Déchirure musculaire : localisation, symptômes et traitement
Publié le 25 juin 2025 Mis à jour le par Tristan Chevrier
La déchirure musculaire, ou claquage, est une blessure fréquente qui touche sportifs et actifs de tous niveaux, ce qui peut fragiliser durablement les performances. Qu’il s’agisse d’une déchirure de la cuisse, du mollet ou du dos, une prise en charge adaptée est essentielle pour une récupération rapide.
On fait le point avec l’équipe médicale de Feeli sur les traitements possibles, les conseils de prévention pour optimiser le retour à l’exercice ou encore l’efficacité des remèdes de grand-mère.

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- Définition et physiopathologie de la déchirure musculaire
- Localisations fréquentes des déchirures
- Quel est le temps de guérison d’une déchirure musculaire ?
- Comment soigner une déchirure musculaire ?
Définition et physiopathologie de la déchirure musculaire
La déchirure musculaire (ou « claquage ») se caractérise par une rupture traumatique partielle ou totale de fibres musculaires. Ce traumatisme survient généralement lors d’un étirement forcé, par exemple au-delà de la capacité élastique du muscle.
En induisant une cascade inflammatoire locale, cette lésion est responsable de douleur, d’un œdème (gonflement) et d’une hémorragie interstitielle.
Ensuite, des mécanismes de réparation et de régénération des fibres endommagées se mettent en place naturellement, même si un traitement adéquat est nécessaire. Dans tous les cas, si vous présentez ce type de blessure, il est conseillé de consulter un médecin généraliste pour une prise en charge adaptée.
Qu’est-ce qu’une déchirure musculaire ?
La déchirure musculaire est caractérisée par :
- Rupture traumatique de fibres : sous l’effet d’une contraction contre résistance ou d’un étirement excessif, le muscle subit une tension dépassant sa capacité de résistance : les faisceaux de myofibres se rompent, provoquant une inflammation locale et des microhémorragies.
- Classification selon le grade I, II et III : la gravité de la lésion peut être classée graduellement selon 3 stades, ce qui permet d’orienter le pronostic et le traitement :
- Grade I (élongation) : douleur mais conservation de la fonction musculaire. Déchirure de quelques fibres et présence d’un œdème modéré.
- Grade II (claquage) : déchirure partielle entraînant une douleur importante et une faiblesse fonctionnelle. Ecchymose locale possible.
- Grade III (rupture complète) : rupture totale du muscle ou de son tendon d’insertion provoquant une douleur aiguë et un hématome étendu. Perte quasi totale de la fonction musculaire nécessitant généralement une intervention chirurgicale.
Cette graduation, simple et largement reprise par les médecins, permet d’orienter facilement le pronostic et la stratégie thérapeutique. D’autres classifications plus détaillées existent, intégrant par exemple l’imagerie ou des aspects anatomiques.
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Quels sont les symptômes de la déchirure musculaire ?
Les symptômes d’une déchirure musculaire comprennent :
- Douleur aiguë et soudaine : souvent décrite comme une « décharge » ou un « coup de poignard » ;
- Œdème : gonflement rapide du muscle touché après l’accident ;
- Hématome et ecchymose : ses saignements interstitiels peuvent former un hématome visible ou un bleu (ecchymose) quelques heures à quelques jours après l’accident.
- Impotence fonctionnelle : selon la sévérité de la blessure, l’amplitude et la force de mouvement du muscle sont réduites.
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Localisations fréquentes des déchirures
La déchirure musculaire survient le plus souvent au niveau des régions soumises à des tensions ou des contractions puissantes : mollet, cuisse, dos. Chaque localisation nécessite une approche thérapeutique spécifique.
Déchirure musculaire au mollet
Les signes d’une déchirure au mollet comprennent :
- Douleur aiguë ressentie à l’arrière de la jambe (« coup de fouet ») ;
- Impotence fonctionnelle à la marche ;
- Gonflement ;
- Sensibilité à la palpation du muscle soléaire et gastrocnémien.
Le diagnostic peut reposer sur une échographie afin d’obtenir une première évaluation, comme le site et l’étendue de la lésion. L’IRM (imagerie par résonance magnétique) reste la référence pour graduer la déchirure et évaluer l’atteinte du muscle, et éventuellement du tendon.
Déchirure musculaire à la cuisse
Les muscles concernés peuvent comprendre :
- Ischio-jambiers : lors de sprints ou d’étirements violents, le groupe bi-articulaire (biceps fémoral, semi-tendineux, semi-membraneux) est particulièrement exposé.
- Quadriceps : il est souvent lésé lors de la décélération ou de coups directs.
La durée moyenne de récupération est généralement comprise entre 11 et 25 jours (stade I et II). Néanmoins, il est généralement nécessaire de patienter au moins 28 jours pour une cicatrisation complète et solliciter de nouveau pleinement l’ischio-jambier.
Déchirure musculaire au niveau du dos
Un diagnostic différentiel est important pour écarter la possibilité d’une hernie ou d’une lombalgie. Une échographie et une IRM permettent de visualiser l’œdème et la lésion musculo-aponévrotique.
