inquiétant, certaines marques de thon se distinguent par leurs engagements en matière de durabilité et de sécurité. Elles offrent notamment des produits rigoureusement sélectionnés et testés, afin de réduire leur teneur en métaux lourds.
Voici une sélection non exhaustive de marques recommandées :
- Safe Catch Elite Pure Wild Tuna : Safe Catch est l’une des rares marques contrôlant chaque poisson individuellement, notamment pour détecter le mercure. Elle garantit ainsi un niveau de sécurité optimal pour les personnes. Cette marque peut notamment être recommandée pour les jeunes enfants et les femmes enceintes ;
- American Tuna : Certifiée par le Marine Stewardship Council (MSC), cette marque américaine est connue pour son engagement. Elle ne travaille qu’avec des thons capturés à la ligne sur la côte ouest des États-Unis ;
- Fish4Ever : Cette marque est souvent citée pour sa transparence et son éthique. Elle applique des pratiques de pêche à faible impact environnemental, en plus de miser sur la durabilité. En 2020, Fish4Ever a publié un rapport sur l’histamine et le mercure afin de détailler ses procédés ;
- Wild Planet : Wild Planet privilégie la pêche à la ligne pour ses thons et est engagée dans la pêche durable. Elle adopte notamment des pratiques visant à éviter la surpêche. Parmi leurs produits, on trouve notamment du thon pâle à teneur en mercure plus faible que celle du thon blanc. Wild Planet est également certifiée par le MSC ;
- Ocean Naturals : Ocean Naturel propose des thons issus de pratiques éthiques et durables, bien qu’ils soient peu distribués. Cette marque est associée à des organismes certifiants le MSC, avec des contrôles rigoureux pour des niveaux de mercure faibles.
Pour davantage de conseils nutritionnels, profitez d’une consultation en ligne sur Feeli en moins de 2 heures.