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Anus qui gratte : causes, remèdes et quand s’inquiéter

Publié le 28 mai 2025
Mis à jour le par Tristan Chevrier

Lorsqu’un anus qui gratte devient récurrent, entraînant démangeaisons, sensations de brûlure ou picotements, il peut nuire au confort au quotidien et au sommeil.

L’équipe médicale de Feeli fait le point dans cet article : pourquoi votre anus gratte après les selles ? Est-ce en lien avec des hémorroïdes ? Comment soulager ce prurit nocturne et adapter son hygiène ? 

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  1. Pourquoi j’ai l’anus qui gratte ?
  2. Anus qui gratte le soir : pourquoi c’est pire la nuit ?
  3. Anus qui gratte : que faire ?
  4. Anus qui gratte remède de grand-mère : que dit la science ?

Pourquoi j’ai l’anus qui gratte ?

Un anus qui gratte (prurit anal) ou la sensation de démangeaison dans la région anale est relativement fréquente : on estime qu’elle touche 1 à 5 % de la population adulte, avec une prévalence plus grande chez les hommes.

L’anatomie de l’anus, qui comporte de nombreux plis et une forte innervation, peut en outre favoriser la macération des sécrétions et rend la peau de cette zone très sensible. D’après une étude publiée sur PubMed, dans environ 75 % des cas, les médecins trouvent une cause locale ou anorectale identifiable (hémorroïdes, inflammation, fistules, fissures anales, etc.).

En cas de prurit anal, il est donc important de consulter un médecin généraliste afin de rechercher une pathologie sous-jacente lors de l’examen médical.

Anus qui gratte après les selles : irritation locale ou problème digestif ?

Un anus qui gratte après les selles (lors de la défécation) tient souvent à une irritation de la peau. Par exemple, un nettoyage insuffisant laisse des résidus de selles et de mucus, tandis qu’une toilette excessive, avec des savons agressifs, dessèche la peau et peut entraîner une dermatite de contact. Dans les deux cas, cela favorise la macération et l’inflammation locale. 

Les points importants : 

  • Hygiène : Adopter une hygiène adéquate (ni trop, ni trop peu)
  • Vêtements : Privilégier le coton et éviter les matières synthétiques
  • Pathologies associées
    • Fissure anale (déchirure douloureuse, saignement irritant)
    • Candidose locale (érythème brûlant, confirmé examen microscopique ou prélèvement local)
    • Dermatite périnéale (eczéma suintant de la zone périnéale)

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Anus qui gratte et hémorroïdes : comment faire la différence ?

Les hémorroïdes internes entraînent principalement des saignements rouges vifs, sans douleur majeure, tandis que les hémorroïdes externes forment une bosse douloureuse autour de l’anus. 

Dans les faits, un anus qui gratte (prurit anal) n’est généralement pas un symptôme direct des hémorroïdes. Néanmoins, des démangeaisons peuvent survenir à la suite d’une irritation secondaire et d’un grattage réflexe, le plus souvent liés à un nettoyage difficile ou des sécrétions de mucus. 

  • Clé du diagnostic : anuscopie pour visualiser les hémorroïdes internes 
  • Symptômes associés : gonflement, douleur, sensation de corps étranger

Les causes infectieuses : mycoses, vers intestinaux, MST/IST

Les démangeaisons anales peuvent être le signe de plusieurs infections :

  • Oxyures (Enterobius vermicularis) : démangeaisons nocturnes provoquées par la présence de vers intestinaux. Le diagnostic repose sur un examen visuel ou sur le test au ruban adhésif pour fixer les œufs (au réveil).
  • Candidose péri-anale : présence d’un érythème suintant, pouvant être confirmé au microscope.
  • Herpès anal et condylomes : vésicules douloureuses ou verrues génitales. Diagnostic par PCR ou examen clinique.
  • Quand consulter ? Persistance  > 2 semaines, lésions atypiques, contexte sexuel à risque.

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Maladies de peau ou causes dermatologiques

Certains troubles cutanés localisés au niveau de l’anus peuvent entraîner un prurit anal persistant

  • Eczéma anal (dermatite atopique ou de contact) : peau rouge, suintante et squameuse.
  • Psoriasis : plaques épaisses, squameuses et argentées, souvent douloureuses.
  • Lichen scléreux anogénital : démangeaisons intenses, présence de plaques blanches atrophiques.
  • Cas rares : cancers cutanés (carcinomes épidermoïdes, maladie de Paget). La consultation d’un dermatologue est essentielle pour envisager une biopsie face à toute lésion suspecte.

Anus qui gratte le soir : pourquoi c’est pire la nuit ?

Les démangeaisons anales ont souvent une composante circadienne : elles s’intensifient le soir et la nuit, ce qui peut grandement perturber le sommeil et aggraver le grattage.