Des exercices de stabilisation du tronc, de renforcement progressif des muscles du rachis et des étirements, peuvent aider à restaurer la posture et la capacité des mouvements, en plus de limiter les récidives.
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Quel est le temps de guérison d’une déchirure musculaire ?
La durée d’une déchirure musculaire varie fortement selon plusieurs facteurs, tels que :
- Le stade de la lésion (I, II, III) ;
- L’âge du patient ;
- La localisation de la blessure ;
- L’état nutritionnel du patient.
Généralement, le temps de guérison d’une déchirure musculaire varie entre 1 et 6 semaines, selon sa sévérité.
Durée moyenne selon le stade et la localisation
Voici un tableau récapitulatif :
Stade | Description | Durée moyenne de retour à l’effort |
I | Élongation légère | 1–2 semaines |
II | Claquage partiel | 3–6 semaines |
III | Déchirure complète | > 6 semaines (jusqu’à plusieurs mois) |
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Comment soigner une déchirure musculaire ?
Une prise en charge adaptée est nécessaire en cas de déchirure musculaire, alliant mesures immédiates et rééducation progressive. Ces mesures sont cruciales pour optimiser la convalescence et prévenir les récidives.
Si nécessaire, consultez un médecin en téléconsultation pour obtenir des soins adaptés.
Protocole médical : du RICE à PEACE & LOVE
Le protocole RICE (Rest, Ice, Compression, Elevation) demeure la référence pour la prise en charge des blessures musculaires. Néanmoins, certains spécialistes sont assez méfiants quant à l’utilisation systématique d’anti-inflammatoires et des applications prolongées de glace.
Cela a conduit à l’évolution de ce protocole vers l’acronyme PEACE & LOVE :
- PEACE : (Protection, Elevation, Avoid anti-inflammatories, Compression, Education) pour la phase aiguë.
- LOVE : (Load, Optimism, Vascularisation, Exercise) pour la phase subaiguë et chronique.
Détails du protocole :
- Protection (Rest/Protection) : il est nécessaire de limiter la charge et le mécanisme traumatique pendant 2 à 3 jours ;
- Élévation (Elevation) : le membre blessé doit être surélevé pour réduire l’œdème ;
- Éviter les anti-inflammatoires (Avoid anti-inflammatories) : des études ont montré que la prise d’AINS et l’utilisation excessive de glace peuvent retarder la régénération ;
- Compression : le saignement interstitiel peut être contrôlé à l’aide d’un bandage compressif.
- Éducation (Education) : informer le patient sur la physiopathologie et la chronologie de la durée de la convalescence.
Ensuite, dès que la douleur le permet :
- Charge progressive (Load) : reprise des activités contrôlées, sans douleur ;
- Optimisme (Optimism) : les facteurs psychosociaux ont un rôle clé sur le pronostic ;
- Vascularisation : exercice d’aérobie léger pour stimuler la circulation sanguine ;
- Exercice : renforcement adapté et mobilisation active.
Rééducation et physiothérapie
Lorsque nécessaire, la rééducation repose sur 3 piliers validés scientifiquement :
- Mobilisation précoce contrôlée :
- Après une courte immobilisation de 2 à 3 jours, la mobilisation passive/active limitée, ainsi que la mise en charge, favorisent la cicatrisation, en plus de réduire la formation de tissu cicatriciel excessif.
- Renforcement excentrique :
- Les exercices excentriques (allongement sous tension) permettent d’améliorer la tolérance à la charge et de réduire le risque de récidive, notamment pour le tendon d’Achille et les ischio-jambiers.
- Étirements progressifs :
- Lorsque la douleur aiguë a disparu, les médecins recommandent d’effectuer des étirements doux et progressifs afin de restaurer l’amplitude de mouvement sans solliciter prématurément le muscle endommagé.
Un protocole type inclut 2 à 3 séances hebdomadaires, intégrant exercices fonctionnels et gainage.
Déchirure musculaire : remèdes de grand-mère
Peu d’études scientifiques ont évalué l’efficacité des remèdes de grand-mère, bien que certains traitements traditionnels soient fréquemment utilisés en complément :
- Alternance chaud/froid :
- Dans les premières 48 heures, la cryothérapie (10–15 min de glace) peut aider à limiter l’œdème. Ensuite, l’application de chaleur (15–20 min) est indiquée pour favoriser le flux sanguin.
- Cataplasme d’argile :
- L’argile verte ou bentonite appliquée en compresse humide peut être intéressante pour son potentiel absorbant et antibactérien. Certaines études suggèrent une aide à la cicatrisation pour les blessures, mais aucune étude n’a démontré d’efficacité spécifique sur les déchirures musculaires.
- Huile essentielle d’arnica :
- L’application topique d’un gel ou d’une crème à base d’Arnica montana est assez populaire, bien que les études montrent des résultats variables, voire un effet placebo.
Cette stratégie combinée (soin immédiat + rééducation fonctionnelle) est la meilleure approche thérapeutique pour optimiser les délais de convalescence et sécuriser le retour à l’activité. Pour plus d’informations, la consultation en ligne avec Feeli est possible en moins de 2 heures.
Pour aller plus loin :
Sources :