Anus qui gratte le soir chez l’adulte : l’impact du grattage nocturne

La sensibilité cutanée entraînant le prurit anal suit un rythme biologique

  • Facteurs neuro-hormonaux : la baisse de cortisol et la fluctuation de la sérotonine accentuent la perception des démangeaisons nocturnes.
  • Température : la nuit, la température corporelle peut légèrement s’élever, ce qui augmente également l’activation des terminaisons nerveuses responsables du grattage.
  • Boucle de grattage : le fait de se gratter augmente l’irritation de la peau. De plus, un sommeil fragmenté renforce l’anxiété, ce qui peut exacerber le prurit.
  • Parasitoses : chez l’adulte, les vers intestinaux (oxyures) sont plus actifs la nuit. La femelle pond autour de l’anus, ce qui entraîne un pic de démangeaisons matinales après un grattage nocturne.

Quand consulter ? 

  • Si le prurit persiste depuis plus de 2 semaines ;
  • En cas de symptômes associés (saignement, douleur, lésions visibles) ;
  • Lorsque le sommeil est perturbé de façon chronique et perturbe la qualité de vie.

Un examen médical permettra de rechercher une cause sous-jacente (dermatite, parasitoses, pathologie proctologique) et de mettre en place un traitement ciblé. Pour davantage d’informations ou un diagnostic, la consultation en ligne avec Feeli vous connecte avec un médecin généraliste en moins de 2 heures.

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Anus qui gratte : que faire ?

Pour limiter les démangeaisons anales, commencez par adopter des gestes doux et adaptés. Après chaque selle, procédez à une toilette de cette manière : 

  1. Utilisez un savon doux et inodore : un nettoyant au pH neutre ou un pain surgras permet d’éviter l’irritation de la peau du périnée et de l’anus.
  2. Rincez à l’eau tiède : cela permet de chasser efficacement les résidus, sans agresser la muqueuse.
  3. Séchez soigneusement la zone. Il est conseillé de tamponner délicatement la zone avec un papier doux ou de sécher à l’air froid pour éviter l’humidité persistante.

Côté vêtements : 

  • Fibres naturelles : privilégiez des matières respirantes et évitez les sous-vêtements synthétiques trop serrés.
  • Changement quotidien : les sous-vêtements doivent être lavés et séchés chaque jour pour prévenir le risque de prolifération bactérienne ou fongique.

Enfin, soignez votre alimentation afin de favoriser votre transit : 

  • Régularité des selles : l’hydratation est un facteur clé. Vous pouvez également consommer des fibres pour éviter la constipation ou la diarrhée, deux facteurs d’irritation.

Traitements médicaux des démangeaisons anales

Si les mesures d’hygiène ne suffisent pas, il est conseillé de consulter un médecin afin de vous faire prescrire un traitement adapté. Ce tableau résume les options thérapeutiques à ce jour disponibles :

Type de traitementIndicationMode d’emploi
Crèmes corticoïdes faiblesDermatite, prurit sévèreAppliquer 1×/jour, courte durée (max. 7 jours)
Antifongiques locauxCandidoseClotrimazole ou miconazole en application 2×/j
Antiparasitaires orauxOxyurose (vers)Albendazole 400 mg en dose unique, répéter 2 semaines plus tard
Antiseptiques douxPrévention des surinfectionsSolutions à base de chlorhexidine en lotion
  • Médicaments en vente libre : antifongiques topiques, antiseptiques doux, crèmes à base de zinc ou d’hamamélis (apaisant).
  • Prescription médicale : antiparasitaires oraux (albendazole), corticoïdes topiques, traitements des infections sexuellement transmissibles (IST) si nécessaire.

Précautions : avant tout traitement, un avis médical est indispensable, même en téléconsultation. Cela permet de vérifier l’absence de contre-indication (allergie, grossesse) et de respecter la durée maximale des corticoïdes.

Quand consulter ? Il est conseillé de consulter lorsque le prurit persiste plus de 2 semaines et s’accompagne de signes d’alerte : saignements, douleurs, lésions atypiques… Un diagnostic médical est indispensable pour mettre en place un traitement approprié et éviter des complications.

À lire aussi :

Anus qui gratte remède de grand-mère : que dit la science ?

Bien que les remèdes de grand-mère soient populaires pour traiter un anus qui gratte, ils ne disposent d’aucune validation scientifique. Les médecins soulignent d’ailleurs que tous ces remèdes maison ne sont pas sans risque et peuvent dans certains cas aggraver les symptômes. 

Néanmoins, nous pouvons évoquer certaines options naturelles parfois utiles pour leurs propriétés apaisantes : 

  • Huile de coco : elle possède des propriétés émollientes et antifongiques légères. Elle peut temporairement apaiser une peau sèche ou irritée.
  • Camomille : elle peut être utilisée en infusion pour ses effets anti-inflammatoires. 
  • Argile verte : parfois appliquée en cataplasme, elle ne dispose d’aucune validation médicale contre les démangeaisons anales.

À éviter impérativement : Ail, citron, vinaigre, huiles essentielles pures, savon noir — ces produits sont irritants et peuvent agresser la muqueuse anale, déjà fragilisée.

Prenez soin de votre santé et consultez à tout moment un médecin sans rendez-vous avec Feeli.

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